Ahmad Ahmad : «Les marocains ont appelé et se sont déplacés pour les ballons»

Alors que nous nous trouvions à Doha pour la couverture du stage de notre équipe nationale, il y a quelques jours, Djamel Belmadi avait manifesté son mécontentement dans l’une de ses déclarations sur le fait que certaines équipes, comme la sélection marocaine, ont déjà eu reçu leur lot de ballons.

Le même qui sera utilisé pour les matchs de cette Coupe d’Afrique des nations (ndlr : de la marque Umbro), alors que d’autres équipes n’ont rien reçu bien qu’elles en aient fait la demande : « Nous aurions aimé avoir nous aussi nos ballons comme nos voisins marocains, mais bon, on n’a pas eu ce privilège, comme eux», a précisé le coach des Verts. Hier, à l’occasion de la conférence de presse du président de la Confédération africaine de football à la veille de l’ouverture officielle de cette compétition, notre journal a pris la peine d’interroger le boss de la CAF sur les raisons qui ont fait justement que des sélections ont profité de ces ballons lors de leur préparation avant même leur arrivée au Caire, alors que d’autres non : «Nous sommes, dont moi-même, une confédération qui écoute les gens. Donc, pour répondre à cette question, je dirai qu’il faut que tout le monde respecte les consignes que nous avons mises en place. »

« Certains ont réagi vite, d’autres non »

Avant de poursuivre : «Il est vrai que certaines équipes nationales ont pu avoir le ballon parce qu’elles ont appelé notre bureau pour demander ces ballons et ont envoyé des gens ici même en Egypte pour les récupérer. C’est pour ça que je dis qu’il y a certains qui ont démarché très vite, d’autres peut-être pas s’ils n’ont pas pu les avoir. Je suis sûr qu’un responsable comme Antony Bafoué s’il avait appelé, il aurait eu ce ballon tout de suite s’il avait envoyé des gens sur place. Mais s’il ne l’avait pas fait, ce sont les critiques qui fusent. Donc entre responsables, il faut s’appeler et se concerter et à ce moment-là tout se règle », a affirmé hier Ahmad Ahmad lors de sa conférence de presse. 

 

La FAF a saisi la CAF et a même envoyé un représentant sur place, mais elle a essuyé un niet catégorique

Pour ce qui est des Verts, les responsables de l’EN ont saisi officiellement la CAF avant même le début de la préparation au Qatar en demandant un lot de 30 ballons. Mais, malheureusement, ils ont été confrontés à un refus catégorique de la part de la Confédération africaine de football, précisant que la délégation algérienne ne pouvait disposer des ballons qu’à son arrivée au Caire, c’est-à-dire le 18 juin. Mieux encore, la Fédération algérienne de football a dépêché un membre de notre ambassade en Egypte avec un écrit officiel de la FAF afin justement de récupérer ces mêmes ballons, mais là aussi, c’est un niet catégorique : pas de ballons avant le 18 juin et l’arrivée des Verts au Caire !

 

Des explications pas très convaincantes

Ce qui a été fait puisque l’administrateur de la FAF les a récupérés le soir de l’arrivée de notre délégation en Egypte. Il est important aussi de préciser que dans cette même correspondance, la FAF a précisé qu’elle ne pouvait pas acheter ou acquérir ces ballons du fait qu’ils ne sont disponibles nulle part sur le marché. Mais là aussi, la CAF a fait la sourde oreille. Peut-être bien que nos voisins marocains ont envoyé des personnes sur place pour récupérer ces ballons, mais ce fut certainement avec l’accord préalable de la CAF. Ce que n’a pas eu notre Fédération algérienne de football puisqu’elle essuyé un refus sur toute la ligne, à savoir par email ou même en se présentant sur place. Hier, le boss de la CAF a donc tenté d’expliquer que les Marocains ont eu les ballons avant les délais par le fait qu’ils ont été plus réactifs. Une réactivité que beaucoup d’autres nations ont eue, y compris l’Algérie, mais qui, malheureusement, n’ont pas eu le même privilège que les Lions de l’Atlas, à savoir le OK de la CAF pour les acquérir.

Asma H. A.

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