EN : La machine Algérie en fin de rodage

En dépit du score vierge et des quelques défaillances remarquées chez les Verts après le match amical face à l’Afrique du Sud, les camarades d’Esseid Belkalem ont fait preuve d’une solidarité extraordinaire sur le terrain, d’une agressivité qui était nécessaire face à un adversaire comme celui d’avant-hier soir et aussi et surtout d’une rigueur tactique sans faille.

S’il y a un point positif à relever du match Afrique du Sud-Algérie, c’est bien la discipline tactique dont ont fait preuve les joueurs. L’organisation de jeu du Coach Vahid était claire comme l’eau de roche. Si son 4-3-3 a bien marché, c’est parce que les joueurs ont appliqué ses consignes à la lettre. Que ce soit en défense, au milieu,  dans les couloirs ou en attaque, tous savaient parfaitement ce qu’ils avaient à faire et surtout ce qu’il ne fallait pas faire. Il est clair que ce n’est pas encore parfait comme le souhaite Coach Vahid et que ce n’est pas encore assez huilé,  mais la machine Algérie a bien tourné avant-hier. Excepté quelques déchets techniques de la part de deux ou trois joueurs dans la ligne offensive, tactiquement parlant, les Verts ont admirablement fait le travail.

 

Solidarité, discipline et générosité

 

Mesbah et Mostefa sur les côtés, Medjani-Belkalem dans l’axe, Guedioura milieu excentré droit et Bouazza milieu excentré gauche, Lemouchia dans l’axe, proche de la paire centrale, Kadir et Feghouli sur les couloirs et Slimani seul en pivot devant, c’est l’équipe et l’organisation de jeu choisie par Vahid Halilhodzic. Sa réussite reposait sur le collectif. Il était important que chacun des joueurs fasse son travail et ce à quoi il a été choisi... Les tâches étaient réparties de façon à ce que personne n’interfère dans le travail d’un autre ou viole sa zone, parce que sinon, c’est toute l’organisation qui tombe à l’eau. Si quelqu’un se dégonfle, si un joueur oublie, si un élément n’applique pas les consignes… le résultat aurait été fatal. Chacun était responsable de la surface qu’il devait couvrir, chaque joueur dépendait des autres équipiers. Feghouli devait soutenir Guedioura, Mostefa et Belkalem à droite, Kadir devait faire la même chose avec Bouazza, Mesbah et Medjani à gauche. Lemouchia, quant à lui, avait comme consignes de rester pas loin de la paire axiale, monter sur le porteur du ballon et suivre le numéro 10 qui avait comme habitude de plonger dans le dos des défenseurs… Le mot d’ordre était solidarité, discipline et générosité.

 

Pas d’espaces entre les lignes, le bloc équipe a bien marché

 

Et pour que ce plan de jeu marche, il était impératif que toute l’équipe bouge et se déplace en même temps. La défense fait monter le milieu et le milieu poussera l’attaque à monter d’un cran... Les espaces entre les lignes devaient absolument rester les mêmes quel que soit l’endroit où se trouvait le ballon et sans tenir compte de celui qui l’a. Les Verts ont respecté tout ça jusqu’à la 75e minute de jeu, après quoi les jambes ne répondaient plus. Physiquement, Feghouli et les autres ne pouvaient plus tenir leurs tâches, d’où l’anarchie dans le jeu et les espaces entre les lignes en fin de match. Cela dit, il reste quelques détails à régler avant le premier match face à la Tunisie, notamment en ce qui concerne l’animation offensive, la maîtrise technique et la concentration. Mais en général, on dira que cette équipe a fait d’énormes progrès depuis que Vahid a pris les rênes de la sélection. Désormais, on pourra dire qu’on a une équipe qui repose sur le collectif et non sur un ou deux joueurs, ce qui est déjà une grande réussite. La machine Algérie est maintenant en fin de rodage.

A. B.    

 

 

 

 

 

 

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