«Boukemacha est un bosseur, il a sa place»

A El-Kentaoui où il met les bouchées doubles en prévision d’une saison qu’il veut réussir avec la JSMB, Alain Michel a bien voulu faire cette halte et nous faire le point sur son équipe et sa préparation. Des indiscrétions parlent d’un 3e gardien
«Sur ce sujet, je dirais que Adnane est avec nous et il n’y a pas de problème. J’avoue que pour les gardiens, ce n’est pas moi qui m’en occupe, mais s’il y a un gardien de libre avec de bonnes qualités, on peut le prendre pour les U21. Je ne parle pas uniquement pour le poste de gardien, mais pour tout joueur jeune qui pourrait faire partie des espoirs et intégrer l’école de formation».
 
Arrivée d’Eric Delétang comme responsable de la formation
«Je pense que l’arrivée d’Eric pour assurer la formation du club permettra aux jeunes de la JSMB de jouer leurs chances dans l’effectif du club. Chez les jeunes joueurs, une belle concurrence règne chez eux».
 
Charnière centrale : 5 joueurs pour 2 postes
«Pour les deux premiers matches, j’ai mis Zafour dans la deuxième équipe face à Hammam Sousse, alors que Megueni a joué durant la 1re dans le même match. Disons que nous avons cinq joueurs qui peuvent jouer défenseurs centraux, à savoir Zafour, Chikoto, Megueni, Mebarakou et Laribi. Pour Mebarakou, il peut aussi jouer défenseur latéral, mais à condition qu’il soit bien protégé par un  milieu de terrain. Hier (ndlr dimanche passé), des joueurs adverses étaient dans son couloir et il n’a pu sortir son épingle du jeu. C’est très important pour ce joueur d’être en concurrence avec Rachid Mekheldi dans le poste d’arrière gauche.»
 Faut-il faire appel à d’autres jeunes espoirs en équipe fanion ?
«Il n’y a pas que ces cinq joueurs, il y a aussi le jeune Keraouche. Sur les six joueurs que j’ai cités, on prendra deux dans les matches officiels.»

Poste d’arrière droit
«Pour le poste d’arrière droit, nous avons Chaïma, Saïdi et Megatli. Le premier nommé pourrait être un stimulant pour les titulaires. Je dirais que c’est bien d’avoir trois ou quatre joueurs, puisque cela permettra à tout le monde de travailler davantage pour espérer avoir chacun sa place.»

Boukemacha, Hannachi et Benzerga se disputeront le milieu récupérateur
«Je pense que ces trois éléments vont cravacher dur pour arriver à une place de titulaire dans l’équipe».

L’attaque, un compartiment à 2 équations
 «Devant, nous avons Bourekba, Derrag, Aourès, Lahlouh, Mebarki et le Malien Bangoura. Donc, nous aurons largement le choix de composer avec les meilleurs et surtout ceux qui seront en forme et qui peuvent donner ce plus attendu d’eux.»

Faire face aux blessures répétitives
«Bahloul s’est blessé tout seul durant la première semaine de la préparation à Béjaïa. Derrag a subi une opération chirurgicale qui le gêne.»

Mehamha, le joueur qui s’est le moins entraîné
«Mehamha est le joueur qui s’est le moins entraîné depuis le début. En effectuant des allers et retours en France, cela l’a perturbé dans sa préparation.»
 Il aimerait le récupérer le plus rapidement possible
«On va voir ce que va révéler l’échographie. On aimerait bien le récupérer le plus vite possible.»
 Il cherche un joueur qui pourrait composer avec Benzerga  
«Au milieu du terrain, c’est possible de jouer à deux milieux offensifs. Dans les grands matches, ce n’est pas possible,  il faut être fort pour pouvoir assumer. C’est selon la forme de nos attaquants qu’on déterminera le nombre de milieux récupérateurs. On fera appel à Boukemacha, Hannachi et Benzerga.»

Des animateurs de jeu, c’est essentiel
«Dans les matches, on se devait de jouer avec deux axes et deux animateurs de jeu sur les côtés, mais qui peuvent aussi bouger dans l’axe. Durant le premier match joué ici en Tunisie, nous avons joué avec un losange très offensif en fait. Il y avait un 6, 3 milieux qui étaient beaucoup plus à vocation offensive.»

Chikoto fera l’affaire dans l’axe
«Quand Chikoto est arrivé, on l’a fait déjà courir durant la séance de la soirée de vendredi passé, cela lui a permis de récupérer de son déplacement. Chikoto est un joueur de vitesse, de technique, capable de relancer le jeu et de donner de la vitesse à notre défense. C’est un joueur qui part en profondeur.»

2 matches, 6 buts, ça ne veut rien dire
«On a certes inscrit six buts, mais ça ne veut rien dire. Le plus important, c’est l’image générale de l’équipe. Dans le premier match, c’était sympathique face à une équipe plus faible, mais face à Kairouan, une équipe type qui va reprendre le championnat le 20 août, et qui était tout à fait présentable. On a joué avec deux équipes distinctes par mi-temps, et durant la première période, on a gagné un but à zéro et dans la deuxième deux à un. C’était plutôt bien, et ça prouve aussi que le groupe est en jambes.»

Face à Sfax, ça sera avec un effectif un peu plus serré
«Ce mercredi, on jouera face au CS Sfax, dans ce match, on aura un effectif assez serré. On jouera avec une équipe qui restera aussi longtemps sur le terrain, tout en effectuant des changements au fur et à mesure que la rencontre avance. On poussera ceux qui seront incorporés d’entrée vers la 60’, voire la 65’. Donc, les changements vont intervenir pendant les 20 dernières minutes.»

La concurrence sera serrée aussi avec les jeunes
«Aït Ferguène, que j’ai moi-même lancé la saison passée, a des qualités et est capable de faire des choses sur le terrain. Déjà face à la JS Kairouan, il a montré ses capacités.»

Faire progresser tout le monde et choisir après le meilleur
«Mon problème, c’est de faire progresser tout le monde et de faire jouer les plus performants le jour J. L’exemple le plus édifiant, la saison écoulée, après le match contre le MCO, Aït Ferguène a sorti son épingle du jeu. Je veux dire que les joueurs doivent apprendre à être patients. Il ne faut pas qu’ils se disent, pourquoi le coach ne nous fait pas jouer ?»

Il veut reconvertir Mebarakou en arrière gauche
«Lors de la saison passée, Mebarakou a joué comme arrière gauche et je dois dire qu’il a donné des preuves qu’il reste capable de jouer soit dans l’axe, soit sur le côté gauche. C’est un joueur qui a un beau jeu de tête. Hier face à Kairouan, je l’ai fait jouer sur le flanc gauche, mais l’arbitre l’a viré, parce qu’il s’est énervé un peu avec l’arbitre et ce dernier m’a demandé de le faire sortir.»

Le jeune Lahlouh ne s’est pas posé trop de questions
«J’ai donc fait sortir Mebarakou et fait rentrer Lahlouh qui ne s’est pas trop posé de questions. Il était entré comme arrière latéral. C’est ça la bonne méthode et il ne faut pas se poser trop de questions là-dessus».

Il aurait souhaité qu’il y ait une équipe B

«Pour faire jouer tout le monde et surtout pour bien profiter des qualités des jeunes, j’aurais bien aimé qu’il y ait une équipe B. C’est le cas pour tous les clubs, une manière de faire le passage de leurs jeunes entre les U21 et l’équipe première. Une équipe B, ça permettra de jouer un championnat de division 3 avec de vrais matches, et pas uniquement des matches amicaux. Pour éviter la lassitude aux U21, il faut créer des équipes suppléantes. On n’est dans un contexte concurrentiel et on ne peut pas nous imposer à faire jouer les jeunes avec des objectifs bien tracés.»

Boukemacha veut montrer
«Nassim Boukemacha, veut  montrer qu’il est capable, il s’applique aux entraînements et fait des efforts. C’est un  bosseur qui a sa place dans l’effectif.»

 Il veut des matches amicaux à Béjaïa
«C’est bien de jouer d’autres matches amicaux après le retour de Tunis. Rachid Redjradj est en train de chercher des clubs qui peuvent nous donner la réplique. A Béjaïa, on n’a pas tellement de voisins qui peuvent le faire, à part jouer contre le Mouloudia de Béjaïa. C’est difficile de trouver et de jouer des matches amicaux en Algérie.»

Il ne veut pas donner de fausses promesses aux supporters
«Ma foi, on ne doit pas faire de fausses promesses. Il faut travailler, et  je suis responsable de l’équipe, de sa progression et faire de son amélioration notre cheval de bataille, en mettant en place un groupe cohérent. C’est une affaire entre le coach, les joueurs et les personnes proches du club. Faire deux séances par jour en plein mois de Ramadhan, veut tout dire.»
R. M.

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