Leekens : « L’Algérie pourrait jouer les trouble-fêtes »

Publié le : 23 Décembre 2025

Joint au téléphone hier après-midi, Georges Leekens, l’ancien sélectionneur national, trouve que l’Algérie est bien armée dans tous les domaines.’’ L’Algérie dispose d’un  effectif équilibré, elle peut aller loin dans cette CAN’’, prévoit-il.

 

 Demain, l’Algérie entrera en lice à la CAN avec une confrontation face au Soudan. Quelles chances donnerez-vous à votre ancienne équipe (il a dirigé l’EN par le passé, ndlr) ?
L’Algérie dispose désormais d’une équipe bien solide dans tous les domaines. Sans diminuer de la valeur de ses adversaires en phase de groupes (Soudan, Burkina Faso et Guinée équatoriale), l’Algérie possède les arguments pour passer cette fois au prochain tour.

 

 D’où tenez-vous cette certitude ?
Contrairement aux précédentes éditions, cette fois, l’Algérie a une bonne défense, un milieu de terrain assez compact et une attaque bien fournie. Tout cela fait qu’il existe réellement un équilibre dans l’effectif qui va participer à cette CAN. En plus, il y a un bon amalgame, avec des anciens que j’ai eus par le passé, tels que Bounedjah, Mahrez ou Bennacer, qui ont une grande expérience dans les compétitions internationales, et des jeunes pétris de talents, à l’image d’Amoura qui pourrait être l’un des meilleurs joueurs de la CAN.

 

 Lors d’un récent entretien à « Compétition », vous trouviez Amoura moins adroit sur les centres, gardez-vous toujours cet avis ?
C’était il y a deux ans, il jouait à l’Union Saint-Gilloise mais depuis il a beaucoup évolué dans son jeu. Ce qui est intéressant chez Amoura, c'est qu'il a appris en une année ce que d’autres font en trois ou quatre ans ! Après, son transfert en Allemagne lui a permis de progresser davantage, il a pris du volume et à en même temps, il a la classe et l’engagement. Je trouve qu’il possède toute la panoplie du joueur moderne. Comme je l’ai dit, il sera l’un des joueurs clés à la CAN.

 

 Considérez-vous que l’Algérie fait partie des favoris pour le sacre final ?
Pour moi, le grand favori est le Maroc, qui joue de surcroît à domicile, il y a aussi le Sénégal mais en football on ne sait jamais. Pour ce qui concerne l’Algérie, elle arrive cette fois en outsider mais avec la qualité de son effectif, elle est en mesure de jouer les trouble-fêtes.

 

 Vous aviez dirigé la sélection algérienne à la CAN 2017, ça n’a pas été une franche réussite pour vous…
 J’avais hérité d’une situation très difficile, il faut se rappeler que j’ai été nommé sélectionneur national au mois de novembre. Je n’avais pas assez de temps devant moi pour préparer comme il se doit cette CAN 2017.
En plus, il y avait un conflit entre le président Mohamed Raouraoua et le ministre de l’époque, le climat autour de la sélection était délétère, toutefois cela ne justifie pour autant notre échec.

 

 C'est-à-dire…
On n’avait pas une bonne défense, on a encaissé des buts stupides dans ce tournoi, c’est l’une des raisons d’ailleurs de notre sortie prématurée de la CAN 2017. Deux ans après, j’ai été très content après la consécration en Égypte. Ma joie était double car l’entraîneur était Djamel Belmadi, mon ancien capitaine lorsque j’avais dirigé la première fois la sélection algérienne. C'est quelqu’un que j’apprécie beaucoup.
M. S.