Khedis : « Certains joueurs sont très loin du compte »

Déçu et abattu par la contre-performance de son équipe face à l’Olympique de Médéa, le manager général Sid Ahmed Khedis, que nous avons sollicité pour une entrevue, a bien voulu se livrer.

Il est d’abord revenu sur le match de l’OM : « Ce fut une déception. Il ne faut pas se mentir, on a réalisé une première période catastrophique, on s’est créé une seule occasion de but. Le coach a par la suite remis les pendules à l’heure à la mi-temps. On a été bien meilleurs lors du second half, mais, encore une fois, nous manquons d’efficacité devant les buts, avec des occasions assez faciles que l’on n’arrive pas à concrétiser. Je pense qu’on est poursuivi par la guigne, le facteur chance n’est pas de notre côté en ce début de saison, même si je reconnais que certains joueurs n’ont pas le niveau et sont très loin du compte.»

 

« On a une équipe moyenne, c’est la dure réalité du terrain »

Après 4 journées de championnat, le NAHD n’a pris que 2 points sur 12 possibles, constat bien décevant. Ce que confirme évidemment le manager général qui fait un premier bilan : « Le constat est évident, la situation est critique. 2 points de pris sur 12 possibles, ce n’est absolument pas les débuts qu’on attendait. Ce qui ne va pas être facile. Après 4 matchs disputés, on peut faire un premier bilan. On espérait beaucoup mieux par rapport à notre préparation d’intersaison et aux moyens mis à la disposition de l’équipe. Aujourd’hui, on ne va pas se mentir, on a une équipe moyenne, c’est la réalité, il faut l’accepter. On savait que ça n’allait pas être facile, maintenant ça se confirme. Toutefois, il faut rappeler que 22 joueurs sont partis saisir la CNRL, on s’est retrouvé dans l’obligation de rebâtir une nouvelle équipe. Aujourd’hui la situation est ce qu’elle est, il n’était pas question, depuis le début, de jouer l’accession. Mais en tant que manager général du NAHD, je ne pouvais pas me contenter de jouer le maintien. Néanmoins, la réalité du terrain est toute autre, il va falloir s’éloigner du danger afin d’éviter les calculs de la relégation. On s’attend donc à un sursaut d’orgueil des joueurs.»

 

«On a regretté d’avoir donné carte blanche à Bensmain »

Le manager général s’est, par la suite, attaqué à l’ex-entraîneur Saber Bensmain qu’il tient responsable de la situation de l’équipe. Il dira dans ce sens : « Il est vrai que certains disent que nous avions une bonne équipe avant le début de la saison, mais il faut savoir que c’est l’entraîneur Saber Bensmain qui a insisté pour avoir ces mêmes joueurs - sans citer de noms - pour ne pas égratigner les sentiments des uns et des autres, chacun connaît son rendement. Avant l’arrivée du coach, nous avions entamé le recrutement des jeunes. On nous a reproché de recruter des joueurs avant le coach. Mais une fois arrivé, c’est lui qui a eu à choisir et valider les joueurs à recruter. C’était une erreur de notre part d’avoir donné carte blanche à Bensmain. Même si l’on s’est renseigné sur les joueurs qu’il nous a proposés, nous avons été induits en erreur sur pas mal d’éléments. A titre d’exemple, j’ai insisté moi-même sur le recrutement d’un joueur, mais Bensmain a refusé en insistant jour et nuit sur Kabari. Aujourd’hui, le résultat est là, ce joueur a non seulement rien apporté sur le plan technique, mais son comportement est inacceptable. Je préfère de loin faire jouer un de nos jeunes que de ramener un joueur avec un tel salaire. Kabari n’est qu’un simple exemple parmi tant d’autres. Il y a toutefois des joueurs qui ont donné satisfaction, mais je peux vous dire que les éléments qui n’ont pas été à la hauteur sont ceux que Bensmain voulait à tout prix recruter.»

 

« Bensemain nous a induits en erreur »

Outré rapport à ce qui a été fait durant l’intersaison, Sid Ahmed Khedis se défend tout en enfonçant un peu plus le coach Bensmain : « Les gens ont été induits en erreur en me prenant pour cible. Or, que je ne suis qu’un manager général, il y a un DG en place, il y a aussi Cherif Abdeslam et avant tout l’entraîneur. Tout ce qui a été fait l’a été en concertation avec tout le monde. C’était toujours le coach qui menait le bal, c’était lui aussi qui choisissait les joueurs à recruter. Même en ce qui concerne le choix du coach, Bensmain n’était qu’une seconde option. Il était question de recruter Hakim Malek, mais on n’a pu car il avait un empêchement familial. On s’est finalement rabattu sur Bensmain qui avait le profil pour travailler avec les jeunes, vu que nous allions, dans un premier temps, recruter des jeunes à cause de l’interdiction de recrutement dont on a écopé. Nous avions parlé de notre politique à Bensmain en lui faisant savoir qu’on allait miser essentiellement sur les jeunes. Mais au fil des jours, c’est lui qui a changé de discours en transgressant notre politique et en demandant de recruter des joueurs, alors qu’on avait misé sur les jeunes. Il n’a d’ailleurs pas cessé d’égratigner nos jeunes en nous disant qu’ils n’ont pas le niveau pour jouer en équipe fanion. Finalement, c’est lui qui nous a induits en erreur ; on l’a laissé faire, alors que nous n’aurions dû ne pas le suivre. Pour moi, il a failli dans la gestion de l’effectif en écartant dès le début nos jeunes et en se reposant sur des joueurs qui n’ont à ce jour rien apporté. Des éléments comme Derrardja, qui a été l’un des meilleurs face à l’OM, est totalement enterré. En résumé, c’est Bensmain qui nous a mené droit dans le mur ; exprès ou pas, on ne le sait pas, mais c’est la réalité. Pour boucler la boucle, il s’est enfui au premier accroc. C’était pire qu’une fuite en avant, il a été le champion de l’irresponsabilité, il devait assumer, mais il a préféré fuir.»

 

« On fait confiance à Boufenara pour redresser la situation »

Abordant l’avenir, le manager général du Nasria semble faire totalement confiance au coach Boufenara pour redresser la barre : « Le coach commence à avoir une idée sur l’effectif. Il a passé en revue l’effectif au complet, et c’est à lui de trouver les solutions. Il a d’ailleurs dit qu’il sait que c’est un chantier important. J’ai vu à travers son discours qu’il sait ce qu’il a à faire. De plus, il n’a pas le choix, ce sont avec ces joueurs qu’il devra terminer la saison. Il devra trouver les solutions en tirant le meilleur des joueurs, tout en puisant, pourquoi pas, du vivier du club à l’image de Derrardja, Saoudi et bien d’autres éléments. On fait confiance au coach, il trouvera les solutions, j’en suis convaincu. Mais il va falloir l’implication de tous, essentiellement des joueurs qui doivent se donner à fond. Qu’on le veuille ou non, les joueurs sont les principaux acteurs, la balle est dans leur camp.»

 

«Des individus essayent de semer la zizanie gratuitement »

Pour finir, Sid Ahmed Khedis a tenu à apporter une précision par rapport à certaines rumeurs concernant l’opération recrutement et tout ce qui a été dit à ce sujet : « Je voulais éclaircir la situation par rapport aux rumeurs infondées relayées par les supporters. Il y a des gens qui essayent de semer la zizanie gratuitement en donnant de fausses informations aux supporters, notamment la rumeur concernant Maamar Djebour qui avance que c’est lui qui a recruté au club. Il est vrai que j’ai de très bonnes relations avec lui, mais il n’a jamais été question qu’il s’immisce dans quoi que ce soit concernant le NAHD. Certains ont aussi parlé d’Aymen Madi. Or, c’est également faux. Au début, je ne voulais pas répondre à ces rumeurs, mais là, ils ont poussé sur le bouchon, il fallait que je fasse une mise au point. De plus, certains disent que j’ai touché trois mensualités. Or, à ce jour, je n’ai pas touché le moindre centime, je travaille en parfaite harmonie avec Bouderouaia, on se fait confiance. Raison pour laquelle je ne me soucie pas du tout pour mon argent. Je ne mange pas de ce pain, je ne suis pas venu pour la célébrité, je suis venu pour travailler et aider mon club. Qu’on arrête ces spéculations qui ne riment à rien. Le NAHD a besoin aujourd’hui de ses supporters, c’est dans ces moments difficiles qu’on a besoin d’eux, ainsi que des autorités locales qui doivent nous accompagner également face à cette crise et cette conjoncture économique difficile. Une conjoncture difficile pour convaincre des sponsors.» .

  1. A.

 

Tags:

Classement