Hadj Mohamed : «Ramener le Chabab à sa place»

Hier matin, en marge de la séance d’entraînement, nous avons pu rencontrer le nouveau président du CRB, Mohamed Bouhafs, dit Hadj Mohamed, qui s’occupait de l’entretien du stade du 20-Août. Refusant catégoriquement qu’on le prenne en photo, le patron du Chabab a accepté de nous accorder un entretien dans lequel il revient sur plusieurs détails, sans détour ou presque. Entretien.

On vous voit très occupé et énervé. Que se passe-t-il au juste ?

Nous nous occupons de la remise en l’état de ce stade qui est dans un état catastrophique. Nous venons tout juste de refaire l’étanchéité de la tribune officielle et il nous reste encore beaucoup de choses à refaire. C’est lamentable qu’un club comme le CRB reçoive dans un stade quasiment délabré. C’est honteux qu’on reçoive nos invités et les journalistes dans une tribune officielle dans un état dégueulasse. D’où notre initiative de prendre les choses en main et de lancer des travaux de réaménagement.

 

Quels sont les autres travaux que vous allez lancer ?

Nous allons réaménager l’actuelle salle d’honneur pour en faire une salle de conférences où on recevra les journalistes pour les traditionnelles conférences de presse d’avant et d’après-match. D’ailleurs, je vous informe que nous venons de mettre en place une cellule de communication avec trois attachés de presse. Ils entameront leur travail à partir de ce mercredi, y compris le site internet officiel du club. Aussi, en plus de la salle de conférences, nous allons aménager un nouveau vestiaire pour les seniors et un bureau digne de ce nom pour l’entraineur en chef. C’est honteux qu’un entraîneur du CRB n’ait pas à sa disposition un bureau. Je me demande ce que faisaient mes prédécesseurs.

 

N’avez-vous pas peur de lancer des travaux d’entretien dans un stade qui n’est même pas la propriété du club et qui n’est mis à votre disposition, avec toutes ses structures, que les jours de matchs officiels ?

Je vais forcer les services de l’APC à nous donner un rayon d’action plus large pour ce qui est de l’exploitation des structures du stade et pour ce qui est de la salle de conférences, les nouveaux bureaux et des nouveaux vestiaires dont je vais lancer les travaux très prochainement ils sont tous dans un seul espace, donc je vais leur mettre une porte blindé et personne n’aura accès à cet espace à part les personnes de notre club. Trouvez-vous normal qu’un club comme le CRB n’ait pas d’eau chaude dans le robinet pour se doucher normalement après l’entraînement. Donc je dois faire ainsi sinon nous n’aurons rien.

 

Ces derniers temps on entend beaucoup parler de travaux lancés au centre du club au Caroubier. Qu’en est-il au juste ?

Oui, en effet, nous avons lancé des travaux dans ce centre depuis plusieurs jours et le taux d’avancement est à 65%. Aujourd’hui (NDLR : hier) nous mettons en place la pelouse synthétique. Les travaux devraient se terminer d’ici un mois au plus tard et d’ici là toutes les catégories y seront hébergées et s’y entraîneront également avec tous les moyens qu’il leur faut. Ce centre abritera même deux hôtels.

 

Tout comme le stade du 20-Août, l’espace sur lequel se trouve le centre du Caroubier est une concession de l’Etat et dont le délai d’exploitation a expiré depuis plusieurs années. Ne craignez-vous pas que tout ce que vous faites parte en fumée ?

Contrairement à ce que mes prédécesseurs disaient à propos de ce centre, je vous informe que la durée d’exploitation de cette concession n’était que de  trois ans, mais après cette période la loi nous permet d’y demeurer parce que ce que nous faisons là-bas sont des travaux d’intérêt public, donc je suis protégé par la loi et donc il nous revient le droit d’exploiter, pour une durée indéterminée cet espace-là. Et puis même si la justice décide autrement, je ne vais pas m’en vouloir, car à travers le rétablissement de ce centre j’aurais servi mon pays et mes jeunes compatriotes.

 

Qu’est-ce qui vous motive à faire tout cela ?

Parce que j’aime ce club donc je veux le servir et à travers cela je suis en train de servir mon pays. Je vais tout faire pour que le CRB retrouve sa grandeur. Voilà ce qui me motive.

 

Vous êtes depuis toujours un amoureux du CRB ?

Oui, depuis que j’étais tout petit.

 

Comment êtes-vous arrivé au CRB ?

Je répondrai à cette question plus tard (rire).

 

Pourquoi vous ne voulez pas paraître sur les médias ?

A mon sens, cela ne sert à rien, du moins pour le moment. Je ne suis pas venu au CRB pour m’afficher sur les journaux et les plateaux télé. Si je suis là aujourd’hui c’est pour travailler et remettre le CRB sur pied. Quand j’aurai atteint une partie de mes objectifs, j’organiserai une conférence de presse où vous pourrez me prendre en photo et me filmer (rire).

 

En plus du travail que vous effectuer au niveau des infrastructures du club vous avez également pris des décisions courageuses en écartant quelques joueurs et autres responsables, chose que vos prédécesseurs n’ont pu faire. Racontez-nous cet épisode…

Ces responsables dont vous parlez entravaient la bonne gestion du club et je sais même que c’est à cause d’eux que le CRB est à la traîne sur le plan sportif mais également sur d’autres plans. Donc c’était de mon devoir de prendre la décision de les mettre hors d’état de nuire. J’avais décidé également d’approuver la libération de quelques joueurs et j’avoue qu’après ces décisions prises j’ai subi des pressions terribles de la part de hauts responsables du football, on les connaît tous, qui faisaient toujours partie de l’entourage du CRB à travers les personnes qui viennent d’être écartées.

 

Suite à ces décisions ne craignez-vous pas des coups bas ?

Celui qui croit en Dieu et qui a de bonnes intentions à travers ses actions ne doit craindre personne. Donc je n’ai pas peur d’eux et je suis convaincu que je vais réussir.

S. B.

 

Badou Zaki a repris

Ayant prolongé son séjour de deux jours au Maroc pour pouvoir être plus près de sa famille à l’issue du stage, l’entraîneur en chef du CRB est rentré sur Alger samedi soir. C’est d’ailleurs lui qui a dirigé la séance d’entraînement d’hier matin.

 

Il ne manque que les militaires

Bloqués à Oman en raison de manque de vol vers Alger, les trois Belouizdadis convoqués en EN militaire seront les derniers à rejoindre le groupe avant d’affronter la JSS jeudi prochain. Il n’y a qu’eux qui manquaient à l’appel lors de la séance d’entraînement d’hier matin. Tout le groupe a répondu présent. Notons que les trois militaires belouizdadis, à savoir Tariket, Draoui et Hamia devaient rentrer hier soir et reprendre très probablement aujourd’hui.

 

 

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