Madjer : «Mon limogeage est d’ordre politique et non sportif»

Depuis la dernière réunion du BF et l’annonce officielle de son limogeage, Rabah Madjer s’était muré dans le silence. Il s’est enfin exprimé et a choisi le site Algérie Diplomatique pour parler de son limogeage et selon lui, ça n’a rien à voir avec l’aspect sportif.

Un peu plus d’une semaine après l’annonce de sa mise à la porte, le désormais ancien sélectionneur national Rabah Madjer a refait parler de lui. En effet, depuis qu’il a été démis de ses fonctions, il n’avait à aucun moment abordé le sujet de son limogeage. Cependant, ce n’est plus le cas puisque l’ancienne gloire de Porto a refait surface et a choisi un site internet pour parler de son départ. Pour lui, il n’y a aucun motif sportif par rapport à son limogeage et ce serait une affaire politique. Dans le site Algérie Diplomatique, Madjer a tenu à assurer : «Ce qu’il faut savoir, c’est que mon limogeage n’a aucune relation avec l’aspect sportif. La décision de mettre fin à mes fonctions est d’ordre politique. Les pouvoirs publics ont décidé de m’évincer à cause de l’instabilité sociale. Ils ont eu peur de cela et ont répondu à la volonté d’un groupe qui touchait 2000DA chaque match pour m’insulter et porter des pancartes contre ma personne. Les services de sécurité sont actuellement en train d’enquêter par rapport à cette histoire.»

 

«On ne m’a pas donné assez de temps»

L’ancien patron des Verts n’a pas manqué de rappeler qu’il a été limogé sans aucune rencontre officielle à son compteur, refusant par la même occasion qu’on dit que son bilan est négatif. «On a jugé mon bilan et on l’a décrit comme étant négatif alors que je n’ai joué aucun match officiel. On ne m’a pas donné assez de temps pour appliquer mes idées. Des entraîneurs durant la Coupe du monde ont été battus et sèchement mais ils n’ont pas été démis de leurs fonctions pour autant. En plus, les entraîneurs qui m’ont précédé ont eu le temps nécessaire pour mettre en place leur philosophie de jeu.» Ainsi, Madjer ne digère toujours pas son éviction du staff technique de l’équipe nationale et pense que l’affaire va au-delà de l’aspect sportif et la ramène au statut de décision politique pour la paix sociale. Pour rappel, l’ancien coach des Verts n’a toujours pas réglé sa situation vis-à-vis de la FAF.

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Ollé-Nicole : «L’Algérie a besoin d’un coach avec un fort caractère»

L’entraîneur d’Orléans et ancien de l’USMA parle de la situation actuelle de l’EN et ne voit pas Gourcuff revenir. Pour lui, les Verts ont besoin d’un caractère fort comme Vahid.

Une fois que Madjer a été remercié, les choses se sont accélérées du moment que les dirigeants de la FAF n’ont pas tardé à dégager deux profils qui  répondent parfaitement à ce que cherche l’EN. Vahid Halilhodzic et Hervé Renard sont les pistes les plus chaudes actuellement même si ce ne sera pas facile de les attirer. Profitant de la présence de Didier Ollé-Nicole, ancien entraîneur de l’USMA à Vichy, on s’est rapprochés de lui pour lui poser quelques questions et il n’a pas échappé au sujet du nouvel entraîneur. Dans ce sens, il a été on ne peut plus clair par rapport à la rumeur Gourcuff. «Déjà, je pense que ce ne sera pas Gourcuff qui était en place il n’y a pas si longtemps que ça. Ça m’étonnerait qu’il y retourne. Concernant Halilhodzic, je pense que oui, c’est faisable puisque déjà il est libre et c’est un meneur d’hommes. Concernant Renard, je pense qu’il est habitué à l’Afrique et c’est un garçon qui peut apporter quelque chose de positif. A mon avis, il faut un mec de caractère pour reprendre l’EN algérienne. Un coach qui ne laissera pas l’environnement prendre la main, qui ne laissera pas les joueurs prendre la main.» On aurait tendance à croire que le coach d’Orléans est en train de dresser le portrait de Vahid.

«En Afrique, l’Algérie a les meilleurs moyens en équipe nationale»

Continuant sur sa lancée, l’intervenant n’a pas manqué d’ajouter un paramètre important puisqu’il parle des moyens mis à la disposition de l’EN. «En Afrique, je trouve que l’Algérie a les meilleurs moyens dans les déplacements, dans la préparation. Il y a également plein de très bonnes individualités mais après, il faut réussir à en faire une bonne équipe comme ça avait été le cas quand Vahid était encore à la tête de l’équipe.»

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Au tour de Fenerbahche de s’intéresser à Bensebaïni

Apparemment, l’été de Bensebaïni ne sera pas aussi tranquille. Il y a quelques jours on faisait savoir que Stuttgart et Everton étaient sur les rangs pour accueillir l’Algérien. Il faudra désormais compter avec un troisième larron, à savoir l’équipe tuque de Fenerbahche. En effet, la presse turque annonce un intérêt accru du grand club stambouliote pour l’ancien du PAC et serait prêt à mettre le paquet pour l’avoir. D’ailleurs, ce serait le nouveau directeur sportif du club, Damien Comolli, qui souhaiterait le faire signer pour la saison prochaine.

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Antar-Yahia : «Le nouvel entraîneur aura beaucoup de travail»

L’ancien capitaine de l’équipe nationale a un avis tranché sur la situation actuelle de l’EN. Interrogé à Vichy, il assure : «Il ne faut pas revenir sur le passé et cette élimination pour la Coupe du monde. Il faut aller de l’avant.» Interrogé sur sa préférence pour le nouveau sélectionneur national, il a fait savoir : «Aujourd’hui, j’ai un avis que je préfère garder. Il y a une fédération qui choisira et il faudra respecter ce choix. C’est vrai que le choix sera très important mais il n’y a pas que ça. Il y aura la façon de bosser du sélectionneur et la sérénité autour de l’équipe. Je ne suis pas là pour faire de la polémique. Je parle de façon générale et positive. Le nouvel entraîneur devra relancer le groupe et il aura beaucoup de travail sur tous les jours.»

 

«Je serai fier d’aider mon pays»

A la question de savoir s’il serait prêt à venir si on lui faisait appel, l’ancien de Bochum n’a pas hésité : «Mon nom a été cité mais je n’ai jamais eu de contact direct pour y aller. Maintenant, tout le monde connaît l’attachement que j’ai pour le pays et comme chaque amoureux de l’EN, ça me fait de la peine quand il y a de mauvais résultats. Je ne dis pas que si je reviens, il y aura de bons résultats. Si j’ai l’honneur de pouvoir encore aider mon pays, ce sera une grande fierté.»

 

«Il faut de la stabilité dans l’effectif»

A la question du souci défensif, Antar-Yahia préfère voir les choses d’une autre manière. «Ce n’est pas ça qui va aider la nouvelle génération en faisant la comparaison (avec Bougherra et lui), il faut trouver une stabilité dans l’effectif et il faut travailler avec les garçons qui sont là. Il faut trouver la clé pour qu’ils soient performants en équipe nationale. Au final, j’espère qu’on pourra redonner le sourire aux amoureux de l’équipe nationale.»

 

Ziani : «Tout le monde est responsable de la situation en EN»

Karim Ziani qu’on a interrogé lui aussi met tout le monde sur un pied d’égalité et semble lui aussi déçu de ce qui se passe chez les Verts. «C’est toujours compliqué. Après, je pense que l’EN est en phase de reconstruction. Il faut les laisser travailler et j’espère qu’ils vont nous redonner de la joie. Je l’espère pour eux et pour le peuple algérien. Je suis déçu en premier de cette situation. Je pensais qu’on allait passer mais finalement, je pense que rien n’a fonctionné. Je ne peux pas juger les joueurs. Tout le monde a sa part de responsabilité dans ce qui se passe. Y a plein de choses qui se sont passées et tout le monde a ses torts. Il ne faut pas rejeter la faute sur telle et telle chose.»

 

«Si on avait laissé travailler Gourcuff…»

Invité à donner son avis sur le futur coach des Verts, le capitaine d’Orléans préfère botter en touche et rappelle l’excellent travail effectué par Gourcuff. «Gourcuff a signé dans un club et après je ne sais pas. Ça a marché avec Vahid et Saâdane. Ça marchait bien avec Gourcuff qui est un homme de projet. Je le connais, il vise le long terme, et s’il avait continué, il aurait fait quelque chose de très bien. Maintenant, c’est au président de la FAF de choisir son entraîneur car moi, je n’ai pas d’avis, je suis toujours joueur en club.»

 

«Entraîner l’EN ? Pourquoi pas»

Karim Ziani sélectionneur national ? Une idée que n’écarte pas le joueur après la fin de sa carrière. «On n’en est pas encore là. Je vais d’abord finir ma carrière de joueur et après, je vais passer mes diplômes. Après, pourquoi pas mais on n’en est pas encore là.»  

 

«Le MCA ne m’a jamais officiellement sollicité»

Annoncé comme étant une cible du MCA à une certaine période, le joueur a tenu à rétablir la vérité. «Je pense que ce sont plus des articles de presse car sur un plan personnel, je n’ai pas eu le moindre contact avec le MCA. Donc, je n’y ai jamais songé.»

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