EN : Ah, si on avait fait confiance à Belaïli !

Pour une raison que seul le coach national Vahid Halilhodzic peut expliquer, Youcef Belaïli, attaquant vedette de l’Espérance de Tunis, ne figure toujours pas dans ses plans.

Et, pourtant, le jeune espoir algérien remplit toutes les conditions nécessaires pour aspirer à une place sur l’échiquier du Bosnien. De tous les joueurs présentement sélectionnables, Youcef Belaïli est en tête en matière de temps de jeu depuis le début de cet exercice. Il est régulier dans ses performances, habitué à la pression vu son poids au sein de son club et surtout très motivé pour porter le maillot national. Pour ce qui est du talent et des qualités physiques, techniques et tactiques, l’enfant d’El-Bahia est sans conteste l’un des joueurs les plus doués que l’Algérie ait formés depuis plus d’une décennie.  C’est dire, et c’est l’avis de tous les observateurs, que l’ancien numéro 10 d’Oran mérite de figurer, au moins dans la liste élargie des 36 joueurs présélectionnés pour le match barrage  qualificatif pour la Coupe du monde 2014 qui se tiendra au Brésil.

 

Angola, Cameroun et Côte d’Ivoire déjà sillonnés depuis juin dernier

En plus de toutes ces qualités et spécificités que de nombreux joueurs sélectionnés régulièrement n’ont pas, Youcef Belaïli a joué rien que cette saison 3 matchs de très haut niveau en Afrique noire depuis le mois de juin de l’année en cours. Pressenti fortement pour le titre de meilleur joueur africain évoluant dans le continent pour l’année 2013, Youcef Belaïli a joué l’inégalité des matchs, en Angola face au Recréativo Libolo, au Cameroun face à la redoutable formation du Coton Sport de Garoua et enfin en Côte d’Ivoire contre le Séwé Sport. Durant toutes ces rencontres disputées dans des conditions climatiques très difficiles et une atmosphère extrêmement tendue, vu l’enjeu, l’Oranais fut excellent. Il a non seulement su résister aux conditions presque impossibles à supporter dans ces trois pays africains, mais s’est surpassé en devenant l’atout majeur des Tunisiens, voire l’arme fatale qui a permis à l’Espérance de passer avec brio en ½ finale de ladite compétition avec 15 points au total. Pour l’équipe nationale et le coach Vahid, la présence d’un tel atout (Youcef Belaïli, ndrl) qui, rappelons-le, a  joué et brillé, emmagasinant plus de 270 minutes en Afrique noire en l’espace de 3 mois seulement, aurait pu être d’un grand apport à la sélection au moment où tous nos atouts offensifs chauffent les bancs de leurs clubs respectifs et s’entraînent dans des conditions à tout points de vue différentes. Le climat, les conditions de travail ainsi que la logistique sont complètement à l’opposé de ce qu’ils vont  trouver au Burkina Faso.

 

Une ½ finale face à Orlando Pirates en Afrique du Sud à une semaine du grand rendez-vous.  

Aujourd’hui, aura lieu la demi-finale aller de la Champions League africaine entre Orlando Pirates (Afrique du Sud) et l’Espérance de Tunis (Tunisie). Le match se jouera à guichet fermé. Plus de 70 000 supporters sud-africains seront au rendez-vous. Youcef Belaïli sera bien sûr titulaire, mieux encore, le coach adverse a, selon des échos de Tunis, mis en garde ses joueurs contre l’Algérien. C’est dire que Youcef Belaïli aura joué un énième match de haut niveau qui,  encore une fois, se déroulera dans des conditions climatiques semblables à celle que les Verts trouveront au Burkina Faso, et ce, à une semaine seulement du match Burkina Faso-Algérie, ce qui aurait pu être aussi un atout de plus que Vahid a choisi d’ignorer pour des raisons que seul lui pourra expliquer. Au jour d’aujourd’hui, le temps de la prospection et des essais est dépassé, ce qui expliquerait peut-être pour certains ces choix actuels.  Mais… si on avait pensé à le convoquer dès le début, au mois de juin passé par exemple…si seulement on avait flairé le coup... Un membre. Terminons sur cette explication d’un proche du coach et de Raouraoua : «Vahid a préféré compter sur un groupe qu’il connaît avec lequel il a travaillé et préparé et surtout ayant participé à toute la campagne… ce n’est pas le moment de chambouler son équipe. D’où d’ailleurs la non-convocation d’Aïssa Mandi». Oui, mais si seulement…

A. B.

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