Affaire Belaïli : La FAF a fermé les yeux

L’ancien meneur de jeu des Rouge et Noir, Youcef Belaïli, a donc gagné sa bataille face à la FAF et retrouvera les terrains au cours du mois de septembre prochain. La FAF a décidé de fermer les yeux et c’est ce qui explique le fait que ça ait été très rapide.

C’est donc la délivrance pour Belaïi Al Acher qui va bientôt refouler une pelouse pour un match officiel. Une très bonne nouvelle pour lui du moment qu’il s’est très bien battu et qu’il a fait le nécessaire pour gagner son combat. Au prix d’énormes efforts, il a eu ce qu’il voulait. Cependant, selon certaines indiscrétions, la FAF a également «joué le jeu» dans cette affaire et a grandement facilité la mission du TAS qui, en l’absence de la partie plaignante, n’a pu faire autre chose que de donner gain de cause à la partie adverse et par conséquent, réduire la sanction de Belaïli à 2 ans. C’est dire qu’au niveau de l’instance de Dély Ibrahim, on a fait passer cette histoire sous silence car si la FAF s’était présentée, les choses auraient été autrement.

Procédure

Août 2015, match de Ligue des champions entre l’USMA et le MCEE à El-Eulma. Belaïli est désigné pour faire le contrôle anti-dopage. Le test est positif pour prise de cocaïne. Quelques jours plus tard, il est encore contrôlé positif en championnat face au CSC. Immédiatement, la FAF le suspend pour 4 ans suivant la réglementation. Elle sera imitée par la CAF qui inflige la même sanction au joueur. C’est là que le joueur a entamé sa course en engageant un avocat tunisien pour défendre sa cause et essayer de réduire sa sanction. Le joueur a d’abord fait un recours face à la CAF qu’il a attaqué en premier lieu. D’ailleurs, très, vite, il gagné son procès et la sanction a été réduite de moitié. On croyait alors que la FAF allait en faire de même mais rien n’y fait.

Une seconde procédure contre la FAF

La FAF de son côté n’a pas omis de faire savoir que la sanction de la CAF est une chose et que celle de l’instance de Dély Ibrahim en était une autre. Raouraoua avait fait de la lutte contre le dopage son cheval de bataille et c’est ce qui explique qu’il était acharné par rapport à cette histoire. Belaïli ne s’est pas arrêté là et a refait les mêmes démarches que lors de son premier recours contre la CAF tout en payant ce qu’il fallait pour s’assurer que tout soit fait selon les règlements. Il a déposé le même dossier au TAS de Lausanne en espérant bien sur avoir gain de cause. C’est là qu’une personne l’a aidé et cela a eu une grande incidence sur la décision finale.

A qui profite le coup de main au joueur ?

Selon nos sources, le TAS en prenant acte de la demande du joueur a envoyé un mail à la FAF pour l’informer de l’histoire et lui donner le temps nécessaire pour se constituer en tant que partie plaignante. Cependant, à la FAF, certaines personnes et après avoir vu le courrier du TAS, ont décidé de l’ignorer et n’ont donc pas donné suite à cette affaire. Il y avait la nouvelle équipe en place avec Zetchi comme président avec son équipe Rebouh Haddad et Ould Zemirli et Gasmi. Voyant que la FAF n’a pas répondu, le TAS et en l’absence d’une partie plaignante a décidé de donner gain de cause au joueur qui peut préparer son retour à la compétition tranquillement dans un peu mois de 3 mois. Maintenant, nos sources nous ont fait savoir qu’une personne à la FAF a volontairement fermé les yeux sur le dossier mais à qui pourrait bien profiter ce coup de main à Belaïli ? Le mystère demeure entier.

La FAF a perdu sur tapis vert !

Conclusion de cette affaire, c’est que la FAF qui a fermé les yeux (délibérément ?) se retrouve dans une situation compliquée. Merzougui avait fait les mêmes démarches que Belaïli mais a finalement été débouté. S’il avait attendu, ça aurait peut-être pu changer quelque chose. Le plus important dans tout cela, c’est que Zetchi perd sur tapis vert car la FAF n’a même pas répondu au courrier du TAS et par conséquent l’instance de Dély Ibrahim a perdu sur tapis vert. Un gros camouflet pour Zetchi qui a pourtant fait de la lutte anti-dopage une priorité. D’ailleurs, il y a quelques semaines, de jeunes supporters ont saisi le président de la FAF pour lui parler de Merzougui et Belaïli mais ce dernier leur avait fait savoir : «Si on leur pardonne, on donnerait quelle image à nos enfants ?» De toute façon, c’est une première grosse bataille et une première grosse défaite pour le président de la FAF.

I. Z.

Rebondissement : Belaïli proche de l’USMA

Dans une de nos précédentes éditions, on parlait du fait que Belaïli était très proche de signer à l’EST, club avec lequel il aurait tout conclu avec les Tunisiens. Cependant, gros rebondissement dans cette affaire puisque selon nos informations, le joueur serait maintenant proche d’un retour à l’USMA la saison prochaine. Comme on le faisait savoir, Haddad n’a pas manqué de faire une proposition au joueur et espère bien le convaincre de rejoindre à nouveau les Rouge et Noir pour apporter encore ses qualités en vue d’essayer d’aller chercher le sacre en coupe d’Afrique.

I. Z.

Merzougui s’en mord les doigts

S’il y en a un joueur qui peut se mordre les doigts, c’est bien l’ancien attaquant du Mouloudia, Khair-Eddine Merzougui. Comme on le signalait, il a fait les mêmes démarches que Belaïli pour avoir gain de cause mais s’il avait attendu le départ de Raouraoua, il aurait peut-être eu une chance de voir sa sanction réduite. D’ailleurs, il sait désormais qu’il ne peut plus rien faire et que sa suspension ira jusqu’à son terme avec les 4 ans infligés. Merzougui n’a pas caché sa déception même s’il était très content pour son ami Belaïli. On rappellera que lorsque le TAS a saisi la FAF pour l’informer du recours déposé par Merzougui, Raouraoua, conscient du coup que prendrait la fédération en cas de défaite a engagé un avocat français, le meilleur,  spécialisé dans ce genre de cas pour défendre. Il a aussi constitué un dossier solide et envoyé Haddadj à Lausanne pour présenter la partie plaignante. Le pauvre Merzougui, malgré son dossier qui semblait lourd, n’avait aucune chance, contrairement à Belaïli. C’est carrément du deux poids deux, mesures au pire, puisque Merzougui a pris par erreur ou ignorance des compléments alimentaires contenant des produits prohibés tandis que Belaïli a consommé de la cocaïne.

 

 

 

I. Z.  

 

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