Serrar : «Voilà ce qu’il faut pour sortir l’ESS de la crise»

 

Interrogé par un confrère à Doha, au Qatar, où il se trouve depuis quelques jours comme consultant de la chaîne Al-Jazeera, à l’occasion de la phase finale de la CAN 2019, Abdelhakim Serrar est revenu sur la possibilité de son retour au club d’Aïn El-Fouara.

 

 

Bien qu’il n’ait pas été trop clair sur la manière avec laquelle il compte revenir aux affaires du club avec lequel il a remporté plusieurs titres en tant que joueur et président, l’ancien libéro des Verts a affirmé qu’il ne laissera pas l’équipe. «Je ne vais pas tourner le dos. En tant qu’ancien joueur et président du club, il est inconcevable pour moi que je laisse l’équipe dans ces moments difficiles. On verra bien », a-t-il dit, laissant du coup la porte ouverte à un come-back d’autant plus qu’il est demandé par les fans qui pensent que son expérience sera d’un grand apport pour dépasser la situation dans laquelle s’est engouffré leur club depuis quelque temps, et qui a emporté le désormais ex-président Hassen Hamar.

«Ce sont les supporters qui ont poussé Hamar à partir»

A propos du départ de ce dernier, Hakoum a affirmé que ce sont les supporters qui ont obligé Hamar à se retirer car le premier et le dernier mot leur revient. «Les supporters ont demandé son départ, c’est juste une réalité à laquelle il devait obéir. Cela dit, il faut reconnaître, en revanche, que Hamar a beaucoup donné à l’ESS. Il a remporté plusieurs titres, que ce soit au niveau local ou continental. Personne ne peut nier ou cacher ce qu’il a pu faire. Il a aussi réussi à hisser le club au rang mondial, puisque l’ESS est le seul club algérien à avoir participé au Mondial des clubs. Une performance qui n’est pas donnée au premier venu», a-t-il ajouté.

«Le plus urgent, c’est la mise en place du conseil d’administration»

 A une question relative à la saignée qu’a connue l’effectif ententiste depuis le début du mercato estival avec le départ de plusieurs joueurs, et non des moindres, tels que Djabou, Bedrane, Zeghba, Bakir et autres Aïboud, l’ancien DG de l’USMA a indiqué que l’ESS a toujours su sortir la tête de l’eau face à des situations pareilles. Il cite à ce titre les exemples de la saison 2012-2013 lorsque l’équipe a enregistré le départ de pas moins sept joueurs, tous des titulaires, mais au final, le onze de l’Aigle noir est allé chercher un doublé historique. Idem pour la saison précédente, il a affirmé que les partenaires de Miloud Rebiaï sont passés tout près d’animer la finale de la Ligue des champions d’Afrique alors qu’ils avaient pratiquement compromis tous leurs chances au début des matches de poules. «L’ESS ne mourra pas», a-t-il souligné encore.

 

«Le capital du club doit être revu à la baisse»

Enfin, Serrar, qui a acquis une longue expérience dans le domaine de la gestion en dirigeant d’autres clubs en plus de l’ESS, à l’image de l’USMBA ou de l’USMA, pense que la solution urgente pour débloquer la situation, c’est d’aller vers la mise en place d’un conseil d’administration de la SSPA/ESS, seul moyen réglementaire ui peut assurer la période de transition dans les meilleures conditions et structurer le club comme il existe par exemple à l’USMA». «Malgré mon départ et celui de Haddad, les structures du club ont continué à faire leur travail. Et puis, je pense que les autorités locales sont également concernées et ce, en désignant un expert pour revoir à la baisse le capital du club estimé à 110 milliards de centimes», a conclu Serrar.

F.R.

 

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