Belmadi réussit le cocktail parfait

 

Comme convenu et comme nous vous le disions il y a déjà 5 jours, Belmadi a opté pour un onze plein de joueurs locaux améliorés.

Le onze de départ aligné hier était le même qu’on avait pressenti vendredi passé, il faut dire que la blessure de Farès et l’absence de Brahimi ouvraient le chantier à nouveau, un cadeau venu du ciel pour Belmadi qui allait enfin devoir tenter le diable et lancer dans le bain certains joueurs qui le méritaient bien. C’est donc comme ça qu’a vu le jour le onze aligné hier, un onze avec 6 joueurs locaux, dont 5 évoluent à l’étranger, mais leur long passage sur les pelouses algériennes a fini par leur rendre service, rendant service à l’EN qui a enfin su profiter de ces talents.

 

Tartan

En défense comme tout le monde a pu le voir, Attal n’a laissé personne indifférent, il a certes des choses à améliorer côté défensif, mais devant, ça reste une valeur sûre, son but en est le parfait exemple, il restera gravé dans les mémoires des supporters de l’EN. Que dire de Benlamri qui a brillé en mettant le grand Adebayor dans sa poche, et il a montré qu’en compagnie de Tahrat il pourrait composer un duo assez complémentaire, cela résume d’ailleurs ce cocktail réussi par le chef d’orchestre, à savoir le coach national, qui a eu le courage de lancer, comme convenu, le jeune Chita dans un rôle qui a besoin pourtant d’une grande expérience, il succède a un Medjani qui aura été le dernier à assumer ce rôle avec brio. Chita, qui est d’ailleurs le seul élément local à 100% étant donné qu’il joue encore en Ligue1 Mobilis, aura été le grain de sel qui a augmenté le goût de ce cocktail, au milieu, avec Benzia encore loin de sa forme mais avec un Feghouli des grands jours, il faut dire que l’effort du joueur de Galatasaray, que ce soit défensivement ou offensivement, était impressionnant, il a même joué le rôle du grand frère, on l’a vu parler à Chita, mais aussi à Abdellaoui lorsque ce dernier a remplacé Bensebaïni, l’autre produit du championnat local qui a joué une mi-temps pleine et a même continué cette mi-temps en étant blessé et en refusant de sortir.

Le cocktail, on l’a vu aussi en attaque, où Belaïli et Bounedjah ont été associés à un bon Mahrez qui est revenu de loin pour nous offrir 2 buts, il a assuré son rôle en attaque, un peu moins en défense, mais cela va arriver, un registre où Belaili a excellé, d’ailleurs c’est peut-être la raison qui l’a fatigué, il n’a pas été bon en attaque, mais il a été actif tout au long de la ligne et augure de beaucoup de belles choses. Bounedjah, quant à lui, n’a fait que confirmer avec un but 100% local et 100% algérien, avec un enchaînement parfait petit pont-pichenette qui a montré que même psychologiquement le joueur est en forme, dans un groupe qui vit mieux et qui respire la bonne humeur. En plus des défections, le tartan du stade de Lomé qui devait être un handicap aura été lui aussi un élément à la fois rassembleur et déclencheur, il a accéléré les choses et a poussé Belmadi à penser à cette association tant espérée entre produit local et européen, il a tenu le bâton par le milieu et a évité le mélange extrême envisagé par Madjer avec des joueurs comme Benmoussa ou Lakroum qui ont dépassé l’âge de la sélection, résultat : 4 buts en Afrique s’il vous plaît ! un bon état d'esprit revanchard et un jeu simple direct porté vers l'avant et un engagement physique impressionnant, un fait rarissime pour être signalé, le coach sait désormais ce qui lui reste à faire pour travailler dans le calme, la mayonnaise a fini par prendre.

  1. M. A.

    

 

 

4 buts en Afrique, une première depuis 17 ans !

La victoire de l’EN hier met fin à une disette de plus de 2 ans en Afrique, puisque l’EN n’a pas gagné en Afrique depuis le succès des Verts de Neghiz aux Seychelles en 2016.

Les Verts ont décidé de changer la donne avec un sélectionneur qui voulait entrer dans l’histoire, et il a fini par entrer par la plus grande des portes, il na même fait mieux que Vahid, et Saâdane et tous les coachs ayant drivé cette sélection depuis maintenant  17 ans en allant marquer 4 buts sur un terrain africain et d’y revenir victorieux.

 

De Zouba à Belmadi…

En effet, un petit voyage dans l’historique des rencontres de l’EN nous permet de constater que la dernière victoire de l’EN avec 4 buts en déplacement sur le sol de ‘’Mama Africa’’ remonte au 30 juin 2001 en Namibie quand l’EN a joué un match de qualification de Coupe du monde 2002, sous les ordres de Zouba, et a gagné 4 à 0 avec des buts à l’époque de Settara, El-Aouni et un doublé de Brahim Ouahid, des joueurs issus du championnat algérien tout comme les Attal et Bounedjah buteurs eux aussi hier 17 ans plus tard, sachant que des éléments comme Chita et Attal n’avaient à l’époque que 5 ans !

En tout cas, des quadruplés l’EN en a marqué durant cette période en dehors de ses bases, notamment le fameux 4 à 2 au Brésil contre la Corée et le 4 à 1 de Doha contre Oman, mais en Afrique, l’attente a duré 17 ans, l’histoire retiendra qu’elle a pris fin en 2018 avec une génération qui ne savait pas gagner à l’extérieur, un exploit.

  1. M. A.

 Pressing haut et jeu direct

La nouvelle Algérie de Belmadi

 

Pour la rencontre d’hier, on attendait des difficultés mais le sélectionneur national s’est adapté et a opté pour un jeu direct et un pressing très haut.

«On connaît les conditions et on sait ce qui nous attend mais on va devoir s’adapter à cette situation.» C’est avec ces mots que le technicien des Verts a abordé la rencontre. Hier, on s’attendait à ce que les choses soient difficiles notamment avec une pelouse en tartan qui ne favorise pas le beau jeu et la possession de balle, une des forces des Verts. Cependant, à la surprise générale, le sélectionneur national a décidé d’opter pour une tout autre stratégie. En effet, on a immédiatement remarqué que  les Verts ont opté pour un jeu direct sans essayer de construire au milieu et garder la possession de la balle. De plus, le trident offensif mais aussi Feghouli ont assuré un pressing très haut sur la défense togolaise, ce qui l’a grandement dérangée puisqu’elle n’a pas pu lancer d’attaques placées ou mettre en danger Raïs Mbolhi. On peut dire que le coach national s’est adapté aux conditions de jeu et à la surface en tartan et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a fonctionné à merveille. Une petite révolution tactique de la part du coach. 

 

Certains joueurs doivent s’adapter

Ce changement sur le plan tactique opéré par le coach a fait que les choses ont été plus compliquées pour certains joueurs. Habitués à avoir le monopole de la balle et de construire avec un jeu de passes courtes et de projection vers l’avant, ces derniers n’ont pas pu se retrouver mais tout comme le sélectionneur national, ils se sont adaptés à la situation et ont fait de leur mieux pour répondre aux exigences du sélectionneur national durant cette rencontre.

  1. S.

Belmadi oriente Chita

La partie d’hier a été une première pour le milieu de terrain de l’USMA, Oussama Chita. Le joueur avait une grande responsabilité surtout qu’il occupe un poste sensible, celui de sentinelle. D’ailleurs, le sélectionneur national n’a pas cessé d’orienter son joueur le rappelant à chaque fois et le mettant en garde pour son placement. De précieux conseils lui ont été prodigués tout au long de la première période et à chaque arrêt de jeu, Belmadi prenait le temps de parler à son milieu de terrain pour le motiver et le mettre en  confiance.

 

Ce n’est pas grave pour Bensebaïni

Touché à l’épaule au cours de la première période, le défenseur central du Stade Rennais, Ramy Bensebaïni, n’a pas pu tenir sa place au cours de la seconde période. Renseignement pris, le joueur passé par Montpellier ne souffre pas d’une blessure méchante mais pour ne prendre aucun risque, Belmadi a décidé de lancer Ayoub Abdellaoui sur le côté gauche. L’ancien Usmiste a également fêté sa première sélection.

  1. S.

Voilà comment Belmadi a muselé Adebayor

On savait très bien qu’Emmanuel Adebayor allait être la source de danger numéro 1 de la sélection togolaise. Benlamri et Tahrat avaient une mission difficile mais Djamel Belmadi n’a pas manqué de préparer son plan d’action. D’ailleurs, les deux axiaux se sont relayés sur l’ancien joueur de Manchester City puisque dans le jeu aérien par exemple, c’est Tahrat qui allait au duel puisqu’il est un peu plus grand que Benlamri. Cependant, lorsque le jeu était au pied et à terre, c’est le pensionnaire d’Al- Shabab qui s’y collait. Au final, le coach national a parfaitement réussi son coup puisqu’Adebayor n’a eu que très peu d’influence sur le déroulement du match.

  1. S.

Il a saisi la chance de sa vie

Benlamri, le pari réussi de Belmadi

Rappelé au cours des deux derniers rassemblements, Djamel Benlamri a débuté en tant que titulaire hier à Lomé. D’ailleurs, il a sorti une très grosse prestation en étant l’un des hommes forts de la partie. Le coach a parié sur lui et il a gagné.

Pendant plusieurs années, Djamel Benlamri n’a pas fait partie des plans des différents sélectionneurs nationaux. De Vahid à Gourcuff en passant par Rajevac, Leekens et récemment Madjer, tous n’ont jamais jugé utile d’inclure le joueur dans une liste ou dans une autre. Cependant, Belmadi a décidé de relancer le joueur et lui a offert une place dans son groupe. Pour la double confrontation contre le Bénin, il n’a pas joué mais hier, il était bel et bien titulaire. Un pari que le coach a décidé de prendre et il a été gagnant. La chance d’une vie, c’est comme ça que se présentait cette rencontre pour l’ancien de la JSK et il n’a pas raté ce rendez-vous très important. Très en jambes et présent dès le coup d’envoi de la rencontre, Benlamri a très vite montré ce dont il était capable.

 

Adebayor dans la poche

En face, il y avait un certain Emmanuel Adebayor. La star togolaise était fortement attendue. Un défi de taille relevé à la perfection par le défenseur algérien qui a très rapidement pris le dessus sur son adversaire. Mieux, on peut dire que Benlamri a réussi à mettre Adebayor dans sa poche en sortant une grosse prestation et en étant une muraille infranchissable. Rien qu’en première période, il a remporté pas moins de 5 duels face à ses adversaires et en seconde période, il revient et sauve l’EN d’un second but, en mettant le pied et en déviant à la dernière minute. Courageux, il a puisé dans ses ressources pour terminer la rencontre. il a fini sur les rotules.

 

Un sérieux client pour la suite

Nul doute que le pari de Belmadi a été remporté haut la main. Maintenant, la prestation de Benlamri est également une excellente note dans ce match du moment qu’il relance toutes les cartes et désormais, il s’installe comme étant un sérieux client et un postulant pour le poste de titulaire dans l’axe. Même s’il ne joue pas, il sera à présent un régulier car il peut être une sérieuse alternative pour Belmadi et quand on connaît les problèmes défensifs, une solution comme Benlamri ne se refuse certainement pas. Une chose est sûre, cette prestation ne passera pas inaperçue aux yeux de Djamel Belmadi puisqu’avant tout, c’était son choix et c’était un choix gagnant sur toute la ligne.

  1. Z.

 

Une nouvelle équipe est née à Lomé

Plus qu’une victoire pour les Verts. Le succès d’hier a été beaucoup plus précieux que trois points qui envoient l’Algérie à la CAN 2019. En effet, l’état d’esprit a également été la grande victoire de cette équipe. Une grande envie, une solidarité sans faille entre les joueurs. Un Feghouli qui encourage Chita et Abdellaoui et les motive, un Mbolhi qui prend Benlamri dans ses bras après le 4e but et la joie communicative des joueurs entre eux avec des accolades, des sourires et un esprit de famille. Des images qu’on n’avait pas vues depuis fort longtemps. Des valeurs retrouvées que Feghouli a évoquées en conférence de presse d’après-match. On peut dire sans se tromper qu’une nouvelle équipe nationale est née au stade municipal de Lomé et que celle-ci promet beaucoup de bonnes choses pour les prochaines échéances internationales à venir.

  1. Z. 

 

 

 

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