JSK-Sandjak : «J’ai un contrat FIFA»

Le communiqué publié par la direction sur son site dans la soirée de mercredi dernier est un véritable désaveu à l’encontre de l’entraîneur Nacer Sandjak.

Même si le courant entre lui et son président ne passe pas depuis plusieurs jours, il pensait naïvement que la direction prendra sa défense en sanctionnant sévèrement les deux joueurs. Mais au lieu d’un message de soutien pour avoir enregistré cinq bons résultats lors des cinq dernières journées du championnat, il a eu droit à un rappel à l’ordre à la veille de la rencontre amicale face au RCA. «Que même si l’entraîneur est seul chargé de la direction technique, tactique et physique…», il n’en demeure pas moins, qu’« il est placé, lui et son encadrement sportif, sous l’autorité du PDG de la SSPA / JSK», comme en dispose l’article 2-a du contrat d’engagement de l’entraîneur de la JSK. La même disposition ajoute, en son paragraphe 3, que le «président dispose d’un droit de regard sur le travail du staff technique», lit-on dans le communiqué.

L’entraîneur Sandjak n’a pas du tout apprécié le contenu du communiqué, mais pour éviter que sa relation avec son employeur n’arrive à un point de non retour, il n’a pas souhaité faire de commentaires. Toutefois, il a déclaré à l’un de ses amis à la fin de la rencontre face au RCA qu’il a signé un contrat FIFA. C’est une manière pour lui de dire qu’il est protégé par son contrat. Signataire d’un contrat de 6 mois, Sandjak a réussi à tirer l’équipe vers le haut, mais cela n’a pas suffi pour gagner les faveurs de ses responsables. Afin de préserver la sérénité de son groupe, Sandjak préfère attendre la fin de la saison pour tout déballer. A la fin de la rencontre face au RCA, il s’est rapproché d’un de ses amis pour lui confier qu’il ne comprend pas pourquoi les dirigeants ne viennent plus.

Mohamed A     

Affaire Maïza et Belakhdar

La direction ne compte pas traduire les joueurs devant le conseil d’administration  

Que fera Sandjak ?

Au moment où il s’attendait à un soutien de la part de son président avec qui il est en désaccord depuis plusieurs jours, l’entraîneur, Nacer Sandjak, a déchanté. Le communiqué pondu par la direction du club sur son site dans la soirée de mercredi dernier confirme si besoin est que rien ne va entre Hannachi et son coach. Alors que tout le monde a vu que Belakhdar a quitté le terrain après le deuxième changement opéré par Sandjak lors de la rencontre face à l’USMA avant de l’insulter et tenter de le frapper avec son portable au vestiaire, la direction demande à son entraîneur de lui transmettre un rapport détaillé sur ce qui s’est passé entre lui et Belakhdar ainsi qu’avec Maïza pour pouvoir statuer sur ces deux affaires. «La direction ne peut valablement statuer sur le cas des deux joueurs cités qu’une fois qu’elle aura pris connaissance des comptes rendus circonstanciés du staff technique à ce sujet», souligne la direction dans son communiqué.

 La direction n’a à aucun moment évoqué la traduction des deux joueurs devant le conseil de discipline. Une semaine après l’éclatement de l’affaire Maïza et Belakhdar, la direction n’a pas encore tranché. Mais elle somme son entraîneur de lui remettre des comptes rendus circonstanciés, une manière comme une autre de noyer le poisson. Déterminé à aller jusqu’au bout, Sandjak se dit prêt à remettre son rapport. «Ils veulent des rapports, ils les auront», a-t-il confié à un de ses amis. Mais la question que tout un chacun se pose est de savoir ce qu’il fera, si la direction ne sanctionne pas les deux joueurs ? Au vu de ce qui a été rapporté dans le communiqué, il n’y aura pas de sanctions sévères à l’encontre des deux joueurs. Rien n’explique toute cette lenteur dans le règlement de ces deux affaires. Tout le monde a vu ce qui s’est passé, sauf la direction qui demande à son entraîneur de lui remettre son rapport. Cela confirme son intention de ne pas sanctionner les deux joueurs. Maintenant reste à savoir si l’entraîneur Sandjak acceptera que les deux joueurs s’entraînent avec le groupe et s’il est prêt à les convoquer dans la liste des 18 si la direction le lui demande. Certes, ce n’est pas à lui de sanctionner ou pas un joueur, mais au vu de ce qui s’est passé, s’il les autorise à réintégrer le groupe, cela ouvrira la voie à d’autres écarts disciplinaires. L’attaquant Belakhdar lui a manqué de respect devant tous ses équipiers et sans l’intervention d’un cadre de l’équipe, il l’aurait agressé. Si l’entraîneur kabyle l’accepte dans son groupe, cela encouragera les autres remplaçants à se comporter de la même manière pour faire entendre leur voix. Plusieurs joueurs acceptent mal leur statut de remplaçants et si le staff technique ne sévit pas, il éprouvera toutes les peines du monde à maîtriser son groupe. Le dernier mot revient à son employeur, mais si ce dernier décide de passer l’éponge sur le comportement condamnable de ses deux joueurs, Sandjak se retrouvera devant un véritable dilemme. Accepter les instructions qui lui seront données par sa direction ou bien entrer en conflit avec elle en refusant les deux joueurs dans son groupe. La première hypothèse est la plus plausible, car Sandjak sait mieux que quiconque que s’il refuse d’appliquer les décisions de sa direction, il risque de se retrouver dans une situation inconfortable.

Salim T    

 

 

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