Bensmaïn : «Zetchi et Chafik ne m’ont rien dicté

Saber Bensmaïn, l’entraîneur national des U20, sort de son mutisme et donne sa première explication à l’échec de sa participation avec les U20 au tournoi de l’UNAF en Tunisie.

Le coach national s’exprimait sur les ondes de la radio internationale. L’occasion pour lui de revenir sur la préparation qui n’a pas été bonne. La faute, d’après lui, à une série de facteurs qui ont fait que son team se rate complètement dans ce tournoi. Il pointe un doit accusateur d’abord sur la DTN, car, d’après lui, le projet de la FAF Radar n’est pas venu au bon moment. D’après lui, il est à 40% derrière l’élimination, lui qui est venu lui chiper deux stages de son programme pour les consacrer à des stages de tri : «Il n’y a pas plus dur que l’échec ; tout le monde voulait notre qualification, mais les gens ne connaissent pas tout de notre préparation. On n’a pas été sur un pied d’égalité avec les autres sélections dans cette préparation. Les gens doivent savoir qu’on n’a repris le boulot que le 25 septembre avec 4 stages ; il y avait 6 en tout, mais j’ai dû réserver 2 stages pour faire le tri, car entre-temps, il y a eu le projet des binationaux qui nous ont pris un peu de temps. On leur  a réservé du temps pour voir un petit peu leur niveau et en choisir les meilleurs.»

 

«Les conditions mises à notre disposition n’étaient pas à la hauteur»

Bensmaïn, visiblement décidé à tout déballer et responsabiliser tout le monde, revient sur la préparation perturbée par le coronavirus. Il rappelle qu’il avait un plan de renforcement de l’équipe suite à la coupe arabe, mais qui a été chamboulé par la Covid-9 : «Tous ces facteurs et les 4 stages, avec une moyenne de 12 jours par stage, devant des teams qui ont repris en juin, c’était dur pour nous. Ils ont travaillé et joué 8 matches internationaux ; ce qui n’a pas été notre cas qui avons joué des matches face à des équipes algériennes. Certes, c’était des seniors, mais ils venaient eux aussi de reprendre. En somme, avec l’arrêt de 7 mois, on ne pouvait pas effectuer une bonne préparation, qui nous permettrait de faire face à ces sélections-là, car les moyens et les conditions mis à notre disposition n’étaient pas à la hauteur. On a essayé d’élever le niveau de l’EN du point de vue préparation, mais comme vous le savez, les  championnats des jeunes ne sont pas des championnats de haut niveau. Même pour le choix des joueurs, on s’est basé sur le noyau qui était déjà là au début de mon contrat. Au début, il y avait un groupe qu’on m’a présenté et qui a déjà pris part à des stages. J’ai travaillé avec eux ; on a fait la coupe arabe. Notre évaluation, on l’a faite lors de cette coupe arabe. J’ai mis le doigt sur les carences de cette sélection. On a arrêté une stratégie pour renforcer l’équipe et faire un tour au niveau national pour se renforcer. Mais avec l’arrêt des compétitions, tout s’est arrêté.»

 

«On a demandé au MJS une autorisation en juin, mais…»

Le sélectionneur des U20 accuse ensuite le MJS de ne lui avoir pas donné l’autorisation de débuter la préparation en juin. Il faut dire que les voisins, touchés eux aussi par la Covid-19, ont tous repris. Mais ici, on a préféré temporiser ; trop tard aux yeux de Bensmain : «On a fait une demande au MJS au mois de juin pour pouvoir reprendre, retrouver l’activité et être au même niveau que nos prochains concurrents, mais ça n’a pas été possible. On nous a laissés jusqu’à la fin du mois de septembre pour reprendre.»

 

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