EN: Mbolhi arrête tout, Mahrez fait le reste !

Quelle fut compliquée cette entrée en matière des Verts en coupe d’Afrique des nations au Gabon hier au stade de Franceville. Une défaite sauvée huit minutes à peine avant le coup de sifflet final de cette partie.

Algérie 2 – Zimbabwe 2

Deux buts partout dans une rencontre que les poulains de Georges Leekens auraient dû gagner, au vu des deux gros adversaires qui les attendent les 19 et 23 janvier prochain, la Tunisie et le Sénégal, en l’occurrence. Il faut dire que le Zimbabwe a montré ses intentions dès les premières minutes de jeu. Après l’occasion ratée de Soudani (3’), Biliat, le poison de cette équipe, met une superbe volée qui voit Raïs Mbolhi repousser du bout des doigts le cuir sur la barre. Première grosse alerte, et ce ne fut que le début des ennuis pour le keeper de l’EN qui a pu néanmoins se rassurer à la 12’ de jeu.  

En effet, le meilleur joueur africain de cette année, Ryad Mahrez étale toute sa classé sur une superbe belle action dont lui seul en a le secret. Le milieu de terrain de Leicester dribble son vis-à-vis, suivi d’un crochet et place son tir dans le petit filet. Une ouverture du score, qui aurait dû normalement rassurer notre équipe nationale, mais hélas, ce ne fut pas le cas.

On a frôlé la correction

Il faut dire qu’après cette ouverture du score, on a assisté à une domination totale des Warriors, et cela sur tous les plans. Une maîtrise dans le jeu qui a fini par payer à la 18’ de jeu. Mahachi sur son côté gauche se déjoue de Blkheiter et place un tir qui semblait pourtant facile, mais ce dernier finit au fond des filets de Mbolhi.

Suite à cette égalisation, on pensait que les Verts allaient réagir, mais il n’en fut rien. Bien au contraire, ce sont les Warriors qui poursuivent leurs attaques. Heureusement que Mbolhi était dans un grand jour, puisqu’à la 22’ il sauve encore une fois son team d’un but certain. Mais le keeper de l’EN n’a fait que retarder la sentence puisque Billiat dribble encore une fois Belkhiter, qui, dépassé par les évènements, le bouscule à l’intérieur de la surface de réparation. L’arbitre siffle penalty. Mushekwi se charge de le tirer et donne l’avantage au Zimbabwe. Ce fut à la 28’ de jeu.

Là encore, on pensait que l’EN allait réagir et sortir le grand jeu, mais encore une fois il n’en fut rien. C’est même notre adversaire qui continue ses offensives qui, heureusement, butaient à chaque fois sur Mbolhi.

Après la pause citron, Mahrez et ses coéquipiers semblaient un peu plus déterminés, même si les actions les plus dangereuses furent du côté u Zimbabwe. D’ailleurs à la 52’, le nouveau signataire du Stade Rennais sort encore une fois le grand jeu pour repousser un  superbe tir.

La 81’ fut incontestablement le tournant du match. Le Zimbabwe rate le K.-O grâce à Mbolhi qui relance, Mahrez se charge de faire le reste. Le meilleur joueur de la Premier League se saisit du ballon au milieu de terrain, réussit un véritable slalom et fusille le gardien d’un tir puissant des 22 mètres. Au vu de la physionomie de la rencontre, notre équipe nationale s’en sort plutôt bien, car une victoire du Zimbabwe hier n’aurait pas été volée.

Asma H. A.  

 

Algérie 2 - Zimbabwe 2

Stade de Franceville

Buts :

Algérie : Mahrez (12’ et 82’)

Zimbabwe : Mahachi (17’), Mushekwi (29’)

 

Algérie

Mbolhi

Belkhiter

(Meftah 46’)

Ghoulam

Bensebaïni

Mandi

Guedioura

Mahrez

Bentaleb

Slimani

Brahimi

Soudani

(Ghezzal 77’)

Ent. : Leekens.

 

Zimbabwe

Tatenda Mkuruva

Costa Nhamoinesu

Danny Phiri

Hardlife Zvirekwi

Elisha Muroiwa

Onismor Bhasera

Khama Billiat

Knowledge Musona

Nyasha Mushekwi

(Cuthbert Malajila 78’)

Kudakwashe Mahachi

Willard Katsande

Ent. : Pasuwa

Temps chaud et humide, affluence faible, arbitrage de M. Bamlak Tessema Weyesa (Ethiopie) assisté de MM. Jean-Claude Birumushahu (Burundi) et Aboubacar Doumbouya (Guinée).

Averts :

Algérie : Belkhiter (28’)

Zimbabwe : Rusike (38')

Pasuwa : «Lorsque j’ai dit que nous étions favoris, certains ont rigolé»

Le sélectionneur du Zimbabwe était bien évidemment content du nul face à l’Algérie, mais il estime que c’est un nul amer surtout que son équipe avait la possibilité de terminer le match par une victoire. «Si vous vous rappelez, un journaliste m’avait posé la question qui était favori pour le match ? J’ai répondu que c’est le Zimbabwe. Certains ont rigolé, mais je pense que maintenant ils ont un tout autre avis sur notre équipe. Je dis qu’à partir du moment qu’une équipe est présente dans une phase finale de coupe d’Afrique des nations, ce n’est plus une petite équipe. Je peux vous assurer que vous allez encore être surpris lors des prochaines rencontres», a-t-il indiqué. Concernant le résultat du match, Pasuwa a indiqué que «l’erreur que nous avons commise c’était de reculer. Nous nous sommes trop concentrés sur la défense, alors que vous savez qu’en football ça ne marche pas comme ça. Pour moi, il faut alterner les deux. Nous avons mis beaucoup de temps pour comprendre qu’il ne fallait pas négliger l’attaque. Chaque match vous permet de tirer des leçons, nous allons essayer de nous corriger à l’avenir.»

 

«Au départ, l’objectif était d’éviter la défaite»

Avant le match, le coach avait quelques appréhensions devant l’une des meilleures équipes du continent. Cela ne l’a pas empêché de révéler que «l’objectif pour nous était d’éviter une défaite et à partir du moment qu’on s’est rendu compte que cela était possible, surtout après avoir mené au score en première période, nous avons espéré gagner, mais finalement nous avons encaissé ce but amer en fin de rencontre. Nous allons continuer à mieux faire et surtout ne pas nous sous-estimer. Nous pensons que nous sommes à la hauteur des autres équipes et nous allons jouer nos chances jusqu’au bout. Nous avions quelques soucis avant la compétition, mais croyez-moi nous ne sommes pas déplacés ici pour faire de la figuration. Nous sommes venus jouer au football et je pense que nous avons bien joué aujourd’hui, mais toujours est-il qu’il reste encore des choses à corriger», a-t-il fait savoir.

 

«L’Algérie reste une grande équipe»

Pour ce qui est de son avis sur la formation algérienne, le coach du Zimbabwe a fait savoir qu’elle restera une grande équipe. «Je ne peux pas constater de faiblesses pour l’équipe algérienne. Les grandes équipes restent toujours les grandes équipes, mais il y a toujours un moyen de les battre. Nous avons profité du penalty aujourd’hui pour mener au score et rendre la tâche des Algériens plus difficile.» Pour la suite de la compétition, Pasuwa a assuré qu’il abordera la compétition match par match. «Nous prenons la compétition match par match. Nous nous sommes bien préparés pour le match contre l’Algérie et nous allons faire la même chose et pour le Sénégal et pour la Tunisie. Nous allons tirer les enseignements nécessaires pour éviter les erreurs que nous avons commises aujourd’hui.

K. F.

Belkhiter, la 1re grosse bourde de Leekens à la CAN

 

Comme il fallait s’y attendre, Georges Leekens a choisi de commencer sa CAN avec le onze auquel tout le monde s’attendait.

L’entraîneur national, et après deux matches amicaux contre la Mauritanie, a décidé de reconduire certains éléments à l’image de Belkhiter, un choix qui deviendra officiellement sa première bourde de cette CAN.

En effet, l’ancien joueur du MCEE n’a rien montré durant les 45 minutes qu’il a joué, bien au contraire, il aura été l’ombre de lui-même, il faut dire que la pression était grande, mais l’entraîneur des Verts l’a mis à l’aise, en lui renouvelant sa confiance, il avait visiblement tort.

Le joueur du Club Africain, censé couvrir sa zone et assurer la surveillance des gauchers du Zimbabwe dont un certain Billiat, n’a rien pu faire de cela, on l’a vu en effet s’aventurer en attaque, avec des montées qui n’ont rien apporté, ni à Mahrez, ni a aucun autre joueur, et le pire dans tout cela c’est qu’il revient rarement, et cela donne l’occasion aux très rapides et techniques Warriors d’ailleurs c’est sur une action sur le même côté droit de notre défense, que le Zimbabwe a pu égaliser, par Mahachi, sur une action où il s’est retrouvé quasiment seul avant de fixer Mbolhi.

La suite n’aura pas permis à Belkhiter de se rattraper, bien au contraire, il était encore une fois perdu sur l’action du 2-1 lorsqu’il a été dribblé et n’a rien pu faire si ce n’est tacler irrégulièrement l’ailier du Zimbabwe et lui offrir un penalty, de quoi confirmer que la soirée d’hier n’était pas du tout la sienne.

 

Meftah largement devant

Leekens qui s’est vite rendu compte qu’il a commis une bourde en faisant confiance à Belkhiter, a demandé à Meftah d’aller s’échauffer à la fin du premier half, c’était même son premier changement de cette CAN, 45 minutes auront suffit pour qu’il reconnaisse une première erreur, qui risque d’en entraîner d’autres, car la suite du parcours risque d’être très compliquée à cause de ce choix, les fautes de Belkhiter et ses nombreuses hésitations, n’ont fait qu’introduire le doute dans les esprits des joueurs, l’entrée en jeu de Meftah a tout changé en seconde période, avec une maîtrise parfaite de sa zone, on a même vu Billiat hésiter à avancer vers lui, sans oublier les montées en attaque de Rabie et ses centres, l’un d’eux a failli donner à Slimani son premier but dans le tournoi en fin de match.

En tout cas la prestation de Belkhiter l’écarte presque définitivement des plans de l’EN, Meftah a bien profité de l’occasion il sera vraisemblablement reconduit contre la Tunisie, Leekens doit vite revoir ses cartes, car Belkhiter n’aura pas été le seul élément défaillant de ce premier match, il faudra encore cravacher pour retrouver l’équilibre souhaité.

     S. M. A.

Le dérapage de Bougy

Hier, au cours du plateau TV sur Bein Sports consacré au match Algérie - Zimbabwe  animé par le présentateur d’origine algérienne Ismaïl Bouabdellah un invité de marque était sur le plateau, en l’occurrence l’ex- capitaine des Verts, Antar Yahia, pour analyser cette confrontation. Ce dernier, avant la fin de l’émission, a reçu un SMS sur son portable. Curieux de savoir qui a contacté l’ex-joueur de Bochum, l’animateur a insisté auprès de lui pour avoir une réponse. Antar  Yahia n’a pas hésité à lui montrer le texto envoyé par son ex-coéquipier et actuel membre du staff technique national, Madjid Bougherra, où c’était mentionné «One Two Three RDV à Orly». Ce SMS envoyé par Bougy juste après le nul concédé face aux Warriors   nous laisse penser qu’il y a un certain défaitisme au sein du staff technique de l’EN à la fin du premier match surtout que ça vient de l’ancien capitaine d’équipe des Verts connu pour ne jamais s’avouer vaincu par le passé. Est-ce que le nouveau membre du staff technique de l’EN a déjà compris que cette EN n’ira pas loin dans ce tournoi africain ou bien il s’agit juste d’une petite plaisanterie entre potes. En tout cas, l’avenir nous éclairera davantage sur le potentiel de notre EN et l’état d’esprit qui règne au sein du groupe actuellement à Franceville.

K. H.

 

 

 

 

 

 

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