L’attaquant du FC Copenhague revient sur son admiration pour son coéquipier… et sa frustration silencieuse.
Présent avec l’Equipe nationale d’Algérie durant le stage de juin, Amin Chiakha, jeune attaquant du FC Copenhague, a accordé une interview au média danois Tipsbladet dans laquelle il a dressé un portrait élogieux de Rayan Aït-Nouri, fraîchement transféré à Manchester City pour environ 40 millions d’euros. Très admiratif, Chiakha a mis en lumière les qualités techniques et humaines du latéral gauche : « On ne ressent pas vraiment de changement chez lui. Rayan est quelqu’un de calme et posé, il sourit un peu plus ces jours-ci, c’est tout. »
« Quand on côtoie de tels joueurs, on mûrit plus vite»
« Sa personnalité reflète parfaitement ce qu’il est sur le terrain. Il n’est peut-être pas le plus rapide, mais c’est impossible de lui prendre le ballon. C’est fou. Même quand je lui donne une mauvaise passe, il me sort de la galère en dribblant trois joueurs. » Outre l’hommage rendu à son coéquipier, Chiakha a évoqué ce que représente pour lui le fait d’évoluer aux côtés de joueurs d’un tel niveau : « Quand on côtoie de tels joueurs, on mûrit plus vite et on devient plus responsable. À chaque rassemblement, je sens que je reviens meilleur. Le niveau technique est très élevé. Ce n’est pas seulement Aït-Nouri qui est à l’aise balle au pied, c’est la norme ici. »
« L’ascension de Rayan me stimule »
Le jeune attaquant a aussi souligné un point de connexion personnel avec Aït-Nouri : leur appartenance commune à la célèbre agence CAA Stellar. « On a plaisanté sur le fait qu’on est tous les deux chez Stellar. Ça crée une connexion. Et quand j’entends parler de son transfert, ça me donne encore plus envie d’aller loin dans ma carrière. » Une déclaration pleine d’ambition, intervenue avant une mise à l’écart inattendue. Ces déclarations, relayées par Tipsbladet.dk, en effet, ont été faites juste après la victoire de l’Algérie contre le Rwanda à Constantine (2-0), et avant le déplacement à Solna pour affronter la Suède, un match amical auquel Amin Chiakha espérait particulièrement prendre part. Le joueur de 21 ans ne cachait pas son impatience à l’idée d’évoluer devant ses proches, dans un pays voisin du Danemark où il joue en club : « J’ai hâte de jouer ce match et de gagner du temps de jeu. Ce sera l’occasion idéale de me montrer devant ma famille. » Mais au moment de l’annonce de la feuille de match, son nom n’y figurait pas. Une absence qui a surpris, voire frustré, certains observateurs. Le sélectionneur Vladimir Petkovic, interrogé sur le sujet, a botté en touche : « J’ai trois attaquants de pointe, je devais faire un choix. » Un choix sportif ou autre ? La question reste ouverte. Toujours est-il, le discours exemplaire d’Amin Chiakha, empreint de respect, de lucidité et de professionnalisme, contraste avec cette mise à l’écart. S’il n’a pas encore eu l’opportunité de pleinement s’exprimer sous le maillot des Verts, le joueur du FC Copenhague continue de montrer une attitude prometteuse. Une chose est sûre : son tour viendra, peut-être même dans la peau d’un joueur d’un meilleur championnat.
S. M. A.
