Dans notre édition d’hier, nous avions rapporté que l’entraîneur national, Vahid Halilhodzic, était très en colère suite à l’état catastrophique de la pelouse de l’annexe du stade Tchaker de Blida. Ayant déjà constaté les dégâts depuis le début du stage des locaux il y a quelques jours, le Bosniaque pensait que la société responsable de l’entretien de l’annexe allait réagir pour arranger les choses. Mais pour le plus grand désarroi du coach national, il n’en était absolument rien. Pire encore, l’état de la pelouse n’a fait que se détériorer au point où Vahid Halilhodzic a carrément pris la décision de ne plus entraîner son groupe à Blida. En effet, le coach des Verts, fou de rage, n’arrivait ni à comprendre ni à expliquer comment on peut délaisser une telle pelouse qui, il n’y a pas si longtemps, et plus exactement au mois de juin dernier, était tout simplement magnifique. Tellement magnifique que Halilhodzic en personne n’a pas tarie d’éloges, à chacune de ses sorties médiatiques, envers tous ceux qui avaient contribué à ce qu’elle soit dans un si bon état.

L’EN s’entraîne à Sidi Moussa depuis hier
Toutefois et même si à l’époque de grands efforts ont été faits pour que le stade annexe soit prêt pour les Verts, il est à préciser que durant toute la période où travaillaient les jardiniers, Halilhodzic ne ratait pas une occasion pour inspecter les lieux, ce qui n’était pas le cas cette fois-ci, puisque le sélectionneur national ne se trouvait pas en Algérie. Ce dernier n’est rentré que juste après l’Aïd pour le stage des locaux. Et pour que la seule pelouse disponible pour les Verts jusque-là soit bonne, il faudrait que Vahid Halilhodzic la gère en personne, sinon voilà le résultat.

Incompréhensible : pelouse magnifique en juin et catastrophique en août
Ainsi donc, l’entraîneur national a délocalisé les Verts, et ce, depuis hier jeudi. Voyant que sa colère et le fait qu’il ait sermonné tout le monde n’a rien donné, puisque personne n’a levé le petit doigt pour arranger les choses, il a tout simplement mis en exécution ses menaces. Halilhodzic a donné un ultimatum à tous les gens concernés jusqu’à lundi soir afin qu’ils rendent la pelouse praticable. S’il voit que le stade n’est toujours pas en état d’accueillir son équipe, et n’ayant pas trop le choix, il poursuivra les entraînements à Sidi Moussa sur une pelouse synthétique. Une surface qu’un grand nombre de nos joueurs professionnels, notamment les nouveaux, ne connaissent pas ou connaissent à peine.

Du synthétique, un gros risque pour nos joueurs
C’est pour dire que nos éléments seront à la fois handicapés par le tartan lors des entraînements pour développer leur jeu, mais courent aussi de grands risques de blessures. Un autre grand problème qui vient s’ajouter aux autres soucis du sélectionneur national, notamment en ce qui concerne les absents. Un problème dont se serait volontiers passé le coach des Verts à huit jours à peine de la confrontation capitale face aux Libyens, le 9 septembre prochain à Casablanca.
A. H. A.