EN: Cadamuro : «Je suis conscient que je reviens de loin»

Heureux l’était l’autre grand revenant, Liassine Cadamuro. Ce dernier avait été écarté du groupe après le match amical en Tunisie, sous l’ère Christian Gourcuff. Dans l’entretien qui suit, il nous a affirmé qu’il se donnera à fond et qu’il saisira la moindre occasion au cours de ce stage. Ça commencera certainement dès aujourd’hui à l’occasion du match amical face au Wydad de Boufarik avant l’ultime test ce dimanche face au Lesotho.

 «C’est un nouveau coach, y a de la place pour tout le monde »

Vous êtes de retour après plus d’une année et demie, quelle a été votre réaction au moment de voir votre nom sur la liste ?

J’y ai cru forcément, à aucun moment je ne me suis dit qu’il pouvait peut-être s’agir d’une erreur. J’ai savouré ce moment comme je l’ai toujours fait par le passé à chacune de mes convocations en équipe nationale. Je suis très heureux d’être là car je sais très bien que je reviens de loin. J’ai, certes, traversé des moments difficiles, mais là ça va mieux, j’ai du temps de jeu dans mon équipe, je profite à présent de tous ces moments.

On peut dire que vous revivez au Servette de Genève ?

Effectivement, car j’ai la confiance du coach et je joue de façon régulière. Donc hamdoullah tout se passe pour le mieux, je n’ai pas à me plaindre.

En plus y a de la place en EN avec ce nouveau coach et la défense qui est toujours en chantier ?

Je dirais que ça soit devant ou en défense, tous les joueurs ont leur chance, après c’est le coach qui choisira. Mais nous on se doit de nous donner à fond afin de lui compliquer la tâche, et pour que la veille de la rencontre du Lesotho, il aura quelques tracas à choisir le onze rentrant. Mais ce qui est sûr, c’est que le groupe est très intéressant, mais il faudra s’adapter à son système de jeu. Il est certain aussi que cette rencontre sera hyper-importante pour la préparation du match du mois d’octobre face au Cameroun.

Justement il nous a fait savoir qu’il voulait des joueurs durs, physiques, et agressifs, des caractéristiques qui vous vont parfaitement ?

Je pense que c’est un jeu qui nous va à tous. Je dis toujours qu’en club ce n’est pas pareil qu’en sélection. Ici, on est comme des guerriers, cela nous caractérise même si on aime bien jouer au football aussi. Comme vous le dites, ce jeu-là me va bien, car sur un terrain de football, on ne doit pas se faire des cadeaux. On est presque à la limite de la ligne rouge que j’ai eu à franchir parfois, mais je l’assume parfaitement, il n’y pas de soucis pour ça.

Cette rencontre du Lesotho sera certainement un test pour tout le monde ?

Oui bien sûr et on en est bien conscients. Nous en tout cas, on jouera à fond. Toute la semaine on donnera tout ce qu’on a pour bien se préparer. C’est un nouveau sélectionneur, et en plus c’est le seul match avant le Cameroun et donc ça ne sera certainement pas une partie de détente.

Quel a été le premier discours du coach lors de ces premières 48 heures ?

Malheureusement le premier discours je n’ai pas pu y être, car mon avion avait accusé un peu de retard. Mais ce que je peux dire, c’est qu’hier (NDLR : entretien réalisé hier mardi), on a effectué un très bon entraînement, assez intense, et je pense qu’on verra vite le système de jeu que l’entraîneur voudra adopter.

Avez-vous déjà constaté une différence avec l’ancien sélectionneur Christian Gourcuff ?

Je ne peux pas répondre tout de suite à cette question. Mais bon, il est clair que chaque entraîneur a ses qualités et ses défauts. Chacun a aussi sa manière de travailler et c’est sûr que celle de Rajevac sera différente de celle de Vahid Halilhodzic et de Christian Gourcuff. Après c’est à nous de créer ce qu’on avait réussi de faire avec Vahid et Gourcuff pour aller le plus loin possible et se qualifier pour la Coupe du monde…

Que vous êtes-vous dit en voyant justement le tirage au sort de la Coupe du monde ?

On ne va pas se le cacher, c’est un tirage difficile et compliqué. On ne va surtout pas dire qu’on est plus forts que les autres. Bien au contraire, on va rester humbles et jouer match par match et tout faire pour gagner tous nos matchs à domicile et aller chercher des points à l’extérieur.

Avec votre épouse, vous êtes deux maintenant à honorer les couleurs nationales, elle de la France et vous celles de l’Algérie, ça doit vous faire plaisir ?

(Il sourit) Oui, oui bien sûr, c’est une fierté pour tout le monde, pour moi, ma famille et ma belle-famille et j’en suis très content.

Asma H. A.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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