Dans une réunion tenue hier entre la direction du CSC et l’entraîneur principal Kheireddine Madoui, les discussions ont porté sur l’avenir de ce dernier à la tête de la barre technique en vue de la saison prochaine.
À l’issue de cette réunion, les deux parties sont parvenues à un accord pour une séparation à l’amiable, mettant ainsi fin à la collaboration entamée au début de la saison. Cette décision marque un tournant important dans la gestion sportive du club, surtout au moment où la saison actuelle arrive à son terme avec seulement deux journées restantes. Bien que le parcours continental ait été historique, avec une qualification inédite en demi-finale de la Coupe de la Confédération africaine, les ambitions affichées en début de saison n’ont pas été atteintes. Le club constantinois, qui visait une place sur le podium en championnat ainsi qu’un sacre ou une finale continentale, a finalement vu ses espoirs de qualification pour une compétition africaine l’année prochaine s’évanouir. Cette déception a conduit à une remise en question de la stratégie sportive et des choix techniques opérés durant l’exercice.
Une pression populaire devenue insoutenable
La rupture du contrat de Madoui ne relève pas uniquement de considérations techniques. Depuis plusieurs semaines, la grogne des supporters se faisait de plus en plus audible. Ces derniers n’ont pas digéré les résultats irréguliers, notamment en phase retour où l’équipe a montré un visage bien moins convaincant, cumulant les contre-performances. Le point de rupture semble avoir été atteint après la défaite à domicile face au CR Belouizdad, un revers que les fans ont imputé directement au staff technique. Les protestations se sont intensifiées, appelant ouvertement au départ de l’entraîneur, jugé incapable de redresser la barre. Il faut également noter que la sortie prématurée de la Coupe d’Algérie par l’Olympique Akbou a été perçue comme un camouflet supplémentaire, renforçant le sentiment d’une saison manquée. Face à une telle pression populaire et médiatique, la direction n’avait d’autre choix que d’ouvrir le dialogue avec Madoui, dans le respect du contrat qui les liait jusqu’en 2026. Un compromis a ainsi été trouvé, évitant toute rupture conflictuelle et préservant l’image des deux parties.
Son avenir déjà tracé ?
Si la résiliation s’est faite dans un climat serein, c’est aussi parce que Kheireddine Madoui n’est pas sans perspectives d’avenir. En effet, le technicien sétifien bénéficie d’une cote toujours élevée sur le marché, tant en Algérie qu’à l’étranger. Il avait notamment reçu plusieurs propositions au cours des derniers mois, dont celle d’Al-Akhdar SC en Libye. Ce club, très insistant en janvier dernier, avait tenté de l’enrôler alors qu’il était encore pleinement engagé dans l’aventure continentale avec son équipe actuelle. Loyal à ses engagements, Madoui avait alors décliné l’offre, préférant poursuivre l’aventure continentale jusqu’à son terme. Aujourd’hui, la donne a changé, et selon des informations concordantes, le champion d’Afrique en 2014 des clubs avec l’ESS algérien serait très proche de rejoindre les rangs de l’USM Alger. Le club algérois, en pleine réflexion sur sa direction technique après le départ annoncé de l’entraîneur brésilien Marcos Paquetá, aurait établi un contact avancé avec Madoui. Un accord de principe aurait même été trouvé. Toutefois, fidèle à sa ligne de conduite, ce dernier aurait demandé à attendre la fin de la saison pour officialiser toute démarche, souhaitant quitter son club actuel avec professionnalisme et respect. En attendant la fin du championnat, l’USMA a confié les rênes de l’équipe à un staff intérimaire dirigé par Hadj Adlane, ancien joueur et cadre du club. Tout semble donc indiquer que l’officialisation de Madoui comme futur entraîneur des Rouge et Noir ne serait qu’une question de temps.
F. Ch.
