Et ce, malgré les différentes offensives du club breton, drivé par Philippe Montanier, fraîchement débarqué de la Real Sociedad, qui l’avait déjà entraîné avec succès à Valenciennes et qui s’est personnellement investi dans sa venue, pour l’enrôler.
Un système de jeu qui lui conviendrait parfaitement
Les dirigeants bretons, pour essayer de le convaincre, lui ont même expliqué que sa place de titulaire y serait assurée car le nouveau Stade Rennais, version Montagnier, a décidé de changer complètement de projet de jeu en se tournant vers un schéma en 4-3-3, basé sur la technique et la rapidité de jeu. Un peu comme celui de l’équipe de Liassine Cadamuro de l’année passée. Montagnier, à la recherche de joueurs techniques, dans un effectif rennais réputé pour son physique, aurait même promis à Kadir, qu’il connaît bien, les clefs du jeu.
La meilleure option pour l’EN
De plus, alors que sa position d’inamovible dans le milieu de terrain de l’équipe nationale version Vahid Halilhodzic avait été sérieusement fragilisée par son absence de temps de jeu, Kadir en signant à Rennes, et en y jouant régulièrement, pourrait se replacer dans une équipe nationale où les milieu de terrain ne manquent pas et où il y a peut-être une Coupe du monde à la clef. Mais il semble qu’entre Kadir et l’Olympique de Marseille, le cœur a ses raisons que la raison ignore, car tous ces arguments ne semblent pas l’avoir convaincu.
La «roulette russe marseillaise»
Car en choisissant l’option du cœur, comme dirait Didier Drogba, lorsqu’il parle de l’équipe de Côte d’Ivoire, celle de dire non au Stade Rennais, pour essayer de gagner sa place dans le club phare de sa ville Marseille, l’Algérien a certes fait un pari audacieux, courageux, voire même téméraire mais très risqué au vu de l’équation très difficile qu’il devra résoudre pour espérer jouer. Car avec des concurrents comme Dimitri Payet, André et Jordan Ayew, Morgan Amalfitano, Mathieu Valbuena et même Modou Sougou, avec en plus, un entraîneur comme Elie Baup, qui déteste le turn-over, autant dire que c’est un pari risqué, comme on dit dans le jargon des bookmakers. Ajoutez à cela la possibilité de perdre sa place en équipe nationale, en cas de manque de temps de jeu prolongé, et là ça devient carrément jouer à la roulette russe, même si l’Algérien a prouvé, à maintes et maintes reprises, qu’il avait une force de caractère hors du commun et qu’il était un homme de défi.
Mohamed Bouguerra
