Slimani : ses objectifs en signant à Anderlecht

En s’engageant avec le grand club belge, Islam Slimani a des objectifs à atteindre. Mardi dernier, à quelques minutes de la clôture du mercato hivernal, à la surprise générale, le Stade Brestois 29 a annoncé le transfert officiel du baroudeur de l’EN, alors que personne n’imaginait son départ du club breton.

Même son directeur sportif n’a été informé qu’à deux heures de la clôture du mercato de la décision prise par le recordman des meilleurs buteurs de l’histoire de l’EN. Qu’est-ce qui a poussé ce dernier à demander à être transféré à Anderlecht, alors que sportivement, la L1 française est d’un niveau plus élevé ?

 

Besoin de rebondir

Il faut rappeler qu’en signant à Brest en septembre dernier, Islam Slimani était animé par un sentiment de revanche après ses déboires au Sporting Lisbonne avec un entraîneur qui l’a écarté de l’équipe première, plusieurs semaines avant la fin du précédent exercice. Il était revenu à la maison (le Sporting est son 1er club en Europe) pour se refaire une santé après un passage raté à l’Olympique lyonnais. Hélas, son aventure au club lisboète a été très courte. Son transfert au Stade Brestois 29 représentait une belle opportunité d’autant que l’entraîneur Michel Der Zakarian le voulait bien des années avant. A l’époque où il entraînait le FC Nantes, c’est primordial pour un nouveau joueur d’avoir d’emblée la confiance de son entraîneur. Hélas, l’équipe bretonne, qui a traversé une crise sportive, était sous la menace de la relégation à l’aller. Ce qui a précipité le limogeage de Der Zakarian,  sans oublier l’hostilité des supporters qui l’ont pris en grippe. La situation était devenue insupportable pour Islam Slimani, qui n’a jamais été confronté à  une telle situation dans les nombreux clubs où il a joué, malgré tout. Connaissant ses qualités de battant, il a promis de bosser durement durant la longue trêve, pendant le déroulement de la Coupe du monde, pour revenir à son meilleur niveau à la reprise de la L1 et faire taire, par conséquent, les mauvaises langues. Le fait qu’il a retrouvé le chemin des filets en Coupe de France laissait présager que le redoutable tueur de surface est sur le chemin d’un retour en forme. Mais quelques semaines après, contre toute attente, il a pris la décision de rejoindre Anderlecht. Un choix incompréhensible pour les observateurs, car le club bruxellois est depuis plusieurs saisons à la recherche de son lustre d’antan, en vain. Cependant, Islam Slimani n’a pas pris, assure-t-on, cette décision sur un coup de tête. Le changement d’air était devenu inéluctable après ses déboires en L1 française. Découvrir un autre championnat pourrait être une source de motivation supplémentaire pour lui. Son entrée vendredi dans le match KV Ostende- RSC Anderlecht (0/2) a été jugée positive. Dimanche prochain, Slimani va jouer pour la première fois un match à domicile avec les Mauves. S’il parvient à s’illustrer dans ce match, il mettra en poche le public bruxellois qui a accueilli avec satisfaction son transfert dans leur club.

 

Delort, Bounedjah, Mahious…

Les ambitions de Super Sli ne se limitent pas à retrouver la forme dans son nouveau club. N’ayant pas laissé un bon souvenir aux supporters de l’EN les deux dernières sorties en amical (Mali (1/1) et défaite en Suède 2/0), Islam Slimani n’a pas été épargné par les critiques. Après le match de Malmö, le coach national Djamel Belmadi avait ‘’rouvert’’ la porte au banni Baghdad Bounedjah, qui pourrait faire son come-back en EN, une année après sa mise à l’écart. Que dire de la sortie médiatique d’Andy Delort lors de sa présentation la semaine dernière par le FC Nantes ! « Je vais travailler durement pour retrouver la sélection au stage du mois de mars », a promis Delort, qui est considéré l’un des sérieux  concurrents au poste d’Islam Slimani. Il y a aussi l’émergence d’Aymen Mahious, qui a montré, malgré le ratage du penalty décisif en finale du CHAN, des qualités indéniables d’avant-centre. Il pourrait bénéficier d’une promotion chez les A. Conscient qu’il n’est plus indiscutable en EN, Slimani a un mois devant lui, pour montrer, dans le championnat belge, qu’il est toujours là et pousser le coach national, déçu par ses dernières prestations, à lui renouveler sa confiance.

  1. S.

 

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