Belmadi : «Sans la formation, nous continuerons à accuser un retard sur d’autres nations»

Le 25 octobre dernier, le Général d'Armée, Saïd Chanegriha, Chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire, a présidé, au Complexe régional des sports militaires de Blida (1ère Région militaire), la cérémonie de la 50e édition de la finale de la coupe d'Algérie militaire de football, remportée par l'équipe de la 4e Région militaire devant celle du Commandement des Forces Terrestres aux tirs au but 5 à 4 (temps réglementaire : 1-1).

A la mi-temps de ce match, le Général d'Armée a honoré des personnalités du sport national, parmi eux Djamel Belmadi, ce dernier a d’ailleurs accordé dans la foulée une interview à la revue El Djeich publiée dans leur numéro de ce mois de décembre, l’occasion pour le coach national d’encenser le rôle de l’institution militaire dans le développement du sport à travers l’histoire, il s’est aussi exprimé à propos du football algérien, mettant en exergue le rôle important de la formation. Belmadi a rappelé qu’il est issue des écoles de formation française, il a appelé à ce que le pays s’occupe de ce domaine, pour réduire les écarts par rapport aux autres nations : «L’Algérie demeure une terre de football que nul ne peut remettre en cause, mais cela n’est pas une fin en soi. Sans le travail, la formation, l’abnégation et tous les ingrédients qui permettent la performance et les consécrations nous continuerons à accuser un retard sur d’autres nations. Le talent existe ici et ailleurs, mais le football a besoin de travail de base, de structuration, d’organisation, d’encadrement, de stabilité, de méthode et d’autres paramètres qui lui assureront son développement et sa progression. Personnellement, je suis issu de la formation de l’école française comme le sont de nombreux footballeurs qui ont défendu crânement le maillot national ; et continueront à le faire à l’avenir. Nos clubs sont donc appelés à investir et à s’investir dans la formation à partir de ce vivier inépuisable afin de s’assurer un avenir prometteur. Pour ma part, depuis 2018, j’essaye d’apporter modestement ma pierre à cet édifice avec toujours l’espoir et la volonté de hisser notre football, à travers lui notre sélection, le plus haut possible.»

 

«La portée historique de la Coupe du monde au Qatar restera ancrée dans les mémoires»

«Avant même le début de cette épreuve planétaire le Qatar avait déjà prouvé ses capacités à organiser de tels événements. Lors de la Coupe arabe de la FIFA, en 2021, soit une année avant la Coupe du monde, le Qatar était déjà prêt à presque 100% et sur tous les plans. Aujourd’hui, toutes les sélections découvrent la qualité des infrastructures et des stades ultramodernes pour célébrer le football. Le Qatar, ce petit pays du Golfe, a prouvé qu’il était capable de relever l’un des plus grands défis, celui d’organiser la Coupe du monde dont la portée historique restera pour longtemps ancrée dans les mémoires, nonobstant la réussite sportive et économique, sans oublier l’image que dégagera ce pays arabe et musulman.»

 

«Mon attachement à l’équipe du FLN me permet de me ressourcer»

«Effectivement, j’éprouve un attachement profond et un respect sans pareil pour nos aînés et plus particulièrement pour cette glorieuse équipe du FLN qui a porté haut et fort les couleurs nationales et a fait avancer en même temps la cause algérienne durant la Révolution libératrice. C’est d’ailleurs un référent dans l’histoire du football mondial. C’est dire également la portée et l’impact que peut avoir ce sport en dehors des terrains de la compétition proprement dite. Cet attachement à l’équipe du FLN est toujours présent et me permet de me ressourcer à chaque fois que le besoin se fait sentir», explique-t-il.

S.M.A

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