Déjà membre du comité exécutif de la CAF et celui de la FIFA, vice-président de la CAF, le président de la Fédération marocaine de football Faouzi Lekjaa vient de recevoir un autre cadeau cette fois de la part du président de la CAF Patrice Motsepe.
Le patron de la FRMF, ainsi que celui du Nigeria Amaju Pinnick ont été nommés par le président de la Confédération africaine de football au sein du groupe de travail des commissions de normalisation de la FIFA, chargées de gérer les affaires des fédérations de football.
La lettre de nomination signée par le SG de la CAF Veron Mosengo-Omba, le 11 avril, vient offrir au Maroc, à travers Fouzi Lekjaa et le Nigeria par le biais de Amaju Pinnick, l’honneur de faire partie du groupe de travail sur les comités de normalisation de la faîtière du football mondial. Commissions nouvellement créées par le conseil de la Fédération internationale de football association.
Ce groupe, supervisé par la FIFA, comprendra deux membres de chaque fédération continentale et aura pour tâche d’analyser le cadre juridique applicable, la structure de gouvernance, le mandat et la mission des commissions de normalisation. Il fera également des propositions au conseil de la FIFA.
Au moment où les affaires du football national traversent une zone de grandes turbulences, à quelques encablures du retrait du président, les autres fédérations sont en train de s’installer convenablement au sein des plus grandes instances sportives. Cela ne fera que servir ces pays, si ce n’est porter préjudice au nôtre. Il faut dire que l’installation de Lekjaa au sein d’une telle commission risque de mettre plus de pression sur la gestion du football national. On sait déjà que la FIFA suit de très près ce qui se passe chez nous, notamment le cadre juridique, les récentes communications entre Infantino et Charaf-Eddine en sont des preuves tangibles. Le Suisse voulait tout savoir sur les raisons de la démission de CEA après la déconvenue contre le Cameroun. Il s’est dit inquiet vis-à-vis de la situation, d’autant qu’il sait qu’il allait perdre un soutien dans sa quête d’un 2e mandat l’année prochaine, sans oublier les soucis juridiques de la FAF qui n’arrive toujours pas à mettre en conformité ses statuts avec ceux de la Fédération mondiale.
Un an après l’élection de Charaf-Eddine, le projet est encore à l’arrêt. Pourtant, CEA avait promis d’en finir avec le dossier avant juin de l’an dernier. Mais cela s’est prolongé et ne semble pas encore terminé.
La FIFA, qui dénombre plusieurs anomalies dans le monde, entraînant parfois des immixtions gouvernementales dans la gestion, est soucieuse de rétablir l’ordre. D’où la création de cette commission qui aura pour mission de faire appliquer les règles dans les 5 continents. La nomination de Lekjaa intervient donc dans des conditions particulières. On se demande même si cette nomination, exécutée par Motsepe et décidée par Infantino, n’a pas d’autres idées derrière la tête.
En tout cas, pour le patron de la FIFA, tous les moyens semblent bons ces derniers temps pour arracher un maximum de soutien pour un 2e mandat qu’il compte briguer. Une motion de soutien aurait même été préparée et envoyée aux 54 fédérations du continent noir. Le Nigérian et le Marocain, fraîchement installés dans cette commission, savent ce qu’il leur reste à faire.
- M. A.
