La FAF veut tout faire pour convaincre Queiroz

Dans notre édition de samedi dernier, on a rapporté que le Bosniaque Vahid Halilhodzic avait affirmé à ses proches qu’il avait pris la décision de ne pas répondre favorablement à la proposition de l’Algérie.

Lui qui avait pourtant discuté dans un premier temps au téléphone avec le boss de la Fédération algérienne de football Kheiredine Zetchi, avant de le rencontrer en France il y a quelques jours. Certes, l’ancien sélectionneur du Japon a revu sa position après le niet catégorique du début en se donnant même la peine de revoir les trois derniers matchs des Verts : « Bien sûr que je suis intéressé par la proposition algérienne ; d’ailleurs j’ai regardé les trois derniers matchs de l’Algérie, et je peux vous dire que ce n’est vraiment pas la joie », nous avait-il déclaré, avant de poursuivre : «Maintenant, il y a beaucoup de choses, et c’est un peu compliqué. Donc, je vais réfléchir et rendre ma réponse très bientôt », nous a-t-il précisé. Finalement, Vahid Halilhodzic a refusé, malgré la belle offre financière qui dépasserait 100.000 euros/ mois ; il a préféré étudier les autres offres qu’il a reçues avant et pendant la Coupe du monde russe.

 

Renard : « Par respect au Maroc, je ne prendrai aucune équipe africaine »

Il est important de rappeler que le président de la FAF avait lui-même affirmé qu’en plus de Halilhodzic, il y a avait aussi Hervé Renard sur sa liste et ce, malgré le fait qu’il est sous contrat avec les Lions de l’Atlas jusqu’en 2022. Certes, Zetchi et Renard ne se sont jamais rencontrés contrairement à ce qui s’est fait pour Vahid Hlalilhodzic, mais des discussions par agents interposés ont eu lieu, car c’est Hervé Renard lui-même qui leur a demandé de prendre attache avec son agent.

Il faut dire que les choses semblaient dès le départ compliquées du fait qu’il est sous contrat avec nos voisins marocains, mais du côté de la FAF, on a quand même essayé de tenter le coup. Au final, Hervé Renard ne viendra pas, lui aussi, et c’est lui-même qui l’annonce via son compte Tweeter hier en début d’après-midi à travers une mise au point publiée en français et en anglais par rapport à tout ce qui a été écrit sur son avenir, surtout au Maroc au cours de ces derniers jours : « Certaines personnes évoquent mon avenir dans les médias afin de semer le trouble dans l’esprit des Marocains. S’il est encore un peu trop tôt pour savoir de quoi il sera fait, une chose est certaine : par respect pour le Maroc et tous les Marocains, je ne partirai en aucun cas pour une autre nation africaine quelle qu’elle soit », a tenu à préciser le sélectionneur marocain. Hervé Renard, qui a donc mis un terme au suspense quant au fait qu’il pourrait prendre une autre sélection africaine, mais qui a néanmoins laissé planer le doute quant à son avenir à la tête de l’équipe du Maroc.

 

Son avenir au Maroc connu après le 23 juillet

Un doute qui sera certainement dissipé après sa rencontre avec le président de la Fédération royale marocaine le 23 juillet prochain Faouzi Lakdjaa, comme l’ont annoncé les médias marocains. Un Hervé Renard catégorique via ce communiqué insistant surtout sur le respect qu’il voue au Maroc et aux Marocains. Du coup, deux coachs visés qui étaient sur le calepin de Kheirddine Zetchi ne viendront pas. Reste donc Carlos Queiroz parmi les trois cités par le boss de la FAF après le dernier bureau fédéral et l’annonce du limogeage de Rabah Madjer et son staff technique.  

 

Des discussions avec Queiroz par mails interposés avec son agent

Carlos Queiroz, qui avait réussi une bonne Coupe du monde au vu des joueurs dont il disposait avec l’Iran, en s’imposant dans le premier match sur le score d’un but à zéro face au Maroc, avant de s’incliner contre l’Espagne toujours 1 à 0 et de faire match nul contre le Portugal son pays (1 but partout). De bons résultats qui lui ont valu tout de suite après l’élimination des Iraniens la convoitise de plusieurs pays dont l’Egypte qui a complètement raté sa Coupe du monde. Au cours des dernières 48 heures, des médias iraniens et égyptiens évoquent même que la Fédération égyptienne aurait obtenu l’accord de principe du Portugais pour prendre la barre technique des Pharaons.  Mais pour l’instant, il n’y a rien d’officiel par rapport à tout cela. De son côté, la FAF a, elle aussi, pris attache avec Queiroz à la fin du premier tour. On croit savoir que la FAF et l’agent de Queiroz négocient ces derniers jours à travers des mails.

 

L’attaché média de Queiroz : « Je ne peux rien vous dire pour l’instant »

L’ancien entraîneur iranien semble avoir montré un intérêt quant à l’idée de venir en Algérie, lui qui a eu l’occasion de voir à l’œuvre cette équipe lors de la rencontre amicale disputée face à son équipe à Graz, en Autriche, au mois de mai dernier.

Un match que les Verts avaient perdu sur le score de deux buts à un. Aussi, voulant avoir l’avis du concerné, nous avons contacté son attaché de presse personnel ; mais ce dernier n’a rien voulu dire quant à l’avancement des négociations entre Queiroz et la Fédération algérienne de football : « Désolé, mais je ne peux pas vous aider à ce propos. Je suis vraiment navré », nous a-t-il signifié. Ce qui est sûr donc, la FAF continue à négocier avec Carlos Queiroz, qui, rappelons-le, a failli prendre la tête des Verts sous l’ère Mohamed Raouraoua. Les deux personnes avaient réussi à trouver un accord, mais la clause libératoire beaucoup trop élevée avait empêché le Portugais de venir. Du coup, Raouraoua s’était rabattu sur Rajevac et tout le monde connaît la suite.

Carlos Queiroz, qui connaît l’Afrique pour avoir entraîné l’Afrique du Sud, serait lui aussi un bon candidat que la FAF doit absolument convaincre, car dans le cas contraire, elle doit se rabattre sur d’autres noms.

Asma H. A.  

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