Algérie 1 – Gambie 1 : Une équipe bis avec de la personnalité

L’équipe nationale a été piégée dans les derniers instants de la rencontre devant la Gambie pour le compte de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN-2019.

Un nul au goût amer. Même si l’équipe alignée a été largement remaniée, il faut reconnaître qu’il y avait une grosse personnalité pour des joueurs dont la plupart ont signé leur première titularisation. Le sélectionneur national Djamel Belmadi l’avait dit en conférence de presse. Tout le monde allait avoir du temps de jeu lors des deux confrontations de ce mois de mars. Cependant, pour le match officiel, personne ne s’attendait à ce qu’il allait complètement métamorphoser le onze de départ. Hormis probablement Mohamed Farès, en l’absence de Ghoulam, et de Youcef Belaïli, les autres joueurs sont tous des outsiders. Djamel Belmadi a aligné une équipe avec une moyenne d’âge de 25 ans. Il s’est permis le luxe de laisser sur le banc des remplaçants, Mahrez, Benlamri, Mandi, Bensebaïni, Atal, Taïder, Bounedjah, Feghouli entre autres. C’était prévisible tout de même, surtout que les joueurs cités sont des éléments confirmés. Belmadi voulait voir tout le monde, alors il a choisi un onze inédit, mais qui possède de la qualité. Il a débuté la rencontre avec un système de 4-1-2-3. Le plus vieux de ce onze est incontestablement le gardien de but Azzedine Doukha. Ce dernier, le numéro deux, devient le numéro un après la blessure de M’bolhi.

 

Un bon Loucif et la confirmation Boudaoui

Il revient en tant que titulaire après presque quatre ans puisque sa dernière apparition en tant que numéro remonte au 13 octobre 2015 face au Sénégal en amical. En défense, le coach a choisi une arrière-garde plate avec quatre défenseurs. Une première pour Loucif sur le côté droit et une charnière centrale inédite avec le duo Halliche-Abdellaoui qui évolue pour la première fois ensemble. Belmadi semble décidé de maintenir un milieu de terrain avec une sentinelle, malgré la blessure de Chita. Pour le match d’hier, c’est au milieu de terrain de Dijon Mehdi Abeïd que le rôle a été confié. Lui aussi fait sa réapparition en tant que titulaire après deux ans. Bennacer sur le côté gauche et Boudaoui à droite complètent le trio de la ligne médiane avec une mission plus offensive, notamment pour le joueur d’Empoli qui devait jouer à la verticale pour porter le cuir dans le camp adverse. Le trio offensif fut composé de Belaïli et Ounas sur les côtés, alors que Dafalou a été aligné en pointe de l’attaque. Malgré ce onze inédit, les Verts ont posé le pied sur le ballon dès l’entame de la rencontre. La transmission était fluide et le ballon circulait bien, surtout en présence de joueurs dotés d’une technicité au-dessus de la moyenne.

 

Un seul moment d’inattention

Très à l’aise techniquement, Ounas, Bennacer ou encore Belaïli avaient la possibilité de désarçonner les athlétiques défenseurs gambiens. Avec le onze qu’il avait aligné, Belmadi avait une idée derrière la tête. C’était de donner un nouvel état d'esprit à l’équipe et créer une concurrence au sein du groupe. Sur le match, on peut dire que la sélection nationale a été bonne malgré un effectif chamboulé à 90% puisque seuls Belaïli et Farès ont joué le dernier match face au Togo. Avec un pressing haut, les Verts ont privé l’adversaire du ballon, la plupart du jeu s’étant déroulé dans les 40 derniers mètres. Même scénario en deuxième période avec une équipe algérienne qui avait largement dominé son adversaire, mais qui avait manqué de réalisme. Il y avait de la possibilité de se mettre à l’abri, mais des joueurs faiseurs de décisions ont manqué au groupe. D’ailleurs, un seul moment d’inattention a coûté cher à la sélection nationale. En effet, un but dans le temps additionnel l’avait même privé d’avoir une réaction puisque quelques secondes après l’égalisation, l’arbitre avait mis un terme à la rencontre. En somme, Belmadi avait osé, il n’a pas été certes récompensé, mais il faut dire que certains joueurs ont réussi à grignoter beaucoup de points et peuvent même prétendre à une place dans les 23 pour l’Egypte, l’été prochain. Il est clair que ce genre d’adversaire ne pourrait pas être un baromètre.  

Ilyès Nassim

A lire aussi :

Belmadi : «On aurait du tuer le match avant»

Classement