Algérie - Libye : le déplacement à Casa plus tôt que prévu ?

Drôle de scène que celle qu’a vécue la sélection libyenne de football jeudi soir au stade de Tripoli.
Alors que les entraînements se déroulaient normalement, une bande d’insurgés ont fait irruption au stade pour carrément interrompre l’entraînement. Leur but, selon la presse libyenne, était d’interdire le port du maillot de la sélection aux anciens fidèles de l’ancien ‘’raïs’’ Maâmar Kadhafi. Des scènes désolantes ont aussitôt éclaté et un climat de terreur a pris place au stade, au point où certains proches de la sélection qui ont assisté à cette mascarade s’attendaient au pire, puisque ces hommes rebelles étaient armés.

Rhouma, Lafi et Berriche ciblés
Ainsi, ce groupe d’hommes armés n’avaient qu’un seul but, nettoyer la sélection des restes des joueurs qui soutenaient autrefois l’ancien régime de Kadhafi. Ils sont venus droit vers certains joueurs auxquels ils ont demandé de quitter le terrain. Les plus ciblés étaient Ali Rhouma, Rabie Lafi et Abdelaziz Berriche. Ce trio a été pris à partie, au même titre que d’autres éléments, car, pour eux, il n’est plus question de porter le maillot de la Libye libre.

Une liste noire de 7 joueurs aurait été remise au coach
Avant que les joueurs ne soient extraits des mains de ce groupe armé, grâce à l’intervention de quelques sages, le porte-parole a profité de la présence sur place du coach pour lui remettre en main, nous dit-on, une liste de 7 joueurs que le peuple libre libyen ne veut plus revoir en sélection. Des revendications qui paraissent un peu exagérées, d’autant qu’elles compromettront les chances de la sélection dans les prochaines échéances et surtout ce match face aux Verts que la sélection s’active pour organiser, préparer et jouer.

Le stage interrompu et son transfert à Benghazi est probable
Face à cette montée de violence et ces facteurs perturbateurs, la sélection libyenne se retrouve ainsi dos au mur. Le stage a été interrompu et les joueurs sont rentrés chez eux. Les responsables sont en train de s’activer pour trouver un autre terrain qui pourra abriter ces préparations sans interruption. Certains ont voulu lier cet incident à l’animosité entre le Ahly et l’Ittihad, vu que la plupart des joueurs ciblés sont des joueurs des Rouge et Blanc. C’est pour ça que la fédération songe à transférer le stage à Benghazi. Il se peut que cela intervienne après l’Aïd si l’option étrangère est écartée.

Les rencontres face à l’Ethiopie et au Soudan menacées
Pour préparer l’Algérie, la Libye a tracé un programme qui meublera la période allant jusqu’au 9, date du déroulement du match très probablement à Casa au Maroc. Ainsi, il est prévu que l’équipe joue deux rencontres amicales, l’une face à l’Ethiopie et l’autre face au Soudan, mais ce qui s’est passé jeudi passé risque de tout remettre en cause, puisque l’on a peur de ne pouvoir assurer la sécurité nécessaire lors des deux parties. L’une des raisons qui ont poussé d’ailleurs la CAF à refuser que le match se joue en Libye, d’autant que les trois stades valables du pays ont quelques problèmes d’éclairage.     

Le service de sécurité pointé du doigt                     
L’annulation des matches amicaux n’est pas la seule chose qui menace l’équipe. Certains joueurs pourraient même prendre la poudre d’escampette de peur de subir la foudre de ces milices, d’autant que le service de sécurité n’est pas bien performant, et ce, malgré son installation après la révolution. C’est pour cette raison que des voix se sont élevées pour réclamer le départ précoce de la sélection au Maroc. Ils veulent qu’elle se prépare dans les meilleures conditions possibles, et cela, d’après eux, ne peut avoir lieu qu’en rejoignant le Royaume chérifien juste après l’Aïd.
M. A.     

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