Réunion du BF : quel ancrage juridique pour destituer Malek ?

Après avoir bouclé sa série de réunions avec les différentes ligues, le président de la FAF Walid Sadi s’en remettra à son BF cette fin de semaine pour trancher sur certaines questions. C’est le moment de délibérer du côté de la FAF, à bientôt 2 mois de son élection, Sadi veut en finir avec certaines décisions.

Il a arrêté une liste de priorités qu’il ne veut pas laisser traîner plus que ça, c’était dans cette optique justement qu’il a organisé les rencontres avec les acteurs du football pro et amateur, le tour après avoir retiré la délégation à la LFP et a installé un directoire pour prendre le relais temporairement. Du côté des divisions amateurs, Sadi a préféré écouter d’abord, il a menacé aussi d’engager des missions d’audit, histoire de faire peur à certains dirigeants, d’ailleurs, dans les coulisses de la gestion de la FAF, on avance déjà qu’il avait une dent contre le président de la LNFA Ali Malek, qui était à la tête de la commission électorale qui a validé son élection à la tête de la fédération. Après Medouar, l’objectif de Sadi était d’enchaîner avec Malek, l’envie s’est dessinée bien avant son élection. L’ancien manager de l’EN n’aurait pas apprécié les déclarations à la radio de Malek, qui reconnaissait que Sadi n’avait pas de diplôme universitaire, sous-entendant qu’il ne pouvait pas aspirer à la présidence de la FAF. Cela a remis en cause sa candidature et plus tard son élection, que dire alors de son intervention musclée au cours des travaux de l’AG élective, lorsqu’il a refusé le vote à main levée, méthode proposé par Benhamza, une position intervenue devant les émissaires de la FIFA et de la CAF. Ces sorties d’Ali Malek ont mis hors de lui Sadi, qui l’aurait mis dans sa cible, le déclenchement de l’affaire de l’OM et des licences accordées aux espoirs malgré une suspension de l’équipe à cause des dettes, est venue donner l’occasion propice pour Sadi de lâcher sa guillotine et préparer le terrain à l’éviction du président de la LNFA, puisqu’on avance déjà qu’il sera destitué dès cette réunion du BF, quelques semaines après la mise à l’écart du président de la LFP presque pour les mêmes raisons.

 

Circulaire

L’affaire de l’O Médéa a donc préparé le terrain pour une décision attendue de la part de la FAF. La LNFA, qui s’est retrouvée accusée plusieurs mois après les faits, a tenu à s’expliquer et à se défendre : «Il s’agit là de l’attribution de licences pour les catégories U21 et U19  introduites et obtenues par ce club à l’instar de tous les autres clubs sous le coup d’interdiction prononcée par la Commission nationale de résolution des litiges (CNRL)  de la FAF et ou / par la FIFA, et ce en conformité avec la réglementation en vigueur. La LNFA rappelle que l’interdiction de recrutement s’applique scrupuleusement (sauf avis contraire de la CNRL) aux seuls joueurs de catégorie senior», pouvait-on lire sur le site de la LNFA. A vrai dire, la LNFA a tenu à expliquer à toute l’opinion publique qu’elle n’a jamais enfreint les règles, d’ailleurs une source proche du dossier nous fera savoir que la circulaire de la FIFA qui impose l’interdiction à toutes les catégories en cas de suspension n’a été reçue par la LNFA que le 30 octobre dernier, autrement dit la LNFA n’a rien à se reprocher.

LNFA et LFP

La LFP a été suspendue car elle agissait par délégation, à la suite d’une convention signée avec la FAF et la présence d’une ‘’faute grave’’ a donné la main à la fédération, mais le problème c’est que la LNFA n’a rien signé du tout, l’absence de cette convention avec la FAF laisse planer le doute sur une éventuelle décision dans le même sens de la part de l’instance fédérale. La fédération peut-elle arrêter la LNFA ou son président, sachant que cette décision n’a pas d’ancrage juridique ?  Les statuts de la LNFA ne prévoient en aucun cas une telle situation, cela pourrait donner naissance à un bras de fer entre les deux camps, Malek qui a passé de nombreuses années dans la gestion des ligues, peut-il se plier à une décision de Sadi qui salirait son histoire dans la gestion du football et le ferait sortir par la grande porte ?

 

Motion de soutien

Sadi aurait pris sa décision, affirment ses proches collaborateurs, au même moment, du côté de la LNFA un mouvement de soutien se serait tissé autour du président, on croit savoir que plusieurs clubs auraient envoyé une motion de soutien à Malek, il faut dire que ces clubs qui font partie de l’AG sont les seuls habilités à lui retirer la confiance, au vu du vide juridique constaté dans les statuts, ils pouvaient bien réagir négativement à cette ancienne décision prise en faveur de l’OM, mais cela ne les a pas fait réagir, mieux encore, certains proches des affaires de cette division nous ont affirmé qu’une décision qui sanctionnerait Malek dans ce cas de figure prendrait l’allure d’un règlement de comptes eu égard à tous les antécédents cités plus haut entre les deux hommes.

 

Bras de fer

La motion de soutien fait figure de menace de retrait, nous dit-on, et ce qui est sûr c’est que le football national, perturbé par le récent arrêt des compétitions et la crise financière qui a poussé certains clubs à se retirer, n’a pas besoin actuellement d’un tel épisode.

C’est avec intérêt que le BF d’aujourd’hui sera suivi par les amoureux du football national, Sadi a déjà arrêté son ordre du jour, mais on ne sait pas s’il compte réellement éjecter Malek, et quels seront les motifs et les griefs qu’il va retenir contre lui, on sait par contre que le président de la LNFA compte se défendre contrairement à Medouar, d’autant plus qu’il semble avoir tous les arguments en sa faveur, cela donnerait naissance à un bras de fer, dont la FAF n’aura pas besoin en ces moments de vaches maigres et d’intérêt particulier de la FIFA à tout ce qui se passe chez nous.

S.M.A

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