Le feuilleton Ismaïl Bennacer continue de défrayer la chronique à Marseille. Selon les dernières nouvelles, le poumon de l’EN a accepté la condition posée par l’OM qui exigeait qu’il baisse son salaire.
Lorsqu’il a débarqué sur la Canebière début février, Bennacer s’est mis d’accord avec l’OM pour un salaire mensuel de 450 000 euros bruts, sauf que ces premiers mois passés au club, son apport fut moins bon. Certes il faut reconnaître qu’il n’était pas épargné par les blessures musculaires, alors que sa forme est déclinante, conséquence des deux graves blessures contractées ces deux dernières années. À 27 ans, Bennacer a encore de belles années devant lui. D’ailleurs, c’est l’argument sorti par Roberto De Zerbi, nous souffle-t-on, pour convaincre ses responsables de racheter son contrat du Milan AC.
Marseille obligé de payer
Mis au parfum par les intentions du Milan AC de ne pas le conserver dans son effectif, l’OM n’est pas pressé de lever l’option d’achat fixée à 12 millions d’euros. Le but du club phocéen est clair : pousser les Milanais à baisser ce montant, mais pour l’heure, cette stratégie tarde à donner les effets escomptés. Toujours est-il que faute de joueurs expérimentés disponibles sur le marché, les Marseillais seront obligés de payer les 12 millions réclamés par les Milanais, assure une source proche du club olympien. Avec le maintien de Rongier et Kondogbia, l’entraîneur Roberto De Zerbi sait que pour gérer une saison qui sera plus longue que d’habitude, il aura besoin des services de Bennacer. Un autre détail qui plaide en faveur de la reconduction de ce dernier dans l’effectif est son expérience en Ligue des champions, une compétition où l’OM viserait d’aller le plus loin possible, et que plusieurs actuels éléments de l’effectif n’ont jamais connue.
Près de sa famille
Tandis que l’OM tergiverse toujours pour racheter son contrat, alors qu’il est devenu « indésirable » au Milan AC, Ismaïl dispose d’une opportunité intéressante pour rester en Serie A. Ce n’est pas un secret, la Fiorentina est prête à l’accueillir dans son effectif, dans cette équipe, il retrouvera son ancien mentor Stefano Pioli et son coéquipier Yacine Adli dont le prêt à la Violette sera prolongé, indique-t-on dans la presse italienne. Cependant l’intérêt du club de Florence ne semble pas l’emballer. À Marseille, il n’est pas loin de sa famille qui réside à Arles, qui est située à quelques encablures de la deuxième ville de France. D’après ses proches, Bennacer, souvent après l’entrainement, prend la route à bord de sa Mercedes et se rend chez lui à Arles pour y passer un moment avec sa famille, ce qui lui convient bien pour décrocher du milieu du football. Il faut rappeler que le meilleur joueur de la CAN 2019 avait quitté le domicile familial alors qu’il était encore adolescent et avait rejoint Londres, après avoir été engagé par l’académie d’Arsenal, avant de rejoindre Empoli quelques années plus tard, plus précisément en 2017. Ce dernier club l’a prêté une saison à Tours FC (L2), puis le club italien l’a récupéré à l’été 2018. À Empoli, il va exploser, ce qui attirera le Milan AC qui le recrutera en 2019. Après huit ans d’exil, loin des siens, Bennacer est visiblement heureux de rentrer à la maison, ce qui explique d’ailleurs les sacrifices financiers considérables qu’il consent pour poursuivre l’aventure à l’OM alors qu’il peut gagner plus d’argent ailleurs.
Une année charnière
Nourrissant de grandes ambitions pour la saison prochaine, Bennacer, qui suit un programme d’entraînement à Aspetar (Qatar) afin de rattraper son retard sur le plan physique et commencer en trombe la nouvelle saison, sait pertinemment que 2025/2026 sera une année déterminante pour la suite de sa carrière. Outre la Ligue des champions avec l’OM, il y a des challenges importants qui l’attendent avec l’EN, à commencer par la CAN 2025 qui se déroulera dans le pays d’où est originaire son père. Isma garde un mauvais souvenir des deux dernières éditions avec des éliminations au 1ᵉʳ tour lors des éditions de 2022 et 2024. Encore pour celle de Côte d’Ivoire, il n’a joué que le premier match contre l’Angola (1-1), puisqu’à cause d’une blessure musculaire, il a manqué les rencontres face au Burkina Faso (2-2) et l’ultime match perdu contre la Mauritanie (1-0). Gardant de très mauvais souvenirs de la compétition continentale, à l’instar de ses coéquipiers en sélection, il a envie de se racheter l’hiver prochain au Maroc et de faire un très bon tournoi, avec pourquoi pas accrocher une troisième étoile.
M.S.