L’attaquant algérien, qui a du mal à se distinguer sur le terrain de l’AC Ajaccio, fait beaucoup parler ces derniers mois par ses écarts disciplinaires.
Pour la deuxième fois en l’espace d’un mois, Youcef Belaili rentre à Oran sans l’autorisation de son employeur, après avoir fermé les yeux sur le retour tardif de son attaquant algérien au lendemain des deux matches joués avec la sélection nationale contre le Niger. D’après l’Equipe citant des témoignages, Youcef Belaili a été aperçu mardi soir à l’aéroport Napoléon-Bonaparte et serait actuellement à Oran. C’est la deuxième fois qu’il disparaît ; la première fois, il avait prétexté une blessure aux adducteurs, avec échographie envoyée de son smartphone à l’appui. Alors que son entraîneur Olivier Pantaloni l’a défendu publiquement la semaine passée, cette fois, l’ACA a décidé de sévir en engageant une procédure disciplinaire à l’encontre de l’enfant terrible du football algérien.
Il a annoncé le décès de son oncle
Après cette nouvelle sortie du joueur, le divorce semble inéluctable entre les deux parties. Ce vendredi, l’AC Ajaccio a publié un communiqué pour annoncer l’ouverture d’une procédure disciplinaire. Il n’est pas seulement reproché à Youcef Belaili d’être rentré en Algérie sans prévenir, mais aussi de s’être mal comporté avec les supporters à l’issue du dernier match ACA Ajaccio - Stade Brestois (0/0). « Un comportement inapproprié condamné avec la plus grande fermeté. Au regard de ces faits fautifs, une procédure disciplinaire est en cours », précise le club corse dans son communiqué. Par ailleurs, certainement pour se justifier, Youcef Belaili a informé les abonnés de so compte Instagram que sa famille est endeuillée par le décès de son oncle. Mais du côté de la direction d’Ajaccio, on n’est pas dupe. Pour elle, avant de prendre l’avion, le joueur devait dans ce cas, demander une autorisation. Malheureusement, il ne l’a pas fait. Comme l’indique le communiqué du club corse, il encourt une sévère sanction.
Il ne laissera pas de bons souvenirs en France
Après avoir décidé de rentrer en Algérie sans prévenir, Youcef Belaili s’est grillé en France. Déjà quand il était plus jeune, il avait forcé le SCO Angers à résilier son contrat en prétextant qu’il n’a plus la tête pour rester dans une équipe où l’entraineur de l’époque Stéphane Moulin ne le faisait pas jouer en équipe première. Après cette mésaventure au SCO Angers, des circonstances atténuantes lui furent accordées. Il décide au printemps 2022 de retourner en France en signant au Stade Brestois avec l’objectif de soigner son image un peu écorchée en France, après sa première expérience au SCO Angers. Hélas, l’aventure en Bretagne ne s’était pas bien terminée aussi. Une aventure qui a pourtant bien été entamée avec 3 buts et 2 passes décisives. Il a participé au maintien du club breton en Ligue 1 qui lui a proposé un nouveau contrat l’été dernier, un contrat de courte durée (une saison). Mais surprise, au bout de quelques mois, Belaili exprime le souhait de quitter Brest en prétextant qu’il vivait mal l’éloignement de sa petite famille restée en Algérie à cause du visa qu’elle n’a pas obtenu. Fracassé par la presse française après ce départ impromptu, Youcef Belaili a démenti les faits qu’on lui reprochait à Brest à travers un communiqué publié sur le site de la FAF. « Certains ont voulu salir mon image en m’accusant d’actes répréhensibles que j’ai d’ailleurs battus en brèche avec preuves à l’appui », se défend l’attaquant passé par le MCO, l’USMA et l’EST. Couvé par le club corse et son jeune directeur sportif Johan Cavalli, qui savait, avant son recrutement, que Belaili est une personne qui a besoin d’être aimée et de se sentir indispensable pour fournir un bon rendement, a joué le jeu en étant aux petits soins avec lui. Fermant les yeux sur ses écarts disciplinaires, après l’avoir longuement soutenu de crainte de voir le groupe éclaté car ses coéquipiers à l’ACA ne supportent pas les passe-droits accordés à Belaili, la direction ajaccienne ne va pas passer l’éponge cette fois-ci. Ce qui sonne la fin de l’aventure de Belaili à l’ACA qui, au vu de son mauvais classement (avant-dernier), va droit vers la Ligue 2.
Belmadi continuera-t-il à le soutenir ?
Malgré ses déboires incessants dans tous les clubs où il est passé depuis le sacre à la CAN 2019, que ce soit à Al Ahly Djeddah, Qatar SC, Brest et Ajaccio, Youcef Belaili a toujours pu compter sur le soutien de Djamel Belmadi. L’attaquant formé au MCO doit sa résurrection au sélectionneur national qui l’a sorti de la spirale négative dans laquelle il s’était embourbé après sa suspension de 4 ans, qui a été réduite de moitié alors qu’il jouait à l’USMA. Belmadi avait, rappelons-le, exigé, avant de s’engager avec la FAF, de son ancien président Kheireddine Zetchi le retour en sélection nationale de Belaili qui était blacklisté. Lle coach national n’avait pas tort puisque son attaquant a répondu sur le terrain en accomplissant de belles prestations, notamment à la CAN 2019 dont il fut l’un des grands artisans de la consécration finale. Des prestations qui ne sont plus les mêmes depuis quelque temps, ajoutées à ses démêlés avec ses clubs, on commence à s’interroger si Djamel Belmadi le soutiendra encore. S’il ne finit pas la saison avec l’AC Ajaccio, mais il est certain qu’il ne sera pas dans la liste de l’EN pour les matches de juin.
- S.