Dire que la coupe est devenue plus une attraction commerciale que sportive serait évidemment enfoncer une porte ouverte. Sauf que cette fois encore la FIFA de Gianni Infantino va pulvériser tous les records sur la revente des billets du prochain Mondial américain. Évidemment pour se mettre en mode. "Américain-business" la FIFA a trouvé un moyen ingénieux et stratosphérique de faire déborder ses caisses. En effet, pour la première fois dans l'histoire des Coupes du monde, l'instance de Zurich prélèvera 15 % au revendeur et 15 % à l'acheteur de billets. C'est assurément un stratagème d'enrichissement astucieux pour une organisation en principe non lucrative sur le papier, mais dévoyée par les impératifs du professionnalisme, chose que tout le monde peut admettre. Et même si la FIFA a annoncé que ces nouvelles règles visent à « garantir un marché sécurisé et réinvestir les revenus dans le football », on ne peut s'empêcher de penser que c'est aussi une façon de légaliser le business informel appelé traditionnellement marché noir via la plate-forme officielle de revente des billets. Pour exemple, certains billets achetés à quelques centaines de dollars sur la fameuse plate-forme étaient revendus à plusieurs milliers de dollars. Et tant qu'à faire, à ce rythme- là, la FIFA devrait profiter de sa présence en Amérique pour rentrer à Wall Street.
R. B.