Djelid : «Je veux mettre mon know-how au service de la FAF»

Ismaël Djelid est un entraîneur algérien dont les grandes compétences profitent uniquement au BSC Young Boys, en Suisse. Il nous parle de son récent contact avec le RC Relizane et, surtout, de son envie de servir son pays.

- «Voici la vérité sur mon contact avec le RC Relizane»

On a parlé de vous au RC Relizane, puis c’est tombé à l’eau, peut-on savoir ce qui n’a pas marché ?

Effectivement, on a beaucoup parlé de moi comme entraîneur du RC Relizane. En lisant les divers journaux, on a pensé que je suis le nouvel entraîneur de ce club. En fait, pendant le mois sacré de Ramadhan, mon manager et conseiller m’a informé que des dirigeants influents du RCR ont souhaité que je dirige leur équipe et y applique mon projet. J’ai demandé à mon manager de m’organiser un RDV avec le président et son bureau pour que je puisse prendre connaissance de ce qu’ils souhaitent faire, connaître leurs objectifs pour la saison à venir et celles qui la suivront.

Vous êtes-vous rencontrés ?

Je devais me déplacer à Alger pour rencontrer le président et son bureau. Pour des raisons que j’ignore, cette réunion n’a pas eu lieu et, donc, on est restés au stade de contact. Je ne peux pas donner mon accord pour diriger un club par téléphone tant que je n’ai pas rencontré les dirigeants autour d’une table pour discuter d’une éventuelle collaboration. J’ai été approché par d’autres clubs de la Ligue 1 Mobilis et je reste ouvert pour discuter d’un projet ambitieux.

Il n’y a pas que les équipes de clubs qui vous intéressent, non ?

Je serai vivement intéressé de travailler au niveau de la Fédération algérienne de football. Diriger une des équipes nationales des jeunes de mon pays et défendre les couleurs nationales sont un challenge excitant pour moi. Si on me fait appel, je serai disposé à mettre mes compétences acquises en Europe, mon know-how comme on dit, au service de la FAF et contribuer au développement du football algérien. J’ai appris que la Fédération va lancer une académie pour les catégories jeunes. C’est un excellent projet et un pas en direction de la formation des talents. Pour son bon développement, il serait idéal et optimal de faire appel aux compétences algériennes formées en Europe.

Peut-on rappeler votre CV ?

Je suis détenteur de la licence UEFA A et du diplôme entraîneur de la relève, les deux délivrés par l’Association suisse de football. Dans le cadre du dernier diplôme, à savoir l’UEFA Pro, je prépare un diplôme d’entraîneur en sport de performance, affilié à Swiss Olympic. J’ai une solide expérience de 17 ans de terrain dans le football d’élite.

Quel regard portez-vous sur les sélections nationales de jeunes ?

Je suis de près ce qui se passe au niveau de toutes les équipes nationales. Concernant les équipes nationales des U17 et des U20, les résultats et la production de jeu ne sont pas à la hauteur des moyens et du potentiel des joueurs que possède l’Algérie. Les équipes nationales sont souvent éliminées tôt dans les compétitions internationales, elles sont en difficulté et bousculées par de modestes équipes africaines. Là, il doit y avoir une réflexion pour améliorer le jeu et les résultats. Normalement, il faut une sélection dans chaque catégorie de jeu : U16, U18, U20 et U23. Dans cette optique, je pourrai mettre au profit de la FAF mes compétences en matière de formation et d’encadrement de la relève. La formation suisse est l’une des meilleures en Europe, je suis bien placé pour le confirmer puisque je vois, de près, ce que l’Association suisse de football fait en matière de formation. La preuve, les équipes nationales suisses sont en nette progression depuis quelques années.

Selon vous, que doit-on accomplir pour faire face aux exigences du football de demain ?

Il est nécessaire de former le joueur au jeu collectif. Cela signifie former le joueur aux différentes situations liées au jeu, le rendre conscient de ce qu’il fait et va faire. Donc, développer son intelligence de jeu. Mon expérience d’entraîneur m’a fait comprendre que former le joueur au jeu collectif et développer son intelligence de jeu passe par le jeu et une bonne méthodologie.

Et qu’en est-il des entraîneurs ?

Quand je parle de formation, je songe aussi à celle des entraîneurs, qui ont besoin de se former et de se perfectionner régulièrement, tous les ans ou tous les deux ans, pour être à jour avec les nouvelles méthodes d’entraînement et, surtout, mieux encadrer les jeunes joueurs. La formation doit se faire en premier lieu au niveau des clubs et, en deuxième lieu, au niveau de la FAF, voire des équipes nationales.

H. D.

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