Apparemment, il faudrait encore du temps pour que les supporters des Rouge et Blanc arrivent à oublier cette élimination en Coupe d’Algérie, eux qui pensaient que la voix royale était ouverte à leur équipe pour aller le plus loin possible dans une compétition qui ne leur a pas souri depuis 29 ans déjà.
Le pire scénario envisageable s’est finalement produit pour cette équipe du Mouloudia d’Oran, après ces deux défaites de suite en championnat face au CR Belouizdad et en Coupe d’Algérie contre l’USM Harrach. Même les plus pessimistes parmi les fans des Rouge et Blanc ne s’attendaient pas à une telle déception de leur équipe qui a entamé de la plus mauvaise des façons cette deuxième moitié de la saison. L’élimination sans gloire avant-hier en Coupe d’Algérie a mis à nu les carences de la gestion sportive du Mouloudia, risque de laisser de graves séquelles dans l’équipe en prévision de la suite du championnat où elle est déjà mal lotie.
Une bombe à retardement pour Amrani
D’aucuns estiment que Abdelkader Amrani a reçu un cadeau empoisonné qu’est cette équipe du Mouloudia divisée par des clans entre des joueurs étrangers, des éléments d’autres régions et des émigrés. Plusieurs entraîneurs ont mordu la poussière à commencer par le regretté Youcef Bouzidi qui n’a pas fait long feu, lui qui a essuyé les premières critiques de certains joueurs à partir du stage de la Turquie. Eric Sékou Chelle a commencé à subir le même sort avant qu’il ne trouve en cette sélection du Nigeria une échappatoire puisque l’équipe avait commencé amorcer la descente en championnat. Amrani a repris la main dans un contexte très compliqué avec des joueurs manquant douloureusement de confiance, mais aussi de forme physique, ce qui est dû évidemment aux derniers mauvais résultats et à l’arrêt de dix jours qu’on leur a accordé lors de la trêve hivernale. C’est une véritable pente que le coach va essayer d’attaquer à partir de la première journée de la phase retour du championnat et ce déplacement à Béchar.
L’équipe perd son âme
Cette équipe du Mouloudia ne donne plus l’impression d’appartenir à son public comme ce fut le cas dans le bon vieux temps. Rien ne présageait que le MCO allait jouer une affiche des huitièmes de finale de la Coupe d’Algérie jusqu’au jour du match avec une présence massive des supporters au stade Miloud-Hadefi. D’habitude, les Hamraoua, que ce soit joueurs ou supporters, faisaient cette communion aux entraînements qui précédaient de pareilles rencontres. C’est cette présence des fans qui donnaient énergie et motivation aux joueurs le jour J. Aujourd’hui, l’équipe s’entraîne au complexe Miloud Hadefi à huis clos et sans la présence de la presse, interdite de couvrir les séances d’entraînement et encore moins rapporter les impressions des joueurs ou des entraîneurs qui n’ont aucun message à adresser aux fans. Cette rupture provoquée par la direction du club a créé un grand fossé entre les acteurs sur le terrain et leur essence à partir du tribune, à savoir les supporters…
A.L.