NAHD : Le Nasria interdit d’entraînement au 20-Août

Alors que le coach Ifticen semblait très heureux d’avoir bénéficié d’un créneau quotidien fixe au stade du 20-Août 1955 de Ruisseau, voilà que les choses ont complètement basculé, et ce au bout de la toute première séance, celle de mardi. En effet, à l’issue de cette séance, le directeur du stade a été rappelé à l’ordre par le président de l’APC de Belouizdad, qui lui a demandé des explications, et ce suite à une plainte de la part de la direction du club belouizdadi.

Mis dans la gêne, le premier responsable de l’enceinte a fait savoir aux Nahdistes qu’il se pourrait bien qu’il y ait un changement dans le planning d’entraînement, avant qu’une décision finale ne tombe dans la soirée. Le directeur du stade du 20-Août a alors informé la direction du Nasria que les créneaux d’entraînement qui lui ont été alloués sont provisoirement suspendus, et ce jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.

 

Gamondi n’a pas tenu parole…

Il faut dire que si le Nasria a été chassé provisoirement du stade du 20-Août, c’est avant tout la faute du coach Gamondi, lequel avait donné sa parole à M. Younès Ifticen de lui céder une demi-heure de son propre créneau. Le coach du Nasria, qui avait bénéficié d’un créneau d’une heure, de 8 à 9h du matin, a eu l’accord de son homologue du CRB de prolonger ses séances d’une demi-heure, ce qui permettait à Ifticen de s’entraîner jusqu’à 9h30. Cette promesse n’a pas été tenue par le coach belouizdadi, Gamondi, lequel s’est présenté sur le terrain du stade du 20-Août, dès 9h, avec ses joueurs, ce qui a agacé les Nahdistes, lesquels n’ont pas compris le pourquoi de ce revirement. Les Belouizdadis sont encore allés plus loin : ils se sont carrément plaints au P/APC de Belouizdad. Ce dernier a sermonné à son tour le directeur du stade, lequel s’était engagé à céder un créneau d’une heure au Nasria. Toutefois, il s’est ravisé sous la pression des Belouizdadis, promettant cependant de trouver une solution pour caser un nouveau créneau pour les Nahdistes.

 

… Ifticen aussi

De son côté, le coach du Nasria, Younès Ifticen, n’est pas non plus exempt de tout reproche. Si les Belouizdadis se sont présentés sur le terrain du stade du 20-Août dès 9h, alors qu’il était convenu que les Nahdistes bouclent leur séance à 9h30, le coach nahdiste n’a pas non plu tenu parole : au lieu d’interrompre sa séance vers 9h30, il l’a tout bonnement prolongée de dix minutes, cessant l’entraînement aux environs de 9h40. Ce comportement n’a pas été du goût des Belouizdadis, ni du directeur de l’enceinte, lequel s’est retrouvé dans une situation des plus confuses. Alors qu’il s’était engagé personnellement à céder un créneau d’une heure au Nasria, il s’est retrouvé en plein milieu d’un conflit entre deux clubs.

M. A.

 

Les blessures se multiplient

Le staff médical est-il responsable ?

Les semaines se suivent et se ressemblent pour les Sang et Or. En effet, il ne se passe pas un match sans que le staff technique du club ne soit privé au minimum d’un joueur pour cause de blessure. La multiplication des blessures a installé le doute au sein de la maison nahdiste. On parle de la responsabilité du staff médical du Nasria dans ce qu’on pourrait appeler une hécatombe de blessures. Il faut dire que les décisions du staff médical nahdiste prêtent parfois à confusion, et poussent les observateurs à se poser des questions. Le cas Bouharbit est le plus accablant pour le staff médical nahdiste. Tout le monde se souvient de la blessure contractée par cet attaquant lors du premier match de championnat, ce qui l’avait d’ailleurs privé du match suivant, à Batna, face au MSPB. Le joueur, victime d’une déchirure à la cuisse, devait observer un repos total, de dix à vingt jours, mais le staff médical lui a ordonné de reprendre les entraînements en solo, et ce moins d’une semaine après avoir contracté sa blessure. Pis, le joueur a même été autorisé à réintégrer le groupe deux jours plus tard, et prendre part au match de championnat face à l’USMM Hadjout. Il l’a fait contre son gré, puisque le joueur lui-même nous avait affirmé qu’il ne se sentait pas du tout prêt à disputer la rencontre. Résultat des courses : Bouharbit est titularisé par le coach Djelloul et rechute au bout de 30 minutes de jeu. Cette rechute va l’éloigner des terrains pendant plus de trois semaines, manquant pas moins de trois rencontres.

 

Le Nasria n’a jamais connu autant de blessures

Depuis cette affaire Bouharbit, le staff médical du Nasria n’est plus épargné par les critiques au sein même de la maison nahdiste. Pourtant, le staff est très riche et bien étoffé, avec la présence de deux médecins de renom, dont le docteur Boukhalfa, lequel exerce d’ailleurs au CNMS de Ben Aknoun, sans oublier les deux kinés. Cependant, force est de constater que le Nasria n’a jamais connu autant de blessures. C’est un constat sans doute lié à la mauvaise prise en charge de l’équipe, notamment lors de la phase de préparation foncière, au cours de laquelle un programme inadéquat a été établi entre les staffs technique et médical. Les deux stages de Tunisie ont été également entachés par une grossière bourde de la part de ces deux staffs, lesquels ont autorisé les joueurs à manger tout genre de gourmandises lors des déjeuners et dîners, sans la moindre restriction. C’est dire qu’il y a eu énormément de bévues commises par le staff médical du club, lesquelles font que les critiques qui s’abattent sur lui sont plus que fondées.

 

Certains joueurs montrent du doigt le staff médical

La situation semble d’ailleurs des plus critiques, et un climat de méfiance s’est installé entre les joueurs et le staff médical. La plupart des joueurs ne font plus confiance aux diagnostics établis par le staff médical de l’équipe. Le dernier exemple en date, c’est celui d’un joueur, dont nous préférons taire le nom, qui a même eu une prise de bec avec les membres du staff médical, allant jusqu’à refuser de se conformer à leurs instructions. Ledit joueur, victime d’une blessure lors d’un match de championnat, a été sommé de reprendre le chemin des entraînements, chose qu’il a tout simplement refusée. Il a préféré se prendre en charge lui-même, allant se soigner chez un médecin privé, lequel lui avait prescrit quelques jours de repos supplémentaire. Le joueur a tout simplement ressorti du tiroir l’affaire Bouharbit, affirmant au médecin du club qu’il ne voudrait pas connaître le même sort que son coéquipier, et qu’il ne faisait plus confiance au staff médical. Du côté des joueurs, on a tout simplement qualifié de cimetière l’infirmerie du club.

M. A.

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