Naïdji : «La CAN ? Bien sûr que j’y pense»

 

Il ne se passe pas un week-end sans qu’on entende parler de ce nom. Zakaria Naïdji est en train de confirmer tout son talent cette saison puisqu’il s’est accaparé du fauteuil de meilleur buteur de la Ligue 1 Mobilis. Irrésistible au cours de chaque match, il a en ligne de mire l’équipe nationale avec notamment la perspective de disputer une coupe d’Afrique des nations dans quelques mois en Egypte. C’est Compétition que le baroudeur du PAC a choisi pour se livrer sur sa saison, ses aspirations et bien entendu les Verts. Entretien.

 

Tout d’abord, quel est votre ressentiment par rapport au match du MCO ?

Je pense que c’était une rencontre vraiment compliquée pour nous dans la mesure où on voulait absolument enchaîner par un autre bon résultat. Je trouve que nous avons sorti une nouvelle prestation solide et au final, on réussit à prendre les trois points de la rencontre. Ça reste dans la même lignée de ce qu’on a proposé au cours des derniers matchs de championnat. On est vraiment contents pour cette nouvelle victoire.

 

Après la JSK, il était important de confirmer, non ?

Bien entendu. Je vous l’ai dit, on restait sur une belle série de résultats en championnat et cela nous a beaucoup aidé pour faire les choses en bien. D’ailleurs, je pense que pour ce match du MCO, le fait d’avoir affronté une équipe blessée nous a fait du bien. Ça ne nous a pas facilité la tâche mais ça nous a permis de prendre nos aises dès le début de la rencontre. Par la suite, on a su proposer un contenu consistant et au final, ça nous permet de gagner mais aussi de progresser au classement du championnat. C’est le plus important à mon sens.

 

Le PAC confirme qu’il joue les premiers rôles…

Pour nous, les choses sont très simples. On ne se pose pas de questions par rapport au parcours. On prend du plaisir et on fait les choses en bien. On n’a pas vraiment de pression et cela nous aide beaucoup au cours de nos matchs. Il faut juste continuer d’agir de cette manière.

 

Auteur d’un doublé, vous êtes en grande forme…

Dieu merci, je suis content d’avoir encore marqué au cours de cette rencontre. Je me suis bien préparé et j’ai eu la réussite à mes côtés. Donc, oui, je suis content de ma prestation et de mes deux buts.

 

4 buts en 2 matchs, c’est quand même éloquent…

Vous savez, je ne me pose aucune question. Tout ce que je fais, c’est me préparer et me tenir prêt pour les matchs de championnat. J’avoue que les choses sont plus simples en agissant de la sorte. Maintenant, je dois encore continuer à travailler et essayer de faire en sorte que ça se passe bien pour moi pour le reste du parcours.

16 buts en 21 matchs, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça. Qu’en dites-vous.

Sincèrement, je ne fais pas une fixation sur le nombre de buts. Tout ce qui m’intéresse, c’est la performance que je fais au cours de nos rencontres. Il ne faut pas oublier non plus le concours de mes équipiers qui m’aident beaucoup et dans ce sens, si je marque, c’est en grande partie grâce à eux aussi.

 

Vous êtes-vous fixé un nombre de buts d’ici la fin de saison ?

Pas spécialement mais je dois avouer que j’ai un chiffre en tête. C’est le nombre 24. Je ne sais pas vraiment pourquoi spécialement ce numéro (c’est son numéro de maillot) mais j’ai en tête ce chiffre bien précis et vu qu’il reste encore beaucoup de matchs à disputer, je vais essayer de l’atteindre et pourquoi pas le dépasser.

 

Naïdji vise-t-il le record du nombre de buts en championnat ?

Non, je n’en fais pas une obsession. Je veux juste poursuivre ma progression et continuer de fournir de bonnes prestations sur le terrain. Il reste encore beaucoup de matchs à disputer et j’aspire à marquer le plus de buts possibles d’ici la fin de saison sportive.

 

Avec des prestations comme ça, l’EN n’est pas si loin…

J’ai déjà eu la chance de faire un stage avec la sélection nationale. Maintenant, dire que j’en fais une fixation, non, ce n’est pas le cas. Je suis pleinement concentré sur mon travail et je pense que c’est en restant compétitif et décisif que je pourrai attirer le regard du staff technique national.

 

Parlez-nous un peu de votre stage au Qatar. Comment ça s’est passé ?

Plutôt très bien. Je me suis entraîné mais ma joie n’a pas été complète avec cette blessure qui m’a empêché de disputer le match amical face à la formation du Qatar. Après, ce n’est pas la fin du monde même si j’aurais aimé disputer cette rencontre.

 

Vous avez parlé au coach national ?

Oui, on a pu avoir une discussion. Il a tenu à me réconforter après ma blessure et n’a pas manqué de me dire que le fait de ne pas avoir disputé la joute amicale n’était pas grave. Il m’a expliqué aussi qu’il allait y avoir beaucoup d’autres occasions pour avoir une chance de faire mes débuts avec la sélection. Je vais continuer à y travailler et à fournir plus d’efforts pour y arriver.

 

La CAN, c’est dans un peu plus de 4 mois. Y pensez-vous ?

Dire que je n’y pense pas serait un mensonge. Faire une coupe d’Afrique avec son pays est un grand honneur et bien entendu, j’aimerais beaucoup y être. Après, ce n’est pas en parlant que je vais y parvenir. Je vais me concentrer sur mon travail.

 

Justement, c’est en faisant ce travail que vous aurez vos chances…

Pour moi, il y a une chose de claire. Si je dois faire la CAN, c’est mon travail qui m’y emmènera et rien d’autre. Donc, pour ma part, les choses sont très simples du moment que j’ai les cartes en main et que je dois continuer à bien faire mon travail. Après, on verra ce qui va se passer. 

 

Passons à un autre sujet. Votre nom a fait la une de la rubrique transferts. JSK, MCA et l’étranger. Pouvez-vous nous éclairer ?

C’est vrai que j’ai eu beaucoup de contacts que ce soit à l’intersaison ou encore durant le dernier mercato d’hiver. Cependant, pour moi, c’était clair, les contacts à l’étranger étaient prioritaires. Il y a eu des intérêts de la part de clubs en Europe mais aussi des pays du Golfe. Toutefois, il a été décidé que je reste au PAC où je me sens bien. Vous savez, si j’arrive à faire de bonnes choses, c’est aussi parce que je joue dans un club où il n’y a pas de pression car je vois ce que vivent d’autres joueurs dans leurs clubs avec leurs supporters. Au PAC, je ne manque de rien du tout.

 

Peut-être qu’en faisant la CAN, cela vous ouvrira de nouvelles portes, non ?

Effectivement, en disputant la CAN, je sais que je pourrais peut-être avoir des opportunités. Maintenant, on n’en est pas encore là. Comme je l’ai  dit, il faut continuer à travailler et à faire beaucoup d’efforts pour y parvenir.

 

Pour la saison prochaine. Avez-vous des objectifs ?

Bien entendu. Si tout se passe bien pour moi, mon objectif, ce serait de rejoindre l’Europe dès la saison prochaine pour passer un nouveau cap dans ma carrière et faire en sorte de continuer ma progression. Je sais que désormais, le Paradou est devenu un club qui exporte les joueurs vers l’étranger et il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé avec Bensebaïni, El-Mellali ou encore Meziani. Donc, je vais tout faire pour terminer la saison sous les meilleurs auspices et on verra après ce qui se passera.

 

Comme vous le dites, le PAC exporte ses joueurs. Auriez-vous une préférence ?   

Vous savez, pour moi, c’est simple. Je suis un enfant du club et depuis que j’ai commencé j’ai affaire aux mêmes gens. Donc, pour ce dossier, je laisse mon président se charger de cette affaire. Je jouerai là où le Paradou me demandera de jouer.

  1. Z.

 

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