Medouar : «On souhaite trouver un accord et prolonger»

 

Le président de la LFP Abdelkrim Medouar était hier l’invité de France 24 dans sa version arabe.

Le patron des deux compétitions professionnelles est revenu sur plusieurs points liés à la nouvelle saison qui vient de démarrer, relevant quelques satisfactions, mais avant cela il a commenté le succès des Verts en Egypte, évoquant notamment le rôle du joueur local dans cet exploit. « Belmadi a ramené ce qui manquait à l’équipe, il a éliminé les clans et soudé l’équipe, sans oublier la présence des joueurs locaux, 50% du onze titulaire est de formation locale, cela veut tout dire, et ce n’est pas l’arbre qui cache la forêt, car nos clubs sont très actifs, on a cette année 7 équipes inscrites dans les differentes compétitions internationales, on n’a jamais pu placer autant de clubs», a-t-il dit d’emblée.

«200 milliards ont renfloué les caisses du PAC, du jamais vu depuis l’indépendance»

Medouar a parlé du professionnalisme qui trouve des difficultés à être fonctionnel en Algérie. «Avec 10 ministres des sports depuis 2010, on ne pouvait pas faire mieux» et d’encenser le PAC, une occasion de lancer des fléchettes à l’ancienne FAF qui avait mis des bâtons dans les roues du projet de l’académie JMG. «L’équipe qui n’a pas de centre de formation n’a pas d’avenir, celle du PAC est une initiative du président Zetchi, depuis l’indépendance je ne vois pas l’équipe qui a pu ramasser 200 milliards rien qu’avec ses éléments formés, les équipes n’ont même pas eu 20% de ce chiffre, en même temps, c’est dur que des équipes comme le MCA, l’ASO et le CSC réussissent car ce sont des teams avec un grand public, ce qui n’est pas le cas du PAC qui n’a pas de supporters et donc pas de pression»  et de faire une révélation : «La réussite de ce projet a eu lieu malgré les obstacles qui lui ont été mis par le passé, les anciens responsables n’ont pas cru en ce projet», a-t-il fustigé indirectement l’ancienne fédération et son président Raouraoua.

«Mellal croit en son projet»

 «Mellal est venu avec des idées differentes, il croit en son projet, après une seule année il a pu terminer 2e du championnat, mais ils n’ont pas encore de centre de formation, ils ont un stade qui est en construction, la JSK comme le MCO et autres ESS sont grands seulement par leurs titres, mais il est temps qu’ils passent à autre chose.» Medouar a cité Mellal dans son affaire avec Arama et les enregistrements, affirmant que les instances compétentes ont fait le boulot, le reste doit se faire au niveau de la justice.

«Voilà mon appel au Premier ministre»

Afin de donner la même chance à toutes les équipes et de ne pas faire dans le favoritisme, Medouar propose : «On n’est pas contre le fait de s’occuper de 4 équipes mais il ne faut pas oublier les autres, ce n’est pas normal qu’une équipe commence sa saison avec 1 million d’euros et une autre avec 50 000, je demande au Premier ministre de s’occuper de ça, qu’il crée une cagnotte pour faciliter la vie à nos clubs»

«L’USMA aura son aide et ira au Kenya»

Medouar affirme que le MJS, la FAF et la LFP sont prêts à aider les représentants du pays dans les compétitions internationales. «L’USMA n’est pas responsable des malheurs qui lui arrivent, mais on est prêts à l’aider, que ce soit le MJS, la FAF ou la LFP, on l’a déjà fait l’an passé avec l’USMBA, je rassure les fans de l’USMA et des autres équipes, même si les autres sont en bonne santé financière, qu’on est là et on ne laissera pas tomber leurs clubs, quitte à utiliser les revenus des droits télé et sans oublier une bonne programmation.»

«On veut placer un membre à la CFA»

La FAF gère à sa guise la CFA, mais Medouar veut avoir un droit de regard : «On n’a ni de lien avec la commission des désignations ni avec le département de la formation, on paye les arbitres et puis c’est tout, on veut changer les choses, on veut placer un membre dans cette structure ; quant à moi, je continuerai à donner mon avis au niveau du BF.»

«En un an j’ai beaucoup appris»

Pour expliquer ses sautes d’humeur et ses décisions jugées inacceptables dans l’affaire des licences l’an dernier où plusieurs équipes ont été lésées, Medouar reconnaît qu’il était encore un débutant, ce qui l’a empêché d’avoir la gestion qu’il faut à ça. «On exécutait les décisions du BF, et puis j’avais un mois depuis mon élection, je n’avais pas la maîtrise, ce n’est pas le cas maintenant, je sais gérer cela, on a facilité les choses aux clubs, on a tout pris en charge, mais je reste persuadé que le cas du CRB était dû aux conflits internes qui rongeaient ce club, regardez maintenant, il se porte mieux, et le CRB va s’améliorer en présence d’Allik et Amrani.»

«On souhaite que Mobilis reste, et notre objectif est de ramener de l’argent aux clubs»

Depuis la fin du dernier contrat, la LFP n’a plus de partenaire, Mobilis n’a pas prolongé en tant que partenaire, mais les derniers appels de Medouar ont accouché d’un rendez-vous entre les deux parties ce mercredi, Medouar souhaite finaliser : «On a un rendez-vous mercredi avec eux, on préfère prolonger car c’est une société étatique, ils ont la priorité, sinon il y aura un appel d’offres, ils doivent faire un effort, par exemple la prime de 1,5 milliard pour le champion est dérisoire, je propose qu’elle soit multipliée par 5 ou 6, à la LFP, notre objectif c’est de ramener de l’argent aux clubs, c’est aussi ça notre mission.»

«La Ligue2 est à vendre»

Toujours en ce qui est des droits de l’image, Medouar évoque les droits télé : «Personne n’impose de diktat, la preuve, la Ligue 2 Mobilis est à vendre, chiche, qu’une chaîne vienne négocier pour prendre ses matches», a-t-il lancé son appel.

«Je ne suis pas venu pour être l’ennemi de Zetchi»

«Dans le cadre du travail, ma relation avec Zetchi est très professionnelle, mais en dehors de cela, on n’a pas de relation, quand je suis au BF je défends mes idées avec insistance, mais les gens doivent savoir que je ne suis pas venu pour être l’ennemi de Zetchi.»

«Pourquoi limiter l’âge des étrangers à 27 ans  et pourquoi nous ne pouvons prendre que 2 ?»

L’ancien président de l’ASO veut donner plus de liberté de circulation aux joueurs étrangers : «Pourquoi nous limiter le nombre de licences à 2 et pourquoi cette barrière de 27 ans ? Moi, j’ai toujours milité pour plus que ça, un joueur de 29 ans ne peut être que plus performant, sinon pour le nombre, je ne vois pas le souci d’utiliser 3 ou 4 ou plus, tant qu’on n’a pas encore d’écoles de formation.»

«Le huis clos nous rend service»

«Le huis clos pour le moment protège le championnat, on se soumet aux décisions du BF, après 3 avertissements c’est la sanction.»

«Avec seulement nos stades de 1990 on peut organiser la CAN !»

Medouar a commencé son intervention en parlant de la CAN et la victoire de l’EN, il la termine par la CAN, et ce en affirmant que l’Algérie est prête à l’organiser dès 2021 ou encore l’édition de 2023, initialement programmées au Cameroun et en Côte d’Ivoire, il ose la comparaison ave le Gabon qui a organisé la coupe en 2017, mais il oublie peut-être que la formule et le nombre d’équipes ne sont plus le même : «Rien qu’avec nos stades de 1990 avec un peu de rénovation, on peut facilement l’organiser, on a des villes comme Annaba, Constantine, Alger, Blida et Oran, sans impliquer les nouveaux stades de Douéra, Tizi Ouzou, Baraki ou Oran, rien qu’avec ce qu’on a on sera prêts, on a des aéroports, un réseau routier, des stades, le Gabon l’a fait, est-il meilleur que nous ? Ne soyons pas pessimistes, l’Algérie est un très grand pays, on a des problèmes certes, mais on a aussi une volonté pour relever le défi», conclut-il.

S.M.A 

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