EN : « Dominer et gagner face au Rwanda et la Suède » (Petkovic)

Publié le : 29 Mai 2025

À l’approche des deux confrontations amicales face au Rwanda (le 5 juin à Constantine) et à la Suède (le 10 juin à Solna), le sélectionneur de l’équipe nationale Vladimir Petkovic, s’est longuement livré sur ses choix et la dynamique de groupe, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi matin à la salle « Mohamed Sellah », au stade Nelson-Mandela de Baraki.

« Un bon mois de mars »

Le technicien suisse s’est d’abord félicité du travail réalisé lors du précédent rassemblement : « Nous avons fait un bon mois de mars en élargissant le contingent de l’équipe nationale, avec des joueurs qui ont été bons et qui m’ont mis dans la difficulté. »

Les « Verts » restent sur deux victoires remportées en mars dernier, en déplacement face au Botswana (3-1) et à domicile face au Mozambique (5-1), comptant pour les qualifications de la Coupe du monde 2026.

« Le stage de juin est souvent plus délicat à organiser du fait de la fin des championnats, ça a nécessité des ajustements précis. Le staff technique a dû jongler entre états de forme hétérogènes et ambitions sportives élevées », a-t-il ajouté.

Petkovic insiste sur l’importance d’un équilibre dans la gestion de l’effectif : « On doit faire un bon équilibre entre les joueurs qui ont beaucoup joué et ceux qui ont peu joué. »

« J’aurais pu convoquer plus de 29 joueurs »

Pour lui, il n’y a plus de place à la légèreté. Même les matchs dits "amicaux" sont abordés avec sérieux et ambition.

« Il n’y a pas de matchs amicaux, ce sont des matchs importants qu’il faut préparer au maximum. »

Conscient de la richesse du vivier, Petkovic assume le choix d’une convocation large, sans pour autant tomber dans l’excès.

« J’ai décidé de convoquer 29 joueurs et j’aurais pu élargir encore plus le groupe. Je veux donner un maximum de minutes à tout le monde et renforcer l’équipe. »

Pourquoi le Rwanda et la Suède ?

Face au Rwanda et à la Suède, l’objectif est double : solidifier la confiance collective en vue des prochaines échéances officielles.

« Ces deux matchs doivent nous donner de l’expérience et de la confiance. Nous avons choisi la Suède pour ses qualités, même s'il y a plusieurs équipes africaines qui jouent comme elle », a expliqué le coach national, estimant qu’il n’y avait pas de « différence entre les équipes asiatiques, africaines ou européennes. »

« Le Rwanda et la Suède sont des adversaires complétement différents, pour évaluer la capacité d’adaptation de l’équipe. Nous allons chercher à dominer et gagner ces deux matchs. Ils vont donner signaux positifs pour le futur », a-t-il souligné.

Interrogé sur son premier adversaire, le Rwanda, Petkovic semble se méfier des « Amavubi », dirigés sur le banc par l'Algérien Adel Amrouche.

« Il y aura des joueurs qui joueront les deux matchs mais j’ai quelques jours pour préparer le Rwanda, c'est une équipe soudée et difficile, ils ont changé d’entraîneur récemment et changer leur façon d’attaquer. Le Rwanda va jouer avec deux lignes défensives bien serrées. Le plus important pour nous c’est de bien varier le jeu face à eux. »

Choix de joueurs

Petkovic est revenu sur le choix de la liste des 29 joueurs. La concurrence et la capacité d’intégration dans le groupe restent le fil conducteur de sa philosophie.

« Le choix que je dois faire, c’est la capacité d’un joueur à s’intégrer au groupe, pas juste parce qu’il a fait deux bons matchs. »

Interrogé sur le non-convocation de l’actuel buteur du championnat de Ligue 1 Mobilis, Adel Boulbina (Paradou AC), Petkovic s’explique.

« Je ne peux pas parler des points faibles de Boulbina. Je vais parler des joueurs que j’ai convoqué, les attaquants que j’ai choisis ont quelque chose de plus. Boulbina pourra développer ses qualités avec les A’.

Et d’enchaîner à propos du milieu offensif de l’OGC Nice, Badreddine Bouanani, également absent de la liste.

« Bouanani est sur la liste élargie, mais on revient toujours à la concurrence. Il a fait de bons matchs avec Nice, il doit continuer et commencer la saison prochaine de la même façon. »

En revanche, il défend son choix de faire appel au défenseur central de la JS Kabylie, Mohamed Amine Madani : « il n’a jamais été mauvais en sélection. On aurait pu appeler d’autres défenseurs, mais ils ne sont pas disponibles. »

Certains retours sont assumés et valorisés, à l’image de Youcef Belaïli et Nabil Bentaleb, deux profils expérimentés et en forme.

« La convocation de Belaïli démontre qu’il est bon. Et ça confirme aussi qu’il y a de la concurrence. On pouvait envisager de prendre le risque d’appeler Bentaleb en mars. Mais maintenant, on peut dire avec satisfaction qu’il est revenu vers un football de haut niveau, et on peut profiter de ces dix jours pour revoir ses qualités. »

 Objectif : Coupe du monde 2026

Sur le long terme, le cap est posé. Petkovic veut préserver la structure actuelle de l’équipe pour maintenir sa dynamique vers la Coupe du Monde.

« On a créé les conditions pour être dans une situation de favoris pour se qualifier. C’est pour ça que je ne veux pas trop changer mon groupe de joueurs. »

Quant à la CAN, il la laisse volontairement hors radar : « C’est très tôt de parler de l’objectif de la prochaine CAN-2025. On est en juin, et en août on va commencer à préparer les matchs de septembre (reprise des qualifications du Mondial 2026, NDLR). »

Enfin, le technicien n’a pas manqué d'évoquer la blessure du milieu de terrain de Ceramica Cleopatra (Egypte) Ahmed Kendouci, indisponible depuis avril en raison d’une blessure aux ligaments croisés.

« La blessure de Kendouci nous touche, on espère le retrouver le plus vite possible. C’est pour ce genre de situation qu’il faut avoir un groupe élargi de qualité », a-t-il conclu.

M.M