Zefizef : une candidature et de la revanche dans l’air

Le 18 février dernier, on a fait part des hésitations de Zefizef à briguer un mandat au sein du Comex de la CAF. La composante du comité exécutif de la Confédération va être renouvelée en marge du prochain congrès de la CAF prévu l’été prochain au Bénin. Il y sera question de remplacer les membres ayant consommé leur mandat de 4 années. Des renouvellements partiels qui toucheront la zone Afrique du Nord, puisque le Libyen Shalmani, qui est en fin de mandat, va le remettre en jeu dans 3 mois.

Soucieuse de se repositionner sur la carte du football africain, l’Algérie a manœuvré pour permettre à un Algérien de déposer sa candidature et tenter de succéder, pour la première fois depuis 2017, à Mohamed Raouraoua, le dernier gestionnaire du football algérien à avoir intégré ce comité. Plusieurs options étaient possibles, mais l’expérience vécue par Bahloul en 2019 a dissuadé les décideurs à participer à cette course avec un candidat autre que le président. Zefizef a donc temporisé et a fini par avoir le feu vert des autorités. Il sera bel et bien présent au scrutin prévu lors du prochain congrès.

 

Détrôner un voisin

La mission du président de la FAF sera de détrôner le bourreau de Bahloul en 2019, à savoir le Libyen Shelmani. Ce dernier avait battu, contre toute attente, l’actuel président de la Ligue régionale d’Annaba, qui a pourtant réalisé un score impressionnant. Réussissant à réunir 24 voix, il a été battu par 3 à 4 voix. Il faut dire que le Libyen n’est pas un homme fort dans la gestion du football, mais il a quand même gagné. Des proches du mouvement affirment qu’il a bénéficié du soutien du Marocain Lakjaâ. Ce dernier, qui a écarté Raouraoua en 2017, a tracé comme objectif de régner seul en homme fort dans la région. Le seul homme qui l’aurait pu l’en empêcher, c’est le candidat algérien. Il a donc tout fait pour que Bahloul ne soit pas élu. Il a aussi fait beaucoup de pression, poussant Zetchi à se retirer en 2021, et ne se fera pas prier pour refaire le coup cette fois. Avec Zefizef, ses relations sont au beau fixe avec plusieurs membres du Comex et les membres de l’AG qui auront la lourde tâche de voter le jour J. Pour cette raison, il faudra faire preuve de beaucoup de prudence. Zefizef a fini par accepter le challenge en déposant son dossier au niveau de l’instance africaine dans les délais, soit avant le 16 mars dernier, non sans avoir eu des garanties d’être soutenu par la diplomatie algérienne. Il y aura donc du mouvement dans les prochaines semaines afin de gagner un maximum de voix, et essayer de prendre le dessus sur 2 adversaires, le principal, à savoir Shalmani, ainsi que l’omniprésent Lakjaâ. En tout, le renouvellement du comité exécutif concerne 8 membres. 2 membres sont désignés et sont en fin de mandat, parmi eux Ahmed Ould Yahia, le Mauritanien qui est aussi le 2e vice-président de l’instance, ainsi que 6 autres membres élus, parmi eux Shalmani. Lors de son élection le 7 juillet dernier, Zefizef a affirmé que parmi les grandes lignes de son projet à la tête de la FAF, il sera question de repositionner l’Algérie dans la cartographie du football africain et de ses instances. Le voilà donc, quelques mois après, face à un défi de taille ; saura-t-il le relever ?

  1. M. A.

 

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