3 cas de figure pour que Raouraoua reste

 

Depuis plusieurs semaines déjà, et même si le président de la Fédération algérienne de football a fait savoir à ses proches, ainsi qu’à ses collaborateurs qu’il quitterait définitivement la Fédération à la fin de ce deuxième mandat, son troisième à la tête de la FAF, et qu’il ne briguera pas un troisième mandat consécutif à la tête de la plus grande instance du football algérien, il se pourrait au final que le président de la FAF revienne sur sa décision.

Une décision que Mohamed Raouraoua avait prise alors qu’il se trouvait encore au Gabon, dans la cadre de ses engagements à la Confédération africaine de football à l’occasion de la CAN 2017. Une décision qui jusqu’à maintenant semble encore d’actualité, puisque Raouraoua n’a toujours pas changé sa position quant à son départ, alors qu’il s’apprête à s’envoler aujourd’hui pour l’étranger afin d’assister à différentes réunions de l’Union arabe de football, et poursuivre en même temps sa compagne pour les élections du bureau exécutif de la CAF le mois prochain.

Vote à l’unanimité, mention de soutien : la démonstration de force de Raouraoua

 

Il est aussi important de rappeler qu’au moment où il avait pris sa décision, et toujours d’après ses proches, le président de la Fédération avait confié que la seule et unique chose qui pourrait l’inciter à rester, c’est que les autorités du pays lui demandent de le faire, chose qui ne s’est pas produite pour l’instant. Mais en même temps, et à 11 jours de la fin du délai des dépôts de candidature, on ne lui a en aucun cas fait savoir qu’il fallait se retirer.

Pour l’instant donc, Mohamed Raouraoua est toujours partant, mais les données risquent de changer dans les tous prochains jours. D’abord, et même si cela était prévisible, comme on l’avait d’ailleurs signalé dans nos éditions avant même la tenue de l’assemblée générale ordinaire, les membres de cette même assemblée, qui avaient pour rappel boycotté la réunion du ministre de la Jeunesse et des Sports quatre jours auparavant, ont voté à l’unanimité les deux bilans moral et financier de l’exercice écoulé.

Lors de cette même assemblée avant-hier au Centre technique national de Sidi Moussa, presque toute l’assistance a demandé à plusieurs reprises lors des travaux à Raouraoua de se présenter pour un troisième mandat. Les présents se sont même levés de nombreuses fois brandissant le fameux slogan : «Nous sommes tous Raouraoua».

 

Laïb hésite toujours à déposer son dossier de candidature

 

Un message de soutien qui a fait réagir le boss de la FAF : « Cette mention de soutien me touche beaucoup. Cela prouve au moins que les gens qui sont sur le terrain au quotidien dans le football ont vu et constaté qu’un grand travail a été fait, et qu’ils sont reconnaissants des efforts que nous avons fournis au cours de ces années», avait-il répliqué.

Mohamed Raouraoua a donc été plébiscité devant les différents médias et journalistes présents, une preuve qu’il n’a rien perdu de sa popularité au sein de son propre camp.

Un soutien qui donne même à réfléchir à ceux qui sont intéressés : « Ce qu’on retient aujourd’hui c’est surtout le fait que presque tous les présents souhaitent la candidature de Raouraoua », nous avait avoué Kheireddine Zetchi.

Un plébiscite et un soutien qui pourraient donc faire revenir Mohamed Raouraoua sur sa position, même si ce dernier n’avait aucun doute sur le fait qu’il fait toujours l’unanimité auprès des dirigeants du sport roi en Algérie.

 

On ne lui a pas demandé de rester, mais on ne lui a pas aussi dit de partir

L’autre raison qui pourrait changer la donne, c’est qu’aucun candidat ne se présente d’ici le 11 mars prochain, date du dernier délai des dépôts de dossiers de candidature, ce qui est plus que plausible.

En effet, jusqu’à maintenant aucun prétendant n’a envoyé sa candidature. Et il se pourrait qu’il en soit ainsi dans les tous prochains jours. Mêmes les personnes que Mohamed Raouraoua en personne a sollicitées pour déposer leurs candidatures, à savoir Mohamed Laïb et Mahfoud Kerbadj, et qui sont intéressés, ne l’ont toujours pas fait : « On ne sait même pas si Raouraoua va se présenter ou non, comment voulez-vous donc qu’on se prononce concernant nos candidatures», nous ont-ils confié il y a de cela deux jours en marge de l’assemblée générale de la LFP.

Du coup, les deux hommes hésitent toujours à déposer leurs dossiers de candidature, et il se pourrait même qu’ils ne le fassent pas.

Pas de candidature d’ici le 11 mars, un fait qui contraindra la commission électorale élue avant-hier lors de l’AGO à prolonger les délais, et les membres de l’assemblée à supplier encore une fois Raouraoua à Rester. Un vide et une vacance qui feraient que le président de la FAF brigue un autre mandat, même si au cours de cette période, le président de la fédération sera plutôt pris par les élections du bureau exécutif de la CAF prévu le 16 mars prochain à Addis-Abeba.

 

Pour l’instant, Raouraoua campe toujours sur sa position

Pour l’instant donc, on n’en est pas encore là puisque Mohamed Raouraoua est toujours décidé à partir et à ne pas se présenter, mais ce scénario, à savoir celui de se représenter, pourrait devenir plausible au fur et à mesure que le délai du 11 mars se rapproche, d’autant plus que des échéances très importantes attendent le futur président à commencer par la nomination du sélectionneur national qui aura la lourde tâche de remobiliser la troupe en prévision du match important du Togo le mois de juin prochain dans le cadre des éliminatoires de la prochaines CAN et la double confrontation face à la Zambie dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde.

C’est pour dire que ce feuilleton est loin de connaître sa fin.   

 

Asma H. A.

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