Le directeur général, Hakim Medane, a réaffirmé lors de son intervention, hier matin, sur les ondes de la Chaîne 3 que son souhait est que l'entraîneur allemand Josef Zinnbauer reste à la JSK le plus longtemps possible.
«Bien sûr qu'on veut que Zinnbauer reste le plus longtemps. On veut qu'il fasse un long parcours avec l'équipe. Notre souhait est que son règne soit aussi long que celui des défunts Khalef et Zywotko. De notre côté, on fera tout pour lui faciliter la tâche», a-t-il annoncé au cours de son intervention. Le contrat de Zinnbauer court jusqu'en juin 2026, mais les dirigeants à leur tête le directeur général Hakim Medane font tout pour que le coach allemand reste le plus longtemps à la JSK. Les défunts Khalef et Zywotko étaient restés à la tête de l'équipe pendant 13 ans, ce qui avait permis à la JSK de dominer le football national et continental pendant plusieurs années. Et pour que le club retrouve son lustre d'antan, Medane mise sur Zinnbauer, qui est en train de réaliser un parcours exceptionnel avec une défaite en 9 matches.
« Ce n'était pas facile de le convaincre de venir »
Alors que certains avaient remis en cause la décision de la direction de faire appel à Zinnbauer sous prétexte qu'il ne connait pas le championnat algérien et que son aventure dans le championnat saoudien a été un véritable fiasco, Medane ne s'est pas montré rancunier envers qui que ce soit. «Ce n'était pas facile de convaincre Zinnbauer de venir. Il avait fallu toute une gymnastique pour qu'il accepte notre proposition. Je dois dire aussi que le propriétaire du club, à savoir Mobilis, a fait le nécessaire pour que Zinnbauer succède à Benchikha. On était dans un véritable trou après le départ d'Abdelhak et il ne fallait pas qu'on se trompe dans notre choix. On avait pesé le pour et le contre et comme Zinnbauer avait roulé sa bosse un peu partout, on n'avait pas hésité à lui faire appel. Dieu merci, l'équipe s'améliore de match en match et notre souhait est qu'il reste le plus longtemps possible», a ainsi rappelé Medane les circonstances du recrutement du coach allemand.
« Il tire le maximum des joueurs »
Avec des joueurs sévèrement critiqués lors de la phase aller sous prétexte qu'ils n'ont pas le niveau pour porter le maillot des Jaune et Vert, Zinnbauer a révolutionné l'équipe de la JSK qui s'est retrouvé à jouer le titre à 6 journées de la fin du championnat. «Vous savez, la différence entre un entraîneur moyen et un bon entraîneur, c’est que ce dernier tire le maximum de ses joueurs. C'est ce qui est en train de faire le coach Zinnbauer qui connait tous les joueurs y compris ceux des U21 et U19. Lorsqu'on était en négociation avec lui, il avait demandé au manager général, Karim Doudane, de lui envoyer 4 CD des matches de l'équipe pour qu'il puisse se faire une idée sur le groupe. C'est quelqu'un qui visionne beaucoup les matches, et les résultats obtenus par l'équipe en cette phase retour ne sont pas dus au hasard», a souligné Medane.
« L'équipe s'améliore physiquement et tactiquement »
Rassuré par les résultats et les prestations de l'équipe, Medane se dit très satisfait du travail accompli par son entraîneur en quelques mois seulement. «L'équipe s'est améliorée physiquement et tactiquement. C'est quelqu'un qui cherche toujours la perfection et qui a mis tous les joueurs sur un pied d'égalité. Je dois dire que tout le monde tire dans le même sens», a-t-il affirmé.
« Le match face au CRB était un véritable régal pour les yeux »
Depuis le début de la phase retour, tout le monde s'accorde à dire que la JSK développe un jeu attrayant. Même le directeur général Hakim Medane qui se montre toujours mesuré dans ses propos, a avoué hier au cours de son intervention que les équipiers de Madani ont égayé les nombreux supporters présents au stade. «Le match face au CRB a été un véritable régal pour les yeux. C'était un match intense et de haut niveau. Personnellement, j'ai bien apprécié le contenu qui a été présenté par les deux équipes. J'ai bien vibré surtout qu'on a eu les 3 points de la victoire», a-t-il confié.
« Il mise sur l'esprit de famille et il a changé les habitudes du groupe »
Pour atteindre l'objectif qui lui a été assigné par la direction, Zinnbauer a été contraint de revoir certaines choses dans l'équipe. «Parmi les habitudes qu'il a instaurées dès les premiers jours de sa venue, les joueurs se présentent au stade 2 heures avant le début de l'entraînement. Ils prennent aussi la collation ensemble sans oublier l'esprit de famille qu'il a instauré. Tous ces détails ont contribué à la réussite de l'équipe en cette phase retour. Le chemin est encore long et on doit continuer sur cette voie afin d'atteindre notre objectif», a-t-il signalé.
« Il utilise la technologie pour faire progresser l'équipe »
Même s'il ne peut pas tout changer d'ici la fin de la saison, Zinnbauer fait tout pour que son équipe présente le meilleur football possible en attendant de la renforcer par des joueurs de valeur à la fin de la saison. «Oui, c'est vrai, il utilise la technologie pour faire progresser l'équipe. Il a ramené avec lui quelques outils et on lui en a remis d'autres. C'est un entraîneur qui ne rechigne pas à l'effort pour améliorer son équipe. En 9 matches, il a enregistré 5 victoires et 3 nuls. Il n'a concédé qu'une seule défaite depuis qu'il a pris l'équipe en main», a-t-il poursuivi.
« On ne peut parler ni du titre ni de quoi que ce soit »
Le directeur général de la JSK se montre très prudent même si certains pensent que son équipe est bien partie pour finir la saison en apothéose. «On était au fond du trou au début de la saison et on ne doit pas faire n'importe quoi ou dire n'importe quoi maintenant que les résultats sont revenus. Certes, on est sur une courbe ascendante, mais rien n'est acquis pour le moment. C'est pour cela que je le dis et je le répète, on ne doit pas parler ni du titre ni de quoi que ce soit. Il reste encore 6 matches à jouer et on doit se montrer vigilants. D'ailleurs, à la fin de la rencontre face au CRB, on a eu une discussion et on s'est dit que la priorité est de bien négocier le match face au MC El Bayadh. Ça ne va pas être un match facile, mais on fera tout pour préserver cette bonne dynamique. Pour nous, il reste 6 finales à disputer et on devra bien les négocier», a clarifié Medane qui sait que son équipe n'a pas son destin entre les mains et que tout dépendra des résultats du MCA et du CRB.
« Avec un stade pareil, il faut qu'on assure une place africaine »
Tout en refusant pour la énième fois de parler du titre, Medane a reconnu qu'au vu des moyens dont dispose la JSK, il est impératif d'assurer au moins une participation à une compétition continentale, la saison prochaine. «Avec un stade pareil, il faut qu'on assure une place qualificative à une compétition continentale. On a un public merveilleux et un stade magnifique et on a vraiment hâte de retrouver les soirées africaines. L'équipe est revenue en force mais on ne doit pas dormir sur nos lauriers surtout qu'il y a plusieurs équipes qui visent le podium», estime Medane.
« Nos supporters ont montré l'exemple dès le début de la saison »
Conscient que sans l'apport des supporters, son équipe n'aurait pas remonté la pente surtout lors des premières journées du championnat, Medane ne rate aucune occasion pour rendre hommage aux fans qui sont devenus un exemple à suivre dans la sportivité et le fair-play. «Vous me dites que les supporters se reconnaissent dans leur équipe en cette phase retour, or, moi, j'ai toujours dit que nos supporters nous ont montré l'exemple dès les premiers matches de la saison. Ma crainte est que l'équipe ne soit pas à la hauteur de leurs attentes. Un public pareil mérite tout le bonheur du monde.»
« Le staff s'attaque déjà au recrutement »
Même si le directeur général Hakim Medane évite de parler de la saison prochaine compte tenu du fait que la JSK jouera sa saison lors des 6 matches restants, il a confirmé néanmoins au cours de ses déclarations faites à la radio que les préparatifs pour la saison prochaine ont déjà commencé. «Du moment que la date de la fin du championnat et celle de la reprise sont connues, le staff commence à s'attaquer au recrutement», a-t-il conclu.
N. Boumali
