Algérie-France en amical, Macron y croit : «Je nous le souhaite»

La visite du Président français Emmanuel Macron en Algérie a relancé le débat sur la possibilité de programmer une rencontre amicale entre les Coqs et les Fennecs.

En effet, depuis le fameux match du Stade-de-France en 2001, qui n’est d’ailleurs pas allé à son terme, les deux nations ne se sont plus affrontées en amical, et après plusieurs années, le président actuel de la FFF Noël Le Graët a déclaré à maintes reprises qu’il souhaitait programmer un match retour entre les deux nations. A un certain moment, les discussions entre les deux parties ont laissé croire que cela allait être fait, mais depuis quelque temps la ferveur s’est calmée, elle s’est même estompée, du moins jusqu’à ce week-end qui a vu l’arrivée du Président français Emmanuel Macron dans notre pays. En effet, à l'issue d'une longue visite au cimetière européen de Saint-Eugène, hier, lors du deuxième jour de sa visite en Algérie, Macron a été questionné sur la possibilité de voir les deux parties organiser ce fameux match, l’intéressé, sans garantir quoi que ce soit, a laissé entendre que l’option est faisable. «On va en parler avec évidemment le Président (Abdelmadjid Tebboune) et ses équipes, ce n'est pas à moi de me prononcer, et puis ça dépendra aussi du hasard des compétitions à venir, je nous le souhaite", a-t-il précisé. La voie vers la réconciliation passe aussi par le sport semble vouloir transmettre Macron : «Je pense que ce serait une bonne chose pour conjurer le passé", a répondu le Chef de l'État français, interrogé par des journalistes sur l'opportunité d'une nouvelle rencontre entre les deux équipes et de continuer : «Je pense que le sport doit réconcilier, donc c'est pour ça que, demain à Oran, je serai avec nos sportifs en prévision des JO" de 2024 organisés à Paris, a-t-il ajouté. « La culture (...) et le sport, ce sont des terrains où nous devons être ensemble, alors parfois, on peut s'affronter, mais on s'affronte amicalement », a insisté M. Macron.

 

Le Graët

Après quelques mois de brouille diplomatique, les relations entre les deux pays sont en train de redevenir normales, et cela rapproche les idées sur les deux rives, cela ne peut que satisfaire Noël Le Graët, le président de la FFF, très favorable à l’organisation de ce match et qui, il y a quelques mois, avait complètement baissé les bras : «Ça fait huit ans que je suis à la Fédération, j’ai toujours souhaité aller à Alger. On n’a jamais réussi à trouver un accord. Le président de la Fédération algérienne le souhaitait, mais je ne suis pas certain que l’État algérien le souhaitait vraiment», avait glissé le dirigeant dans un entretien diffusé sur Europe 1. «C’est un rêve pour moi d’aller jouer en Algérie. Je ne sais pas si sur la durée de mon mandat j’aurai le temps. Mais c’est une proposition que j’ai faite à plusieurs reprises aux dirigeants algériens», a-t-il déclaré en septembre 2020, et entre-temps, Le Graët a été réélu à la tête de la fédération, il est certainement l’homme le plus heureux après les déclarations de Macron, reste à savoir maintenant comment les deux parties vont faire pour rendre possible cette confrontation. D’ici la Coupe du monde Qatar-2022, les chances de voir un tel match se jouer sont quasi inexistantes, 2023 devrait permettre ceci, à condition que l’intention s’exécute sur le terrain, et qu’un accord soit trouvé dès maintenant, il ne restera qu’à choisir le stade qui abritera un tel choc, et vu les infrastructures qui vont bientôt être réceptionnées, ce n’est pas les stades qui vont manquer.

  1. M. A.

 

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