Benouza raccroche «Un seul regret : la Coupe du monde»

L’arbitre international Mohamed Abderrezak Benouza a mis fin à sa carrière en cette fin d’année après un parcours riche où le referee algérien s’est distingué sur le plan national et à l’échelle internationale. L’enfant d’Oran a participé à 4 CAN mais son seul regret reste le fait qu’il n’a pas officié dans une Coupe du monde, pourtant en 2010, il a été retenu par la FIFA pour le Mondial d’Afrique du Sud mais une blessure au genou deux semaines avant l’ouverture de l’évènement l’a privé de cette grande fête du football mondial.

 

Vous avez officié votre dernier match mercredi passé à  Dar El Beïda  PAC-NAHD pour le compte des 1/8 de finale de la coupe d’Algérie.  Qu’avez-vous ressenti sur le terrain ?

C’était un moment fort car je savais que c’était mon dernier match. Il fallait être vigilant et bien concentré. Dieu merci la rencontre s’est tenue dans un bon état d’esprit  et il n’y a pas eu de contestation.

 

C’est une sortie par la grande porte n’est-ce pas ?

C’est une grande satisfaction morale car je pense que ma carrière a été positive sur tous les plans.

 

Justement à propos de votre longue carrière vous avez commencé tôt l’arbitrage ?

Oui, j’ai entamé ma carrière à 17 ans  où je me souviens avoir officié mon premier match à Bethioua et depuis j’ai gravi progressivement les échelons.

 

Est-ce que vous vous souvenez de votre premier match en L1 ?

Oui c’était WAB-ASAM lors de la saison 1995-1996 où j’ai bien tenu mon rôle sur le terrain malgré l’enjeu de la rencontre.

 

Mais le moment fort reste incontestablement votre désignation en 1998 pour officier la finale du championnat d’Algérie entre l’USMA et l’USMH  alors que vous n’aviez que 25 ans à l’époque de Belaïd Lacarne ?

Effectivement c’était un moment important dans ma carrière vu l’enjeu de la rencontre et la passion qui entourait ce derby. Le stade du 5-Juillet était comble et cette empoignade a connu un  retournement de situation incroyable de la part des Harrachis qui vont finir par décrocher le titre de champion d’Algérie à la surprise générale.

 

Votre prestation dans ce derby a renforcé votre confiance puisque, en 2001, vous décrochez votre badge international…

 Quand j’ai décroché mon badge international, j’ai redoublé d’efforts pour être au top et surtout bien représenter le pays. Je me souviens de mon premier match international où j’ai officié la rencontre ES Sahel – Sony Sugar du Kenya.

 

Quel est le match international qui vous a marqué dans votre carrière ?

Incontestablement, je dirai le 1/4 de finale Ghana-Nigeria disputé à Accra dans un stade archicomble dans le cadre de la CAN 2008. Ce jour-là j’ai expulsé le capitaine des Black Stars, Mensah pour avoir  effectué une faute grossière sur un joueur nigérian à l'entrée de la surface de réparation. Malgré la pression du match, j’ai bien appliqué la réglementation en maîtrisant parfaitement la rencontre. D’ailleurs les responsables de l’arbitrage africain m’ont félicité après cette chaude empoignade.

 

Vous avez quand même participé à 4 CAN, ce qui prouve bien votre valeur ?

Dieu merci je pense que j’ai accompli une belle carrière internationale même si je regrette une seule chose le fait de n’avoir pas participé à une Coupe du monde.

 

Mais  vous avez été retenu pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud  mais une blessure au genou t’a privé de ce grand  événement footballistique ?

Effectivement j’étais retenu mais une blessure au genou deux semaines avant l’ouverture de ce Mondial m’a empêché d’y participer. Le destin en a voulu autrement.

 

Maintenant que vous avez  raccroché, quels sont vos projets ?

Je vais prendre quelques jours de repos  pour ensuite réfléchir sur mon avenir sportif dans l’arbitrage. Je suis prêt à intégrer une structure pour  mettre mon expérience au profit de l’arbitrage algérien.

 

Que pensez-vous de l’arbitrage algérien ?

L’arbitrage algérien est entre de bonnes mains et je reste persuadé qu’il est  sur le bon chemin. Il y a de jeunes arbitres talentueux qui promettent beaucoup. Il suffit de bien les encadrer seulement.

 

Un mot pour conclure ?

Je remercie le président de la FAF, le président de la CFA et le membre du BF Abdelkader Chaâbane qui m’ont beaucoup soutenu.

K. H.

 

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