Les deux clubs chers au président de la FAF et son homologue de la LFP, le PAC et l’ASO en l’occurrence, jouaient avant-hier à domicile face respectivement à l’ESS et au MCA.

Deux matches qu’il fallait absolument gagner et à tout prix pour ces deux clubs qui pataugent en bas du tableau. Comme ce fut un week-end, l’EPTV a décidé de les retransmettre en direct sur le petit écran, d’où leur programmations à17h45. Mais ces deux affiches n’ont pas eu lieu à cette heure et à la surprise générale, elles n’ont pas été télévisées. On s’est renseignés auprès de nos amis de la télévision publique et ce qu’ils nous ont raconté est tout simplement incroyable.

L’ENTV a raison de ne pas payer la LFP

La veille du match, la LFP de Medouar a envoyé des courriers aux deux clubs visiteurs que l’heure a été avancée à 16h sur la demande des équipes locales. Du coup, l’ENTV, qui avait un programme à respecter a été prise de vitesse et du coup, elle a annulé la retransmission en direct. Comment Medouar peut-il demander aux responsables de l’ENTV de payer les droits télé quand lui est incapable de garantir le point le plus important dans le contrat qui est la consultation avec l’ENTV pour les horaires des matchs et leur adaptation au programme de l’ENTV ? Aujourd’hui, la question a le mérite d’être posée : qu’est-ce qui est important pour Medouar : satisfaire son seul partenaire, l’ENTV, pour faire bénéficier les clubs de l’argent des droits télé, ou continuer à gérer la LFP par téléphone et manigancer dans l’intérêt de X et contre les intérêts de Y ?

Des voyous ont empêché l’ENTV d’accéder à Bologhine

Ainsi, une seule caméra a été envoyée pour filmer des actions du match. Si à Chlef, l’équipe de l’ENTV est entrée facilement et sans grabuge au stade, à Bologhine, les choses étaient un peu plus compliquées. En effet, le cameraman et le journaliste missionnés pour cette rencontre ont été menacés et presque lynchés  avant d’être empêchés d’accéder au stade par des voyous qui se sont présentés comme des supporters du PAC. Bien sûr, le journaliste a appelé les responsables de la DGSN qui à leur tour sont entrés en contact avec les hauts  responsables du PAC pour demander des explications. C’est ainsi qu’un dirigeant du PAC est intervenu pour permettre à l’équipe de l’ENTV d’accéder au stade. A cette heure-là, l’arbitre Bessiri s’apprêtait à siffler la fin de la première mi-temps. «Ces voyous n’ont rien à voir avec le Paradou», a-t-il dit au journaliste de l’ENTV.  

Le PAC et l’ASO ne veulent ni témoins ni preuves   

Beaucoup de clubs en Algérie font exprès de choisir une heure impossible pour l’ENTV pour éviter que leurs matches soient télévisés. On se rappelle tous d’ESS-JSK de l’année dernière… Le but est généralement de limiter le nombre de témoins, faire en sorte à ce qu’il n’y ait pas d’images, des preuves des dépassements programmés pour gagner à domicile. Certains clubs le font sur la demande de l’arbitre qu’ils ont corrompu.  

Dans notre cas, le PAC et l’ASO ont demandé d’avancer l’heure du match à 16h à cause de «l’éclairage faible» à Bologhine et à Chlef. Beaucoup ne croient pas à cette excuse, d’abord parce que l’éclairage dans ces deux stades est acceptable, ensuite parce que des voyous sont venus empêcher la caméra de l’ENTV de filmer des actions, ce qui donne raison à ceux qui croient que le PAC qui n’a jusque-là jamais fait ça et qu’on croyait immunisé a été atteint. «Ils font comme les autres, tous les moyens sont bons pour se maintenir», nous dira un acteur du football algérien.  Du côté de Chlef, l’arbitre du match a été sévèrement critiqué par le MCA, il s’est passé des choses lors de cette rencontre, mais, malheureusement, l’ENTV n’était pas là pour montrer à l’opinion publique ce qui s’était passé.

1. B.