Finalement, Mohamed Traoré ne portera pas le maillot de la JSK. Dans l’édition d’hier, on a rapporté la déclaration d’un dirigeant kabyle dans laquelle il annonçait que l’ex-pensionnaire du Club Africain et d’Ismaïly sera à 90% à la JSK, mais ce qui ignorait notre interlocuteur est que Traoré avait paraphé son bail au profit d’Al-Hilal Oumdurman dans la soirée d’avant-hier.

L’hésitation des dirigeants kabyles à le recruter leur a été fatale. Le joueur a longtemps attendu avant d’opter pour le club soudanais. Il devait signer son contrat la semaine dernière, mais il s’est rétracté à la dernière minute, ce qui a fait croire aux dirigeants kabyles qu’il est dans la poche. Mais ce n’était que partie remise, puisque Traoré a officialisé son transfert pour le club soudanais dans la soirée de samedi au siège de la Fédération soudanaise de football. En laissant filer l’international malien au Soudan, la direction de la JS Kabylie  a raté une belle opportunité de renforcer son compartiment offensif avec un joueur de valeur. Mais la faute incombe à qui ? D’après certaines indiscrétions, ce joueur a été proposé à la JSK avant la fin du mois de novembre dernier, mais les responsables kabyles n’ont montré leur intérêt pour lui qu’après avoir appris qu’il négociait avec les dirigeants d’Al-Hilal Oumdurman.

Toutes ses conditions ont été satisfaites par la direction d’Al-Hilal 

Si les dirigeants soudanais avaient exigé au départ de rémunérer Traoré  selon son rendement,  ils ont fini par accéder à toutes ses conditions financières. Le Malien a mis à profit l’intérêt de la JSK pour faire augmenter sa cote. Il a négocié en position de force, ce qui a contraint le président d’Al-Hilal, contesté plus que jamais par les supporters du club, à répondre favorablement aux caprices de Traoré. Il a même loué cinq bus pour transporter les supporters d’Al-Hilal jusqu’au siège de la Fédération soudanaise de football afin d’assister à la signature de l’international malien pour faire croire à ses opposants qu’il a toujours le soutien du public. Si les dirigeants n’avaient pas montré une certaine réticence à l’engager, il serait aujourd’hui à Tizi Ouzou. Il n’avait aucun contact à la fin du mois de novembre dernier et il aurait dit oui sans aucune hésitation, si la direction de la JSK l’avait contacté avant qu’il ne reçoive l’offre d’Al-Hilal. L’entraîneur Nacer Sandjak voulait l’avoir à tout prix dans son effectif en assurant au président Hannachi qu’il parviendra en moins d’un mois à le remettre à niveau. Il n’a pas joué depuis bien longtemps, mais cela n’a pas dissuadé le coach de la JSK à vouloir le recruter. Mais son souhait ne sera pas exaucé, puisque Traoré n’est pas resté indifférent aux dollars des Soudanais.

M. A.