L'inattendu problème financier qui a surgi dernièrement au sein du MOB risque d'avoir de graves répercussions qui menaceraient l'avenir du team béjaoui si cet obstacle imprévu n'est pas réglé à temps, avec tact et savoir-faire souhaitables.
Cela a poussé donc le président du CSA, Djamel Boukhiba, et son bureau à animer un point de presse, hier, pour intervenir et déclarer : «Je suis désolé de le dire mais le MOB n’est pas la propriété privée d’une seule personne et ne le sera jamais. Qu’on sache que le MOB n'est pas une propriété privée, elle appartient à la jeunesse de toute la wilaya de Béjaïa. Beaucoup de gens se sont sacrifiés pour ce club. On n’arrête pas d’évoquer le problème financier, mais personne ne veut agir. Ainsi, on a décidé de se retirer car on ne peut plus travailler dans ces conditions.»
«On a dirigé cette équipe dans des moments où personne n’a eu le courage de le faire»
Boukhiba a tenu à rafraîchir la mémoire aux gens qui affirment que c’est grâce à sa direction que le MOB en est là aujourd’hui. «Lorsque ce club était dans la rue, et je parle de la date de notre venue au club au mois de novembre de l’année 2022, ce sont nous qui l’avons sauvé et dirigé dans des conditions très critiques, que ce soit sur la plan financier ou autre chose. On l’a trouvé dans une situation très délicate mais on a accepté de relever le défi, car on aime le MOB. Aujourd’hui, le MOB est en Ligue 2, mais le problème financier persiste toujours car personne ne voulait nous aider pour dépasser ce problème.»
«Pendant cette période on a travaillé avec notre propre argent»
Continuant son discours, Djamel Boukhiba affirme qu’il n’a jamais agi contre le MOB depuis sa venue au club qu’il a géré avec son propre argent, celui de ses amis et autres dirigeants. «En tous les cas, moi j’ai la conscience tranquille car je n’ai jamais pris un sou du club et je n’ai jamais agi contre le MOB. D’ailleurs, je tiens à vous informer que le club marche depuis quelque temps avec notre propre argent et celui des gens qui ont accepté de m’aider dans ma mission. Ainsi, je saisis l’occasion pour leur rendre hommage aujourd’hui et les remercier pour toute l’aide qu’ils m’ont assurée depuis trois années.»
« Toutes les promesses des autorités locales n'ont pas connu de suite»
Abordant le sujet des subventions étatiques, Boukhiba dira : «Depuis mon installation à la tête du club, je ne cesse de demander de l'aide, sur tous les plans, plus particulièrement financier, car cette crise fait mal à l'équipe. Je tiens à vous dire que mis à part quelques entrées d’argent l’année passée, aucune autre entrée d’argent n’est enregistrée que ce soit étatique ou autres. Et toutes les promesses des autorités n'ont pas connu de suite. Elles nous ont promis même des primes d’accession mais jusqu’à ce jour on n’a rien vu venir. On n’a même pas eu le droit à une petite réception symbolique pour remercier les joueurs pour cette belle accession, c’est bien dommage.»
«Personne n’a le droit de priver les clubs des subventions de l’Etat»
Par ailleurs, dans le même sillage, le président béjaoui a estimé que le blocage des subventions ne fait que compliquer la situation du club. «Je crois aussi bien que ni l’APC ni l’APW n’ont le droit de geler les subventions du moment que cela revient de droit au CSA comme le stipule la réglementation en vigueur. De ce fait, le club a le droit de déposer son dossier pour bénéficier de cette subvention et la DJS peut aussi exiger un dossier complet et en bonne et due forme. C’est l’argent de l’Etat et personne n’a le droit de nous priver de nos subventions.»
«Je souhaite de la réussite pour le club et bon courage pour la nouvelle équipe dirigeante»
Avant de conclure, Boukhiba a tenu à souhaiter bonne chance aux joueurs et à demandé pardon aux vrais supporters du MOB : «Malgré notre retrait, on restera des supporters du MOB à qui nous souhaitons tout la réussite. Je respecte les Crabes, mais je ne peux plus cautionner ce mal. Ainsi, il ne me reste qu’à demander pardon aux vrais supporters du MOB qui on fait de lui ce qu’il est maintenant. Quant à moi, j’ai décidé de partir dans le calme car on a constaté le manque de considération de la part des autorités locales et avec tout ce qui se passe actuellement la direction ne pourra pas poursuivre sa mission convenablement.»
S.A.