Le Mouloudia d’Alger est au bord du précipice. À six journées de la fin, le moindre faux pas pourrait tout faire basculer. Le titre, la Ligue des champions, la saison entière. Les supporters exigent des guerriers. Ben Yahia, lui, est plus que jamais sous pression.
Le Mouloudia d’Alger joue gros. Très gros. À six journées de la fin, le Doyen, co-leader avec la JSK (46 points), est à la croisée des chemins. Avec un match en retard contre l’USMA, le MCA tient son destin entre les mains. Mais attention ! le piège est grand ouvert. Le moindre faux pas pourrait tout faire s’écrouler. Le titre, la Ligue des champions… tout. Le calendrier est un cauchemar. D’abord l’ESS, le 19 mai, au 5-Juillet. Une équipe qui rêve de podium et qui joue sans complexe. Puis le choc tant attendu contre l’USMA, le 23 mai. Un Derby brûlant face à un rival blessé, humilié à l’aller (3-0), et qui n’a qu’une idée en tête : rendre la monnaie avec les intérêts. Ensuite, cap sur Béchar pour y affronter la Saoura dans son fief, où rares sont ceux qui repartent avec les trois points. L’ESM viendra ensuite à Alger, le couteau entre les dents, pour sauver sa peau. Et comme si cela ne suffisait pas, le Mouloudia devra ensuite se frotter à l’ASO à Chlef, une équipe redoutable à domicile, avant de clore la saison contre Magra.
Dans cette ligne droite, chaque erreur peut être fatale. À domicile, la victoire est une obligation, pas une option. Le match en retard face à l’USMA pourrait être une finale déguisée. En cas d’égalité de points avec la JSK, le Mouloudia est devant à la différence particulière. Une victoire dans le derby, et c’est toute la dynamique qui pourrait basculer. Mais pour ça, encore faut-il que l’équipe soit à la hauteur.
Et c’est bien là que le doute s’installe. Khaled Ben Yahia est dans l’œil du cyclone. Les critiques pleuvent. Les Chnaoua ne comprennent plus ses choix, ses compos, ses changements. Pourquoi aligner certains joueurs en méforme ? Pourquoi s’entêter avec des schémas inefficaces à domicile ? L’équipe piétine, et beaucoup pointent du doigt son management. Il est là, le vrai danger : que le banc ne suive plus, que le vestiaire doute, que le stade gronde. Certains supporters réclament déjà son départ, furieux de voir leur équipe glisser alors que le titre semblait à portée de main.
Le Mouloudia n’a plus droit à l’erreur. Cette saison, si bien entamée, pourrait se transformer en immense désillusion. Il reste six finales. Rien d’autre. À l’équipe de prouver qu’elle mérite de régner sur l’Algérie. Sinon, ce sera une saison à ranger dans les tiroirs de l’amertume, avec un goût de gâchis que personne n’est prêt à digérer.
M. Z.
