«Comptez sur moi»

Le défenseur central de la JSK Essaïd Belkalem jouera demain son premier match officiel avec l’équipe nationale d’Algérie. Vahid Halilhodzic qui l’estime beaucoup l’a préféré à Rafik Halliche. Il lui fait confiance et pense qu’avec Carl Medjani, il former
A l’aéroport de Casablanca, le numéro 5 du club kabyle a bien accepté de répondre à nos questions. Calme et très sûr de lui, Belkalem semble prêt et conscient de l’importance de cette rencontre. 

- Essaïd, comment vous vous sentez à quelques jours de ce match ? 
- Je me sens bien. On est là pour une mission bien précise. On est tous concentrés sur le match. Les joueurs sont conscients de son importance et ensemble on fera le nécessaire pour revenir en Algérie avec un résultat positif incha Allah à Alger. 
- Sentez-vous une pression particulière ? 
- Pression ? Non, pas du tout. J’ai l’air de quelqu’un qui a la pression ? Je suis au contraire très serein. Je dirais plutôt que je suis concentré sur mon sujet. Dans ce genre de matches, il faut éviter de se mettre de la pression au risque de se rater. C’est un match de football, rien de plus. On doit se tenir prêt à tous les niveaux et faire le boulot. On a une bonne équipe capable de réaliser un bon résultat ici à Casablanca. Si on est concentrés, si on ne s’énerve pas, si on joue notre football et on applique les consignes, on sortira gagnants, c’est sûr. La balle est dans notre camp, on doit juste, comme je vous l’ai dit avant, faire le boulot. 
- Vous êtes annoncé titulaire pour ce match. Ça sera une première pour vous. Etes-vous prêt à assumer cette responsabilité ? 
- Je ne serais pas là si ce n’était pas le cas. je suis prêt à 200 %. J’ai effectué une bonne préparation avec la JSK et avant cela on était en regroupement avec l’EN. On a aussi dernièrement effectué un stage des locaux à Alger. Oui, je suis prêt à assumer mes responsabilités. Cela dit, le coach n’a pas encore donné le onze, donc je ne sais pas si je vais commencer la partie ou pas. Mais si c’est le cas, je dirais que le coach, les supporters et l’Algérie pourront compter sur moi. Je ferai le maximum pour honorer le maillot national et faire plaisir aux supporters de l’équipe nationale d’Algérie. 
- Et sur le plan psychologique comment c’est ? 
- Normal aussi. Je connais mes qualités et je sais de quoi je suis capable. Je n’ai jamais douté de mes capacités, donc inutile de se mettre une pression inutile.
- Vous allez en principe être associé à Medjani. Comment est votre entente sur et en dehors du terrain ?
- Je dois d’abord insister sur le fait que personne n’est sûr de jouer. On est un groupe de 24 joueurs et tout le monde peut prétendre à une place de titulaire. Pour Carl Medjani et moi, je dirais qu’on s’entend très bien en dehors du terrain, comme c’est le cas avec les autres joueurs de l’équipe nationale. On discute souvent de tout et de rien. Medjani est gentil, très sociable, il parle avec tout le monde et tout le monde est bien avec lui. Pour le terrain, je ne vois pas vraiment pourquoi ça ne marcherait pas. Chacun sait ce qu’il doit faire sur le terrain. On est des professionnels. 
- Que pensez-vous de l’équipe libyenne ?
- On savait que cette équipe était difficile à jouer et on l’a confirmé à travers les quelques vidéos qu’on a regardées. Le coach a bien étudié la manière de jouer de cette équipe et il nous a ensuite expliqué ses remarques et ses conclusions. Ils sont costauds dans les duels, provocateurs et techniques aussi. Mais nous aussi on l’est. On les prendra très au sérieux. Pas de cadeau. 
- C’est important de ne pas encaisser, mais aussi de marquer…
- Ah oui, c’est sûr. Un but à l’extérieur aura un poids considérable. Mais comme vous le savez, la politique du coach dit qu’on doit tous défendre et attaquer en même temps, mais marquer à l’extérieur, c’est vraiment important. On verra comment se dérouleront les choses.
- Optimiste donc pour ce match ?
Obligé de l’être. On fera incha Allah un grand match. 
A. B.

Aujourd’hui, Essaïd Belkalem honorera certainement sa première sélection avec les Verts. Le défenseur de la JSK dont Vahid pense beaucoup de bien puisque le Bosniaque ne rate aucune occasion pour dire du bien de lui aura la difficile tâche en compagnie de Carl Medjani de pallier l’absence de deux grands noms qui ont fait les beaux jours de cette équipe nationale, en l’occurrence. 
Antar Yahia, qui a choisi de partir en retraite, et Madjid Bougherra qui a subi une opération au niveau des adducteurs il y a de cela quelques semaines. Il faut dire que lorsqu’Essaïd Belkalem a été convoqué pour la première fois au stage des locaux début mai dernier, lui-même n’en revenait pas. Il était d’ailleurs encore plus surpris en voyant son nom parmi la liste qui a été retenue pour disputer les trois matchs officiels du mois de juin dernier face respectivement au Rwanda, au Mali et à la Gambie : «Je ne vous cache pas que je suis surpris d’autant plus que je ne suis toujours pas à 100% de mes capacités même si je travaille beaucoup pour revenir à mon niveau à la suite de la blessure et à ma longue convalescence », nous disait le défenseur kabyle.  

Un an après son opération, il est titulaire en EN
Aussi et n’était sa blessure au mois de juin dernier, Essaïd Belkalem aurait pu jouer ne serait-ce que quelques minutes, mais l’entraîneur national n’a voulu prendre aucun risque avec lui préférant le préserver pour plus tard. Et bien le grand jour pour le jeune défenseur des Canaris est arrivé. Puissant, athlétique, connu pour son intelligence dans le jeu et même opportuniste devant avec un bon jeu de tête, Vahid Halilhodzic compte beaucoup sur son jeune poulains cet après-midi pour barrer la route aux nombreux joueurs libyens très balaises  mais aussi assez adroits devant les buts. Une mission que Belkalem ne semble pas appréhender, bien au contraire il se dit n’avoir aucune pression et qu’il n’est pas à son premier match de haut niveau. Il  y un an, Essaïd Belkalem souffrait toujours de blessure et s’était fait opérer à Aspetar et était en pleine convalescence à Doha. Aujourd’hui, il sera sur le terrain pour défendre les couleurs nationales et montrer surtout à Halilhodzic qu’il n’a pas eu tort de lui avoir fait confiance.
A. H. A. 

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