Slimani, où est le problème ?

 

Islam Slimani a de plus en plus de difficultés à marquer des buts en sélection et ce n’est pas le match livré par l’EN à Constantine contre le Nigeria qui a prouvé le contraire.

Ecarté par Alcaraz puis réhabilité par Madjer, Slimani a du mal à retrouver son efficacité, il faut dire que l’ancien joueur de Chéraga montre des signes d’un joueur qui a perdu tous ses repères en sélection, il ne marque plus de buts. D’ailleurs le constat est flippant, les chiffres sont là pour en témoigner, Islam n’a plus inscrit de buts en sélection ici au pays depuis un certain Algérie-Ethiopie et une avalanche de buts 7-1 marqués à Tchaker, ce jour-là Islam avait mis un doublé, son dernier sur un terrain algérien puisqu’il ne réussira plus à en mettre, il a pu en revanche scorer à deux reprises dans un match sans enjeu à la CAN contre le Sénégal, c’était là ses deux dernières réalisations, soit 10 mois de disette, c’est dire toute la pression qui va être exercée sur ses épaules à la veille du match contre la Centrafrique, devant un public plus qu’exigeant.

 

Panne psychologique ?

Alors que le jeu de tête faisait pendant longtemps la force du joueur, cela n’est plus le cas depuis quelque temps, la confirmation est venue de Constantine en septembre contre la Zambie et même avant-hier puisqu’il a eu l’occasion de marquer d’un heading mais il n’a pas pu concrétiser, que dire de l’occasion en or manquée alors qu’il avait les bois grands ouverts, il a réussi à manquer le cadre alors que c’était le plus dur à faire.

La situation semble critique pour l’avant-centre de Leicester qui est en train de perdre sa confiance en sélection simultanément avec son déclin en club, puisque les stats nous disent que c’est depuis qu’il a quitté le Sporting que la chance lui a tourné le dos, est-ce psychologique ?

 

Un avant-centre qui décroche un peu trop

D’aucuns pensent que Slimani est perturbé par le changement de situation intervenu en club, il est passé du rang de joueur important et irremplaçable à Lisbonne à un joker à Leicester chose que le joueur ne vit pas bien, mais les techniciens ont un avis différent, et celui-ci est plus tactique, à vrai dire on trouve que Slimani à travers ses dernières prestations a tendance à vouloir toujours décrocher un peu trop, c'est-à-dire déserter sa zone d’activité comme centre-avant, on le voit souvent à droite à gauche voir un peu reculé où il descend un peu trop pour récupérer mais rarement bien placé à attendre les centres des équipiers, certes pour ce dernier match il n’avait pas assez de soutien vu l’absence des latéraux à savoir Attal et Ghoulam qui étaient une bonne source de ballons pour lui, mais cela n’explique pas le fait qu’il déserte à chaque fois la surface de réparation au point d’en perdre les repères. 

 

Manque de soutien

Ainsi donc, Islam décroche beaucoup, il est en manque de bons ballons vu les absences des latéraux, mais aussi, et il faut le mentionner, cette baisse de forme du duo Brahimi-Mahrez, les deux ailiers ne font plus ce qui faisait leur force autrefois, au point où l’on se demande pourquoi les staffs de l’EN s’entêtent à les faires jouer.

Si Brahimi est considéré par Alcaraz comme par Madjer comme patron sur le terrain au point d’être nommé capitaine, en revanche, Mahrez ne paraît plus chaud à assumer son rôle d’avant, il ne va plus au charbon, et ne fournit plus d’effort, le dernier match nous a permis de constater un joueur complètement détruit, les séquelles de la dernière mise à l’écart étaient visibles, car même si Madjer veut le réhabiliter, l’envie n’est plus la même, cela implique des changements, car le mettre sur le terrain est devenu un handicap, on l’a tous vu avant-hier quand il est sorti, Ferhat s’est senti plus à l’aise en retrouvant son poste à droite de l’attaque, il était englouti au milieu et asphyxié entre Mahrez et Mandi et il a fallu que le joueur de Leicester sorte pour que le jeu retrouve des couleurs, voilà qui peut nous renseigner un petit peu sur ce qui va suivre, à condition que Madjer fasse les mêmes constats.

Slimani se trouve sous la pression de son mutisme et du fait qu’il soit le meilleur buteur de l’EN en activité, mais depuis ce stage et le retour de Bounedjah qui enchaîne les buts avec Al Sadd il aura un concurrent qui en plus joue dans le même poste que lui, pas sûr qu’il préserve sa place dans le onze s’il n’actionne pas à nouveau sa gâchette.

  1. M. A.

 

 

Ses nouvelles prérogatives lui font oublier son rôle essentiel

Un Brahimi meilleur défensivement, mais à quel prix !

 

Le trident offensif Brahimi-Mahrez-Slimani ne donne plus satisfaction, ça c’est une évidence, surtout dans le cadre de la stratégie de jeu choisie par le nouveau staff technique.

Pourtant le 4-1-4-1 n’est pas nouveau pour les Verts, mais il y a eu un peu trop de changements dans le onze et les joueurs auront du temps pour s’acclimater avec les nouvelles conditions de jeu, si déjà le onze actuel est maintenu, car les imperfections sont nombreuses et les joueurs qui faisaient autrefois la force de la ligne offensive de l’équipe notamment ne sont plus comme avant.

Les exemples sont nombreux et celui de Brahimi est des plus intrigants, car pour le lutin de Porto, ça ne peut en aucun cas être un problème de confiance, lui qui vient d’être élu meilleur joueur du FC Porto de l’année 2017, sans oublier la confiance totale qui lui a été manifestée et par Alcaraz et par Madjer, il s’agit même du joueur qui se trouve dans les meilleures conditions possibles en EN ces derniers mois, il devait être le plus entreprenant sur la pelouse, mais ce n’était pas le cas, du moins offensivement, le joueur trouve du mal à retrouver son niveau qu’on lui connaît ses chevauchées à gauche et ses services impeccables pour Slimani, petite nouveauté en revanche dans son style de jeu, Yassine, revient un peu plus souvent derrière pour récupérer des ballons, il est très précieux dans cet exercice, puisqu’il le fait agréablement bien ces derniers temps, on l’a vu contre le Nigeria le faire pas moins de 3 reprises, il faut dire que le brassard de capitaine l’a mis en confiance et il a assumé sa nouvelle mission mais en oubliant la principale, et c’est l’efficacité de la ligne offensive qui en paye les frais.

Les absences de Taïder, Bentaleb pour ne citer que ces deux là au milieu, et la titularisation de 2 novices dans un registre un peu différent, à l’image de Bennacer et Ferhat a poussé Yassine à descendre un peu plus souvent pour aider et récupérer le cuir, c’était le réflexe aussi de Slimani, mais l’EN a perdu son chemin vers l’attaque, c’est dire que le manque d’efficacité peut être expliqué par les ratages comme il peut être expliqué par un manque d’insistance dû à un défaut de placement des joueurs.

Madjer qui a donné le brassard de capitaine à Brahimi et qui lui a tenu un discours spécial lors de sa récente visite au joueur à Porto va certainement le reconduire dans cette mission, mais il devrait peut-être rééquilibrer l’équipe de façon à ce que le joueur se concentre sur sa mission première en animation, le match de la Centrafrique sera l’occasion idoine pour le faire, sa prestation sera passée au peigne fin par les observateurs, d’autant que le sort de toute l’attaque pourrait en dépendre.

  1. M. A.

 

Le public constantinois déçoit Madjer

Des pressions, il y en a eu sur le dos de Rabah Madjer de la part de la presse constantinoise et même du public qui voulait tant garder l’EN chez eux à Constantine.

Depuis l’arrivée de Madjer dans la ville des ponts suspendus, et comme nous vous le racontions dans notre dernière livraison, l’ancienne star du FC Porto a eu droit à tous les honneurs, toutes les marques de sympathie ; les Constantinois qui sentaient la fin de l’aventure des Verts dans leur ville approcher ont voulu tenter un dernier baroud d’honneur et essayer de garder la sélection chez eux, convaincre le staff de continuer à recevoir à Hamlaoui, mais la messe dans l’esprit du coach était dite : le 5 Juillet et rien d’autre.

Certes, Madjer a déclaré à chacune de ses sorties médiatiques depuis son installation officielle que l’EN appartenait à toute l’Algérie et qu’elle ira jouer s’il le faut même à Tlemcen et au sud du pays, mais pour les Constantinois que nous avons rencontrés, c’étaient juste des propos pour trouver une porte de sortie d’une manière diplomatique et donc une réponse qui est loin de les satisfaire, et la réaction ne s’est pas fait attendre.

La bronca de trop

L’EN a pu éviter une défaite qui paraissait pourtant très proche. Après avoir concédé l’ouverture du score, Brahimi et consorts sont revenus dans le match et ont pu terminer à 1-1. L’EN a évité la défaite, mais pas la bronca du public de Hamlaoui. Certes, ils ont été de loin gentils, vu qu’ils n’ont pas supporté l’adversaire comme cela est monnaie courante au 5 Juillet dans une même configuration, mais ils ne se sont pas privés de huer Madjer à la fin du match, un geste qui n’a pas été du goût du sélectionneur qui a fait savoir à son entourage qu’il était totalement déçu de cette sortie du public de Hamlaoui qu’il a connu plus sportif que cela par le passé.

 

Chaouchi

Les Constantinois ne se sont pas arrêtés là, ils ont aussi supporté par moment les Nigérians. D’ailleurs, le capitaine nigérian a évoqué ce point lors de la conférence d’après-match en déclarant aux journalistes qu’il n’a pas aimé cette attitude ; pour lui, cela a terni l’image du public sportif qu’il avait du public algérien et a appelé à plus de sagesse pour aider l’équipe à revenir parmi les meilleurs le plus vite possible.

La réaction du joueur des Super Eagles n’était pas différente du sentiment de Madjer après cette première à Hamlaoui. Il était complètement outré par ce comportement inexplicable ; pis encore, il trouve inadmissible l’acharnement dont a été victime Chaouchi, un antécédent gravissime dans l’histoire de l’Algérie, d’autant plus que sous le maillot national, les réactions clubistes doivent en principe disparaître afin de mettre tous les éléments dans les meilleures conditions pour le bien des couleurs nationales, chose qui n’a pas été faite.

CSC

Le public de Hamlaoui qui a répondu présent en venant en masse avait les nerfs à fleur de peau, et il a suffi que l’EN enregistre un autre faux pas, ce qui ne leur laisse aucun espoir de convaincre la FAF à leur «rendre» la sélection dans un futur proche, pour tirer sur tout ce qui bouge, sur Madjer, sur les joueurs auxquels ils ont demandé d’aller à Tchaker, avant de se transformer en un public clubiste en réservant le restant de la partie à leurs habituels slogans du CSC à la veille d’un match palpitant à Bologhine face à l’USMA. Même Bab El Oued n’a pas été épargné, ce qui a nourri une vive polémique sur les réseaux sociaux.

En somme, la der des Verts à Constantine s’est très mal passée. Madjer, qui n’a pas voulu polémiquer en remerciant Constantine une énième fois en conférence pour son accueil, était en réalité le plus grand déçu par ce qu’il a vu au stade. Reste à savoir comment sera l’accueil au 5 Juillet ou ailleurs loin de la rancune du public constantinois.

  1. M. A.

         

  

 

 

 

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