Belmadi découvre l’Afrique

Pour son 3e match officiel avec les Verts, Djamel Belmadi a trébuché à Cotonou face au Bénin. La rencontre a connu beaucoup de péripéties avec, à la fin, une défaite inattendue de la sélection algérienne qui n’a pas su s’appuyer sur ses points forts.

Les Béninois ont été héroïques, ils ont résisté durant 45 minutes face aux Algériens malgré leur infériorité numérique. Cette victoire a beaucoup de sens pour les Ecureuils qui viennent de battre les Verts pour la première fois de leur histoire. En effet, la 10e confrontation entre les deux sélections a été la bonne pour les Béninois qui ont longtemps fêté ce succès. Le nouveau sélectionneur national savait que le match de mardi allait être difficile, car les coéquipiers de Mounié ont montré un bon visage à Blida malgré leur défaite par 2-0. Mais l’ex-joueur de l’OM a surpris tout le monde en opérant 5 changements d’un seul coup dans son onze par rapport à celui aligné vendredi passé à Blida. Cette option a déséquilibré complètement l’équipe algérienne qui était out lors du premier half. Les Béninois ont complètement dominé l’entrejeu, réussissant à ouvrir le score, profitant du manque de cohésion de la sélection algérienne. Les spécialistes et les observateurs diront que la stratégie de Belmadi était suicidaire, même s’il a défendu ses choix à l’issue de la rencontre. En seconde mi-temps, malgré les changements opérés par Belmadi, l’EN algérienne a manqué d’efficacité devant et certains joueurs ont manqué de percussion et de lucidité face à un adversaire qui a pratiquement joué toute la seconde période en infériorité numérique à la suite de l’expulsion de leur capitaine Sességnon. 

Tirer les leçons

Tout le monde est d’accord pour dire que Djamel Belmadi a de la personnalité et du charisme ; il a montré depuis son arrivée en EN qu’il veut réussir en portant la sélection vers le haut, mais, pour arriver à bon port, il faut passer par des épreuves. Le test  contre le Bénin à Cotonou a été compliqué pour la sélection algérienne et pour Belmadi. Ce dernier a fait des choix qui se sont avérés infructueux ; résultat, une défaite qui est venue stopper l’élan de l’EN qui, après 3 résultats positifs, vient de subir son premier échec dans les éliminatoires de la CAN 2019. Ce revers est peut-être venu au bon moment pour le sélectionneur national afin de revoir sa copie et se corriger, car le métier d’entraîneur n’est pas facile. A 42 ans, Belmadi manque encore d’expérience  et c’est tout à fait normal, il est encore jeune. Ses compétences sont avérées, mais la gestion d’un match et la gestion du banc de touche s’apprennent avec le temps.

 

Le rôle des assistants

Tout le monde a remarqué que Belmadi est resté debout pendant toute la rencontre pour diriger son équipe et encourager ses joueurs. Il s’est beaucoup dépensé sur la main courante pour essayer de trouver la bonne formule, mais, au final, il n’a pas fait une bonne lecture du jeu. Ses assistants auraient pu lui prêter main forte, car leur rôle est important dans  les moments difficiles d’une rencontre. On n’a pas senti les assistants  proches de Belmadi lorsque la sélection algérienne était un peu perdue sur le terrain. Un coaching gagnant est l’affaire de tout un staff, pas seulement celui de l’entraîneur principal ; les exemples sont là pour le prouver. Le coach des Verts a peut-être fait une mauvaise lecture mardi passé contre le Bénin, mais il a encore le temps de se rattraper et offrir à l’Algérie son billet qualificatif pour le tournoi final de la CAN 2019.

  1. H.

Hattab : «Le stade de Baraki doit être livré en janvier 2019»

Le stade de Baraki, d’une capacité de 40.000 places, tarde à voir le jour. Mohamed Hattab, le ministre de la Jeunesse et des Sports, insiste pour que cette structure soit livrée au maximum en janvier 2019. «Le projet a été lancé il y a 14 ans, et après un tel retard, nous espérons tous le voir s'achever le plus tôt possible. Nous avons mobilisé tous les moyens humains et matériels nécessaires pour que le projet soit livré fin décembre 2018, mais si la réalisation d'un meilleur travail exige un peu plus de temps, alors il n'y a pas de problème, pour peu que cet ajournement n'aille pas au-delà de janvier 2019», a indiqué le ministre ce mardi lors d’une visite sur le chantier du stade de Baraki.

Il met ses joueurs face à leurs responsabilités

Le discours direct du coach

C’est un Djamel Belmadi en colère, déçu et surpris qui s’est adressé à ses joueurs après la défaite face au Bénin, mardi.  Un sentiment de déception qu’il n’a d’ailleurs pas caché lorsqu’il s’est exprimé devant la presse au stade de l’Amitié de Cotonou. Il faut dire que l’entraîneur national ne s’attendait pas à un tel résultat face à une équipe que ses joueurs avaient réussi à battre avec l’art et la manière trois jours plutôt. Certes, les conditions africaines sont difficiles, mais, pour le coach des Verts, il y a un minimum. Comment concevoir défendre aussi mal face à un joueur de 34 ans quand on évolue dans le haut niveau. Comment ne peut-on faire ne serait-ce qu’une bonne passe à son coéquipier quand on prétend jouer dans les meilleurs championnats européens. Et comment on peut faire preuve d’une telle passivité à tous les niveaux quand on prétend défendre les couleurs nationales. Tant de questions que Djamel Belmadi s’est posé au coup de sifflet final et même lors de la pause citron, en tentant de secouer certains de ses joueurs. Une défaite qui a poussé l’entraîneur national une fois de plus à mettre ses joueurs devant leurs responsabilités. Comme à son habitude, avec un discours franc et direct, l’entraîneur de notre équipe nationale fait savoir à ses joueurs à l’issue de cette rencontre qu’il était à la fois inconcevable et inadmissible de fournir une telle prestation surtout au niveau de l’engagement et la volonté sur le terrain, alors que des millions d’Algériens sont face à leur petit écran en train de regarder. Belmadi leur a rappelé encore une fois qu’il s’agissait de défendre les couleurs de l’Algérie et, de ce fait, c’était honteux d’agir de la sorte. Enfin, pour l’entraîneur des Verts, comme il l’a affirmé à la presse dans la matinée d’hier à l’arrivée de la délégation à l’aéroport, peu importe le nom de joueur, son club, son statut ou même le championnat dans lequel il évolue, son seul paramètre qui sera pris en compte c’est la performance en équipe nationale. Les joueurs ont donc été avertis, reste à savoir maintenant si Belmadi ira jusqu’à se passer des services de certains éléments très décevants au cours de ce stage.

  1. A.

 

 

 

 

 

 

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