Boudebouz à Compétition : «A Blida, on leur en mettra 2 et on passera, incha Allah»

Publié le : 21 Octobre 2013

C’est un Ryad Boudebouz, déçu par la lourde défaite subie par son équipe, mais pas abattu pour autant et plus motivé que jamais pour laver cet affront lors de la prochaine rencontre de championnat. Un Ryad Boudebouz qui, à l’image du reste de son équipe, a fait face à la presse malgré la défaite et a répondu à toutes les questions des confrères même les plus difficiles, avec un grand professionnalisme et une grande maturité dans les propos. Bien sûr, dans l’entretien qu’il nous a accordé, celui que ses fans appellent «RB7» a accepté de revenir sur l’équipe nationale, le match barrage passé et à venir et bien sûr sa situation personnelle.

- Ryad Boudebouz, que s’est-il passé ce soir ?

- Et bien, il s’est passé que nous avons affronté une grande équipe du Paris Saint Germain qui renferme de grandes individualités. Ce soir, ils ont été plus forts que nous.

- Mais on a senti, notamment en première période, que Bastia était comme assommée. Qu’en pensez-vous ?

- C’est clair que oui. Nous nourrissions l’ambition de venir faire quelque chose ici à Paris, nous étions très motivés, mais, malheureusement, en face il y a un certain Zlatan, qui, en l’espace de trois minutes et deux buts, nous a mis K.-O moralement. Nous avons repris nos esprits en deuxième période où nous avons à mon sens bien joué au football, sans être récompensés au moins par un petit but.

- Justement, contrairement à certaines équipes qui viennent à Paris défendre à 11, vous avez eu le mérite d’ouvrir le jeu, même si ça vous a coûté cher ?

- Tout à fait. Notre équipe n’est pas faite pour défendre, elle a été construite par Frédérique Hantz pour pratiquer un football offensif et accepter le jeu. Depuis le début de la saison, cela nous a souri, aujourd’hui moins, c’est le football.

- Vous ne semblez pas démoralisé par cette défaite…

-  Non, car je connais la valeur de mon équipe. Il ne faut pas s’arrêter là. Ce soir, c’était le PSG, nous avons perdu, mais mon esprit est déjà à samedi prochain chez nous pour affronter Nice. La vie continue, pour le moment nous sommes dans nos objectifs.

- Peut-on dire que Bastia a joué un match de Ligue des champions ce soir ?

-  Non, je ne pense pas. C’était bien un match de Ligue 1. Sans le génie de Zlatan qui nous a coupé les jambes, la partie aurait pu être tout autre.

- On vous sent heureux à Bastia…

-  C’est clair que oui. C’est un club qui joue comme j’aime, l’entraîneur Frederic Hantz m’avait appelé avant que je signe pour m’expliquer sa philosophie de jeu et me dire qu’il me voulait dans son effectif. En plus, je m’entends très bien avec mes coéquipiers. Donc, tout va bien.

- Quels sont vos objectifs cette saison ?

-  Notre objectif, c’est la douzième place du championnat et plus si affinité.

- Et une place dans les 23 pour la Coupe du monde, incha Allah, si les Verts se qualifient, ça vous tente ?

-  Pas spécialement une place pour la Coupe du monde, la sélection tout court me tente comme tout footballeur algérien en activité.

- Quand reverra-t-on Ryad Boudebouz en équipe nationale ?

-  Ce n’est pas à moi qu’il faut poser cette question. cela ne dépend pas de moi, mais du sélectionneur national. Si ça dépendait de moi, je vous dirais tout de suite, car je suis algérien, j’aime mon pays, je rêve de l’équipe nationale depuis que je joue au football. Si on fait appel à moi, je répondrai évidemment présent.

- Avez-vous des contacts avec le sélectionneur national Vahid Halilhodzic ?

-  Non, je n’ai aucun contact ni du sélectionneur national ni du staff.

- Et avec Mohamed Raouraoua, le président de la FAF ?

- Non plus. Personne n’a pris attache avec moi à la fédération. Les seuls contacts que j’ai, c’est avec des joueurs.

- Avez-vous suivi Burkina Faso-Agérie ? Et qu’en avez–vous pensé ?

-  Bien sûr que je l’ai vu. Mon analyse, c’est que nous avons fait un bon match et, sans cet arbitrage scandaleux qui a amené ce penalty, nous aurions ramené un nul héroïque face à un adversaire très fort et très en jambe.

- Vous avez dit «nous» en parlant de l’équipe nationale. Est-ce un lapsus ?

-  Non, ce n’est pas un lapsus. J’ai participé à ces éliminatoires, j’ai une part de responsabilité en cas de bons ou mauvais résultats et je l’assume totalement. Pour moi, je fais partie de ce groupe. J’aime mon pays, j’aime l’équipe nationale et encore une fois je n’ai jamais refusé une sélection. Si je suis écarté ce n’est pas de mon fait. Moi, je ne demande qu’à venir si mes qualités sur le terrain le permettent. Alors oui, je dis «nous», car je n’ai pas pris ma retraite internationale, et je soutiendrai mes coéquipiers pour cette qualification jusqu’au bout. Face au bonheur que cette qualification apportera au peuple algérien, ma petite personne importe peu.

- Le match retour, vous le voyez comment ?

-  J’espère qu’à Blida, le public répondra présent, qu’on leur mettra le minimum habituel, à savoir au minimum 2 buts, et qu’on se qualifiera, incha Allah.

- Un conseil pour vos coéquipiers…

-  Non, aucun conseil, ils savent ce qu’ils ont à faire, juste ne pas oublier que tout le peuple algérien attend cette qualification qui sera une énorme bouffée d’oxygène et de bonheur pour tout le monde.

- Un dernier mot…

-  Je profite de vos colonnes pour dire Aïdkoum mabrouk à tous les Algériens et tous les musulmans. Je remercie aussi tous les supporters qui me soutiennent et m’envoient chaque jour des témoignages de soutien via les réseau sociaux. Je souhaite que l’équipe nationale aille au Mondial, car j’aime mon pays par-dessus tout et le drapeau national mérite d’être toujours au-dessus.

 

«Face au bonheur de la  qualif’ des Algériens, ma petite personne importe peu»