L’Algérie au Comex, ça commence aujourd’hui

Publié le : 26 Avril 2025

Le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, est arrivé hier vendredi à Accra, capitale du Ghana, pour participer à la première réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), prévue aujourd’hui samedi 26 avril 2025 en marge des finales, garçons et filles du championnat d’Afrique scolaire. Cette rencontre marquera un tournant stratégique pour l'Algérie, qui a été longtemps absente au sein de l’instance dirigeante du football continental.

En effet, Walid Sadi a été élu au Comex lors de la 14ᵉ Assemblée générale extraordinaire de la CAF, tenue le 12 mars 2025 au Caire. Cette élection représente le retour de l’Algérie dans le cercle décisionnel de la CAF après huit années d’absence, et elle intervient dans un contexte géopolitique et footballistique très tendu. Le pays espère retrouver une position de poids au sein de la Confédération africaine, après une période où son football a été quelque peu lésé.

Un positionnement stratégique pour l’avenir du football algérien

Ce retour en force au sein du Comex est d'une importance capitale pour le football algérien. Le président de la FAF devra non seulement défendre les intérêts du football algérien, mais aussi s'impliquer dans un climat tendu où certains pays cherchent à nuire à l’Algérie. Parmi les adversaires de cette ascension, Faouzi Lekjaâ, le président de la Fédération marocaine de football, incarne l'un des obstacles majeurs. Toutefois, grâce à un travail discret mais déterminant de la diplomatie algérienne, notre pays a su se positionner au sein du groupe des décideurs, un coup stratégique qui a permis de contourner les tentatives de blocage. Dans ce contexte, Sadi devra solidifier les relations avec les autres membres du Comex, effacer les points faibles qui ont pu freiner l’Algérie par le passé, et surtout renforcer les acquis. Il pourra aussi profiter des tensions internes qui secouent actuellement la CAF, notamment les dissensions au sein même du Comex, où les rivalités entre certains responsables sont de plus en plus visibles. Les récentes attaques d’Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football, à l'encontre de Lekjaâ et même de Motsepe, témoignent du ras-le-bol grandissant au sein de la structure. Senghor a accusé son homologue marocain de vouloir monopoliser la CAF, en programmant de manière quasi systématique les compétitions sur le sol marocain, y compris les rencontres de qualification.

 

Expérience

Walid Sadi, qui a acquis une riche expérience aux côtés de son mentor, à savoir l’ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua, dans les différentes commissions de la CAF, entre dans cette nouvelle aventure avec un poids non négligeable. En tant que président de la FAF et ministre des Sports, il bénéficie d’une légitimité et d’une influence qui seront essentielles pour faire entendre la voix de l’Algérie au sein du Comex. Son arrivée dans ce groupe décisionnel est une occasion rêvée pour remettre l’Algérie au premier plan, tout en consolidant ses relations avec la FIFA, ce qui ne manquera pas de renforcer ses chances de succès.

La voix du représentant algérien sevrait se faire entendre, lui qui a déjà pas mal réussi son entrée en jeu à l’échelle locale. Fort de ses exploits en cours, son discours devra s’articuler autour de plusieurs axes : la défense de l’intégrité du football algérien, la promotion des différents programmes de formation dans la zone Afrique du nord car, faut-il le souligner, c’est cette région qui lui a permis de postuler, la Tunisie s’est même retirée pour lui offrir cette chance, n’en déplaise à Lekjaâ qui ne digère toujours pas le coup de massue qu’est le retrait du candidat tunisien. Le retour en force de l’équipe nationale dans les compétitions internationales, couplé à un rapprochement stratégique avec la FIFA, augure un avenir prometteur pour le football algérien et son nouveau représentant.

 

Conclusion : une aventure pleine de promesses pour l’Algérie

L’élection de Walid Sadi au Comex de la CAF constitue un tournant dans l’histoire du football algérien et nord-africain. Après plusieurs années de marginalisation, l’Algérie est de retour sur la scène continentale avec des ambitions claires. Le président de la FAF devra naviguer habilement dans ce contexte complexe, mais avec son expérience et son poids politique, il semble bien armé pour porter haut les couleurs nationales et marquer de son empreinte cette nouvelle étape pour le football algérien.

S. M. A.