L’équipe nationale n’a pas réussi à atteindre son premier objectif. Bougherra voulait, coûte que coûte, réussir son démarrage idéal en arrachant une victoire dès le premier match.
Finalement, son équipe n’a pas montré le visage séduisant attendu, se contentant d’un nul qui la place déjà sous une grande pression. Le onze présenté avait pourtant tout d’un dispositif résolument offensif : Benzia, Boulbina et Ounas derrière Berkane, soutenus par un Bendebka dont la vocation offensive est connue, laissaient espérer une prestation convaincante. Les premières minutes ont toutefois révélé une sélection soudanaise très prudente, ne laissant aucun espace aux Verts pour s’exprimer. Il a fallu attendre la 24e minute pour voir le premier véritable avertissement algérien : Boulbina, seul face au but, bute sur le gardien Nour, entré au dernier moment à la place du titulaire blessé pendant l’échauffement.
Sur le corner qui suit, renvoyé par la défense, Berkane hérite du ballon après une remise de Bendebka, il contrôle du droit, met un pointu du gauche à bout portant… mais une nouvelle fois le gardien s’interpose. L’EN commençait à prendre le dessus, mais le Soudan ne s’est pas affolé. Peu dangereux offensivement, les hommes d’Appiah ont néanmoins mis en place un pressing très haut, parfois à cinq joueurs dans la moitié algérienne, pour annihiler toute tentative de construction, privant Lekhal de sa principale arme. Le jeu a eu du mal à s’emballer. Tactiquement, le Soudan, très prudent en raison de plusieurs absences, a géré, tandis que l’EN peinait à construire, à exploiter l’axe du terrain. Le rôle du milieu n’a pas été assuré comme attendu : Bendebka, habituellement plus créatif, a été trop discret et peu efficace, formant avec Lekhal et les quatre défenseurs un bloc trop défensif. Résultat : une attaque isolée et aucune véritable liaison entre les lignes, ce qui a lourdement pesé sur la productivité offensive. Le coup dur est ensuite venu avec l’expulsion d’Ounas, sanctionné après deux avertissements, compliquant davantage la tâche algérienne.
Milieu et animation
Bougherra, qui avait débuté en 4-2-3-1, a dû réorganiser son équipe en 4-4-1 pour retrouver un minimum d’équilibre après la sortie de son ailier. En seconde période, on s’attendait à une réaction soudanaise. Elle est venue dans l’intention, avec un quadrillage plus haut de la zone algérienne, mais sans réel danger. Leur seule occasion franche intervient à la 70e minute : Abada repousse un centre, Omer récupère et déclenche une frappe qui frôle le petit filet extérieur de Chaâl. La première et unique situation dangereuse du Soudan dans toute la partie. Le score n’évoluera plus, malgré les changements opérés par Bougherra.
L’entrée d’un Slimani encore loin du rythme n’a rien apporté, tandis que celle d’Atal a offert un peu de vivacité, sans renverser la tendance face à un adversaire plus solide dans les duels. L’EN ne gagne pas mais ne perd pas non plus en infériorité numérique. Elle avait les moyens de tuer la rencontre, mais les dysfonctionnements sont nombreux. Bougherra n’a visiblement pas encore trouvé la cohésion attendue. Il devra réagir rapidement, car vendredi, face à un Bahreïn blessé et déterminé à éviter une deuxième défaite de suite, la mission s’annonce encore plus délicate pour les Verts. Le « Magic » sait ce qui l’attend.
S. M. A.
Stade Ahmed-Bin-Ali
Algérie : Chaâl, Halaïmia, Khacef, Abada, Bedrane, Lekhal (Draoui90’+2) Bendebka, Benzia (Atal 65’), Ounas, Boulbina (Sayoud 79’), Berkane (Slimani 65’).
Ent. : Bougherra
Soudan : Nour, Tabanja, Awad, Karshoum, Tayfour (Mozamil 65’), Khdir, Adil, Raouf, Omer(Manan 90’), Abdelrahman, Nooh (Mazin 83’).
Ent. : Appiah.
Bonne pelouse, affluence moyenne, arbitrage égyptien composé d’Amine Omar, Mahmoud Abou El-Regal et Ahmed Tawfiq Taleb.
Averts :
Algérie : Bendebka (28’ Chaâl( 90’+3)
Soudan : Tayfour (62’)
Exp : Ounas (40’ et 45’+4)
